NEUROSCIENCES ? AVEC PLAISIR !

 

C’est avec fierté, joie, reconnaissance et amour que l’Université de la Fondation Dr Aristide a accueilli, ce dimanche 3 mars, sa sixième cérémonie de collation de diplômes. Cet événement solennel a été l’occasion pour 389 récipiendaires de recevoir leurs précieux parchemins, symboles d’efforts et de dévouement durant leur parcours académique.

La cérémonie a débuté sous les auspices d’un magnifique morceau de musique interprété par l’Orchestre Philharmonique Sainte-Trinité, alors que les récipiendaires faisaient leur entrée à l’auditorium.

            

Sous les regards bienveillants du Président de l’UNIFA, Dr Jean-Bertrand Aristide, de son épouse, Mme Mildred Aristide, des membres du Conseil d’administration, du rectorat, des décanats et du corps professoral, la Faculté de Médecine et des Sciences de la Santé a lancé les festivités en annonçant avec un éclat de fierté le nombre impressionnant de récipiendaires qui allaient être honorés ce jour-là.

Le moment le plus attendu de la journée a été le discours du Président Aristide, dont les paroles ont captivé l’auditoire. Dans un geste empreint de tendresse, il a rendu hommage à sa femme, saluant son dévouement indéfectible envers l’institution. « Chaque jour, ta contribution illumine la beauté resplendissante de l’UNIFA. Chaque année, nos cœurs t’offrent les mêmes roses de gratitude que tu adores recevoir de Christine et Michaëlle. Merci infiniment. Que cette salve d’applaudissements retentisse au chœur de ton cœur », a-t-il dit.

Il a ensuite partagé avec l’assistance une résolution prise à l’unanimité par le Conseil d’Administration, le 12 août 2023. Selon cette décision, l’étudiant malade sur le campus sera immédiatement pris en charge par l’Hôpital Universitaire Dr Aristide. Il ne paiera ni les frais d’hospitalisation, ni les honoraires des médecins. L’assurance médicale de l’université offre une couverture à hauteur de 200% de la cotisation annuelle. Cette nouvelle a suscité des acclamations d’approbation de la part de l’assemblée.

Après avoir exprimé sa gratitude envers les membres du rectorat, des décanats, du corps professoral, et les conseillers juridiques, il s’est tourné vers les parents pour leur adresser ses remerciements.

 

 

«Mèsi  nou rezève pou paran n yo,

Se yon mèsi nou ekri ak kreyon

Ki gen min dyaman ; dayè depi

Gen gradyasyon tout kreyon sa yo                                                    

Tounen kreyon sousi pou pitit fi

Fè sousi manmi ; konsa papi gen

Mwens sousi pou peye kòb lekòl.                                                                  

Pou lanmou ak tout sakrifis paran n yo

Fè pou nou, nou pral kòmanse ekri mèsi

Depi nan premye paj kaye rekonesans la

Jis nou rive san pran souf nan dènye paj la.

An natandan, ann depoze kreyon n yo pou n

Ofri paran n yo yon aplodisman an dyaman.», a-t-il indiqué.

Une bonne partie du discours a été consacrée aux étudiants, et a mis en lumière le rôle de la dopamine, l’hormone du plaisir, dans le processus d’apprentissage. « Au cours de votre cycle d’études, chaque pas franchi, chaque succès, chaque connaissance acquise est célébrée par une libération de dopamine favorisant ainsi le renforcement des connexions neuronales associées à l’apprentissage. Le plaisir est une composante essentielle de la vie humaine », a révélé le fondateur de l’UNIFA.

L’ancien Président de la République a également captivé l’audience en partageant un exemple concret illustrant la façon dont un souvenir peut déclencher la libération de cette hormone du plaisir. Il a, par ailleurs, saisi cette opportunité pourune question pertinente. « Plezi fè bèl foto nan gradiyasyon, se plezi ki chaje batri memwa w nan priz kouran enèji dopamin. Kidonk alavni, bèl foto sa yo pral fè dopamin nan remonte pou fè w reviv plezi gradiyason an ankò. Plezi etidye pou gradye nan UNIFA, se plezi ki dous tankou mizik Zafèm. Plezi koute ʺdyaman nan bidonvilʺ, se plezi ki bay zèl avyon pou vin admire dyaman nan UNIFA. Se avèk plezi nou koute Zafèm k ap chante pou mande : kilè rat kay ap sispann manje pay kay ? Nou ka ajoute : kilè rat mòde soufle ap sispann mouye n pou vale n ? », a-t-il déclaré.

A la fin de son allocution, Dr Aristide a rappelé aux récipiendaires leur responsabilité éthique en tant que futurs professionnels, les exhortant à être des modèles d’intégrité et de professionnalisme dans leurs domaines respectifs. « Comme vous le savez, chers récipiendaires, chaque ordre professionnel a un code de déontologie. Il vous incombe à tous la responsabilité de veiller au respect des principes éthiques et de probité indispensables à l’exercice de la profession. Je sais que vous, médecin, dentiste, infirmière, physiothérapeute, avocat, ingénieur, architecte, économiste, gestionnaire, comptable et agronome Unifaristes, souhaitez tous être des références d’intégrité et de professionnalisme pour votre communauté », a-t-il confié.

L’atmosphère festive de la cérémonie a été accentuée par les performances musicales de l’Orchestre Philharmonique Sainte-Trinité et des étudiants de l’Université de la Fondation Dr Aristide, qui ont charmé l’assistance et créé des souvenirs inoubliables pour les parents et les diplômés. La remise des parchemins, le serment des gradués, le discours de remerciements des lauréats, et la passation de  flambeau ont été des moments chargés d’émotion, symbolisant la fin d’un chapitre et le début d’une nouvelle aventure professionnelle.

 

                              

                               

La journée s’est conclue dans une ambiance de reconnaissance, d’appréciation et de célébration, avec la remise de cadeaux aux lauréats des différentes facultés. Mme Mildred Aristide a profité, au nom de l’Université, de cette occasion pour honorer six valeureux professeurs, pour leur engagement exceptionnel envers la formation de qualité, et onze commerçantes, pour leur contribution significative à la commercialisation des produits de la Ferme Agricole de l’UNIFA.

 

                               

                               

Par le biais de cette cérémonie de collation de diplômes, l’Université de la Fondation Dr Aristide renforce son engagement envers l’excellence académique et le développement professionnel de ses étudiants. Dotée de programmes de qualité, elle se distingue par son approche éducative novatrice. Elle offre une éducation de classe mondiale qui respecte les normes internationales les plus élevées. En fournissant un environnement d’apprentissage dynamique et stimulant, l’Université de la Fondation Dr Aristide prépare ses étudiants à réussir dans un monde en constante évolution.

 

Discours du Président de l’UNIFA, le Dr Jean-Bertrand ARISTIDE, à l’occasion de la cérémonie de collation de diplômes, le dimanche 3 mars 2024

Distingués Membres du Conseil d’Administration de l’UNIFA,
Distingués Membres du Rectorat, des Décanats et du Corps professoral,
Distingués Membres de la Direction de notre Hôpital Universitaire,
Distingués musiciens de l’Orchestre philharmonique Sainte Trinité,
Très chers amis du 11me Département,
Distingués invités, chers parents,
Très chers Récipiendaires, très chers Unifaristes,
Chers amis de la presse,
Mesdames, Messieurs,
Comme les premières notes d’une symphonie inédite, la voix de Minouche et la mienne
résonnent mélodieusement pour vous saluer et vous souhaiter une cordiale bienvenue à notre
6me cérémonie de graduation.
Pour rester en orbite autour du soleil, la terre a besoin de la force de gravité. De même, pour
rester en orbite autour du soleil de l’éducation, UNIFA a besoin de vous, chers professeurs,
parents et invités, car vous êtes sa force gravitationnelle. Célébrons cette attraction mutuelle par
un applaudissement qui jaillit du cœur. Merci, merci d’avoir répondu à notre invitation!
Un salut cordial à nos 4372 étudiants des Facultés de Médecine, Sciences Infirmières,
Odontologie, Sciences de Réhabilitation, Pharmacie et Sciences Biomédicales, Sciences
Juridiques et Politiques, Génie et Architecture, Sciences Economiques et Administratives,
Sciences de la Nature et de l’Agriculture, Education Permanente.
Chers Unifaristes,
Quand la reconnaissance sculpte des mercis sincères, le cœur les invite à esquisser des pas de
dance à la graduation. Et cette chorégraphie spéciale évoque le nom d’une personne spéciale qui
ne peut être que toi, chère Minouche. Chaque jour, ta contribution illumine la beauté
resplendissante de l’UNIFA. Chaque année, nos cœurs t’offrent les mêmes roses de gratitude que
tu adores recevoir de Christine et Michaëlle. Merci, merci infiniment ! Que ces salves
d’applaudissements retentissent au chœur de ton cœur !
Distingués Membres du Conseil,
Le 12 Août 2023, à l’unanimité, vous aviez adopté une résolution stipulant que : « Au
Campus, l’étudiant-e malade sera immédiatement pris-e en charge par notre Hôpital. Il-elle ne
paiera ni les frais d’hospitalisation, ni les honoraires des médecins. De plus, cette assurance
médicale offre une couverture à hauteur de 200% de la cotisation annuelle.» Puisqu’il s’agit de 200%, vous constaterez que ce matin, la température de notre gratitude est évaluée à 200% de sa
chaleur maximale. Donc, votre générosité embrase les cœurs et attise la flamme de bienveillance.
Voilà pourquoi nos cœurs et nos mains vibrent non à 100% mais à 200%. Merci et Bravo à
vous !
Distingués invités,
Quand je rencontre les représentants des classes pour l’évaluation de l’année académique, c’est
fascinant d’écouter les étudiants exprimer respect et admiration pour leurs professeurs. On aurait
cru que des électrodes de gratitude seraient implantées au cerveau des Unifaristes. Loin de là.
Pa gen sekrè nan fè kola, men, men
Gen sekrè nan fè kola edukasyon.
A l’instar des neurochirurgiens qui utilisent les méthodes stéréotaxiques pour cibler des régions
spécifiques du cerveau, nos éminents professeurs utilisent la méthode didactique qui éveille
l’esprit critique et le potentiel cognitif. A tout Seigneur, tout honneur ! A vous donc, distingués
Membres du Rectorat, des Décanats, du Corps professoral et Conseillers juridiques, merci et
bravo, bravo !
Mèsi nou rezève pou paran n yo,
Se yon mèsi nou ekri ak kreyon
Ki gen min dyaman ; dayè depi
Gen gradyasyon tout kreyon sa yo
Tounen kreyon sousi pou pitit fi
Fè sousi manmi ; konsa papi gen
Mwens sousi pou peye kòb lekòl.
Pou lanmou ak tout sakrifis paran n yo
Fè pou nou, nou pral kòmanse ekri mèsi
Depi nan premye paj kaye rekonesans la
Jis nou rive san pran souf nan dènye paj la.
An natandan, ann depoze kreyon n yo pou n
Ofri paran n yo yon aplodisman an dyaman.

Chers Récipiendaires,
Au moment où à Port-au-Prince se multiplient les symptômes d’anhédonie, c’est-à-dire une
diminution ou absence de plaisir, nous réservons ce matin une place d’honneur à la dopamine ou
hormone du plaisir. Parlerons-nous donc des neurosciences avec plaisir.
Au cours de votre cycle d’étude, chaque pas franchi, chaque succès, chaque connaissance
acquise est célébré par une libération de dopamine, favorisant ainsi le renforcement des
connexions neuronales associées à l’apprentissage.
Le plaisir est une composante essentielle de la vie humaine. Les scientifiques James Olds et Peter
Milner l’ont bien compris. En 1954, ces chercheurs en neurosciences ont découvert la base biologique du plaisir. Comment avaient-ils procédé ? Le cerveau du rat, en voici un, a souvent
été utilisé pour nous conduire à la source neuronale du plaisir.
En effet, après une petite incision et l’ouverture du crâne, ces deux scientifiques avaient implanté
des électrodes dans des zones spécifiques du cerveau des rats. Ils pouvaient choisir, par exemple
une aire de l’hémisphère droit ou gauche, du tronc cérébral ou du cervelet. Rappelons que ce
cerveau du rat que vous voyez entre mes mains partage des similitudes avec celui des humains.
Le cerveau de la souris, en volume, est 7500 fois plus petit que le nôtre.
Placés dans une cage après l’implantation d’électrodes intracrânienne, ces rats de laboratoire y
trouvaient des dispositifs incluant deux pédales dont l’une permettait d’avoir accès à la
nourriture. Si par contre le rat appuyait sur l’autre pédale, il recevait une décharge ou simulation
électrique qui lui procurait un plaisir immense. Certains rats appuyaient continuellement sur la
pédale du plaisir.
Donc, entre nourriture et plaisir, qu’avaient-ils choisi ? Le plaisir, bien évidemment. Mais,
pourquoi ? Parce que les électrodes étaient placés dans une zone spécifique de leur cerveau
appelée : circuit du plaisir et de récompense. Ceci inclut, entre autre, l’aire tegmentale ventrale et
le noyau accumbens.
Pour être plus clair, chers Récipiendaires, voici votre diplôme. La joie de le voir ou de le recevoir
active les neurones de la voie dopaminergique. Cette activation se produit ici, dans l’aire
tegmentale ventrale. Cette région est située dans le mésencéphale, une partie du tronc cérébral.
Puis, nous observons la conduction de la dopamine vers le nucleus accumbens. Précision ! Ce
noyau qu’on appelle accumbens est localisé dans le striatum ventral, à la base du cerveau, non
loin du centre cérébral, juste au-dessus du chiasma optique. Il joue un rôle crucial dans la
régulation du plaisir. La sensation de joie et de fierté que vous éprouvez ce matin est en étroite
corrélation avec ce circuit de récompense.
Plezi fè bèl foto nan gradyasyon
Se plezi ki chaje batri memwa w
Nan priz kouran enèji dopamin.
Kidonk alavni bèl foto sa yo pral
Fè dopamnin nan remonte pou fè w
Reviv plezi gradyasyon an ankò.
Plezi etidye pou gradye nan UNIFA
Se plezi ki dous tankou mizik Zafèm.
Plezi koute dyaman nan bidonvil,
Se yon plezi ki bay zèl avyon pou
Vi n admire dyaman nan UNIFA.

Se avèk plezi nou koute Zafèm
Kap chante pou mande : Ki lè
Rat kay ap sispann manje pay kay ?
Nou ka ajoute ki lè rat mòde soufle
Ap sispann mouye n pou vale n ?
Repons la enpòtan pou avni jenès la.
Ann chèche l anba limyè lasyans.
A ce propos, le scientifique Didier Desor a mis en lumière les interactions sociales et les
dynamiques de groupe chez les rats. Dans une cage spéciale, le chercheur a placé 6 rats qui
étaient obligés de nager pour aller chercher des croquettes et revenir à leur « salle à manger »
pour se nourrir.
Ces 6 rats savaient parfaitement nager, mais 3 d’entre eux refusaient catégoriquement d’aller
chercher de la nourriture. Constituant un trio d’exploiteurs, ils établissaient leur puissance en
volant continuellement les croquettes transportées par deux des trois rats plongeurs.
De fait, l’un des plongeurs a fait 6 voyages et toutes ses croquettes ont été volées. Un autre
plongeur a fait 10 voyages et le même sort lui a été réservé. Ces victimes étaient contraintes de
nourrir le trio de rongeurs exploiteurs avant de manger le fruit de leur labeur.
Chers Récipiendaires,
Voici l’une des leçons à retenir. Cette stratification sociale a été observée chaque fois qu’un
nouveau groupe de 6 rats était placé dans cette cage spéciale. En d’autres termes, cette
stratification sociale chez les rats nous renvoie aux strates sociales et structurelles du système
colonial.
Le cerveau du rat représente environ 0,1 à 0,5 % du poids de son corps. Bien que le cerveau du
colon représente 2 à 3 % du poids de son corps, ses crimes odieux n’ont pas démontré la
supériorité de son intelligence par rapport au potentiel cognitif du rat.
Pendant quatre siècles environ, les colons ont imposé le système esclavagiste caractérisé par des
atrocités monstrueuses et l’exploitation de plus de 13 millions d’Africains. Les peuples
autochtones des Amériques et des Caraïbes ont été décimés par la colonisation. Assoiffés de
richesse et de pouvoir, les colons ont utilisé la barbarie pour priver les victimes de leurs droits
fondamentaux et de leur dignité.
Ces quatre siècles ensanglantées de notre histoire ont laissé des cicatrices profondes et
indélébiles. Malheureusement, en utilisant les esclaves domestiques, le néocolonialisme
maintient ces structures d’exploitation qui affectent inévitablement l’avenir d’Haïti et le vécu des
peuples opprimés à travers le monde. Que de rêves brisés par l’esclavage moderne ! Que de vies
humaines sacrifiées ici ou à Gaza et en Afrique! Que de frontières visibles érigées entre nous par
les bandits à cravate !

Soti Taba pou travèse Karade, se
Soti yon je louvri, yon je fèmen.
Mòd ensekirite programme sa a
Raple n peryòd Jan Batis Karade
Tap fè krim sou krim nan zòn isit la
Ki malerezman toujou pote non l.
An 1750, plezi Jan Batis Karade se te
Bouyi esklav tou vivan nan chodyè siwo.
Si plezi pa l se te pote lamyòl nan fè mal.
Plezi esklav ki pat esklav mantal yo se te
Kouri dèyè ni Karade ni komisè Galbo ki,
te oblije bay lòd pou 10.000 kolon pati
Kite peyi a prese prese e se pou sa nou di :
Plezi fè mal se plezi rat ki renmen ratyè.
Nan pran plezi fè mal, Karade fini mal.
Nou menm ki renmen edikasyon,
Plezi pa n se gradyasyon etidyan
Ki aprann fè byen sou ban lekòl
Pou yal fè byen nan lekòl lavi a.
Ou menm kap resevwa diplòm jodia,
Nou tout ki soti nan zantray UNIFA,
Plezi pa n se kontinye fè byen paske:
Fè byen fè moun debyen viv pi byen,
Fè byen fè moun debyen santi l byen.
La cohésion sociale est bénéfique à l’ordre professionnel. Comme vous le savez, chers
Récipiendaires, chaque ordre professionnel a un code de déontologie. Il vous incombe à tous la
responsabilité de veiller au respect des principes d’éthique et de probité indispensables à
l’exercice de la profession.
Je sais que vous, médecins, dentistes, infirmières, physiothérapeutes, avocats, ingénieurs,
architectes, économistes, gestionnaires, comptables et agronomes unifaristes, je sais que vous
souhaitez tous être des références d’intégrité et de professionnalisme pour votre communauté.
Votre détermination à préserver l’honneur de votre profession est une source d’inspiration et
d’admiration. J’admire la détermination de nos 389 Récipiendaires. Oui, en vérité, je vous
admire.
Prete m men nou, pou m aplodi nou !
Bèl gradyasyon n yo fè m santi m byen.
Pafwa, pou fè yon moun santi li byen,
Yon bèl bèl ti blag sou Toto konn sifi.
Et voilà, notre cher Toto avait un rat domestique. Voulant démontrer qu’il connaissant bien les
rats de laboratoire, il invita un professeur à lui poser des questions à ce sujet.
Le prof demanda à Toto, comment s’appelle un rat sans queue ?
Toto répondit : Un rat sans queue est un raccourci.
Dans ce cas, dit le prof., comment appelle-t-on les rats qui ont une queue ?
Toto répondit : Un rat qui a une queue est un raquetteur.
Yon jou, rat la tonbe malad
E, Toto mennen l kay doktè.
Doktè a di Toto rat la soufri
Yon maladi yo rele sténose.
Li kontinye pou eksplike kijan
Ni sèvo moun ni sèvo rat gen
Kat ti pòch dlo yo rele vantrikil.
Bò goch sèvo a gen yon vantrikil,
Bò dwat la gen yon dezyèm, e
Twazyèm nan chita pi dèyè tèt la
Alòske katriyèm nan pi dèyè toujou.
Kanal ki konekte 2e ak 3e vantrikil la
Savan yo rele l ‘Arqueduc de Sylvius.’
Lè kanal sa a twò etwa, maladi a rele
‘Sténose’ e solisyon an se debouche l.
Toto tèlman gen sou li, li di doktè a :
A, maladi sa pa maladi doktè; babay !
Tou pre a, bò mache a gen yon bouche,
M pral wè l e l ap debouche l nan non
Moun Wanament kap debouche kanal.
A a,a, Toto manyen yon venn ki sansib !
Eske kanal Wanament la te bouche ? Wi ? Non ?
Ki ès ki te kanpe pou debouche l ? Leta ou Pèp la ?
Anvan 1804, eske kanal libète a te bouche ? Wi ? Non ?
Ki ès ki te kanpe pou debouche l ? Kolon yo ou Esklav yo ?
Jodia, eske kanal sekirite a bouche ? Wi ? Non ?
Ki ès ki dwe kanpe pou debouche l ? Rat kay ou pitit kay ?
Si se rat kay, chita ; si se piti kay, kanpe pou n aplodi yo.
La a, nou anfas 2 kalite fòs : fòs byen avèk fòs mal
Sonje, esklav domestik yo gen kat blanch pou fouye
Fòs mal la fon fon anba pye inosan ki oblije kite kay,
Kouri pou lapli rafal bal, tonbe nan larivyè lavi chè ;
Inosan kap peye pou koupab petrokaribe, lajan CIRH
Dola 50, konplo kidnaping ak ensekirite ki pwograme
POU RIVE FIN PRAN AYITI NAN MEN AYISYEN.
Sonje tou, fòs byen an, se gwo gwo fòs ki te bay
Sewòm patriyotik pou akouchman 1erJanvye 1804.
Fòs byen an, se fòs tout Ayisyen ki renmen Ayiti.
Jan nou wè l, ni kanal politik ni kanal ekonomik,
TOUT BOUCHE BYEN BOUCHE AK FATRA
KONTRA SOSYAL KOUDETA 29 FEV 2004 la.
Sèl fòs ki ka debouche yo se fòs Pèp Ayisyen an.
Lawouze fè banda toutan solèy Pèp la poko leve.
Jou sa a, a, avyon delivrans Papa Desalin nan
Ap resi vin ateri nan ayewopò Tousen Louvètu.
Le génie de la race, Toussaint Louverture avait bien compris que la défense du peuple souverain
est un devoir sacré. Le pouvoir émane du peuple. Quand nos lèvres entonnent la Dessalinienne,
nos oreilles doivent être toujours à l’écoute du Souverain.

Chers Récipiendaires,
La cérémonie de remise des diplômes, transcendant les frontières de fin d’étude, symbolise
l’apothéose d’un bon voyage. Ce matin, votre voyage s’achèvera avec ces mots d’une hôtesse de
l’air imaginaire. Micro en main, elle s’adresse à vous :
« Mesdames et Messieurs, nous vous annonçons que nous venons d’atterrir à l’aéroport des
Unifaristes. Veuillez laisser vos ceintures de graduation attachées jusqu’à l’arrêt complet de
l’avion. Votre équipage vous remercie d’avoir choisi la compagnie Alma Mater pour ce voyage
académique. Nous espérons vous revoir bientôt à bord et nous vous souhaitons un bon séjour à
l’ombre des Récipiendaires. »
Et maintenant, avec élégance, elle se dirige vers l’équipage. Vous aussi, avec élégance et
humour, l’humour thérapeutique, veuillez détacher vos ceintures de graduation pour que
s’ouvrent les ailes de vos rêves.
Quand les médecins, dentistes, infirmières, physiothérapeutes,
contribuent à promouvoir la santé des malades,
Quand les juristes luttent contre les injustices et les inégalités sociales,
Quand les économistes ouvrent la voie à l’économie solidaire,
Quand les agronomes dynamisent la production nationale,
Alors, alors, notre génie collectif redonnera vie à cette terre.
Nous, dignes fils et filles d’Haïti, devons être des constructeurs de pont d’amour et les
architectes de la nouvelle Haïti. Comme une constellation d’étoiles brillantes, que la jeunesse
haïtienne et les Unifaristes offrent une galaxie d’espoir à notre chère Haïti.
En conclusion, chers Récipiendaires,
Si les nouvelles puces cérébrales effacent la frontière entre rêve et réalité,
votre Alma Mater efface la frontière entre vos cœurs et son cœur :
vous êtes le myocarde, c’est à dire le muscle le plus puissant de son cœur.
Heureuse d’ouvrir les portes de son cœur et celles de votre hôpital universitaire 24 heures sur
24, votre Alma Mater vous embrasse à la source neuronale du bonheur. Que la dopamine,
hormone du plaisir et la sérotonine, hormone du bonheur vous accompagnent tout au long de
votre carrière ! Unifariste un jour, Unifariste toujours !
A vous tous que j’aime beaucoup,
Succès ! Bonheur ! Et beaucoup d’Amour !
Merci

Décès de l’étudiante Laurise Dorival

L’Université de la Fondation Dr Aristide pleure la perte d’une de ses étudiantes, Mlle Laurise Dorival. L’UNIFA est en deuil.

En ce moment de profonde tristesse, nous, professeurs et camarades avons une pensée spéciale pour Laurise qui est partie trop tôt… avant la cérémonie de collation de diplôme.

Chère Dr Dorival, ton nom restera à tout jamais gravé au cœur de la promotion 2017 et de ton Alma Mater.

Début de la deuxième session de l’année académique 2023-2024 à l’Université de la Fondation Dr Aristide

La deuxième session de l’année académique 2023-2024, à l’Université de la Fondation Dr Aristide, a débuté, sous les auspices d’une ambiance empreinte d’enthousiasme et de détermination. Les couloirs, peu fréquentés durant la « période carnavalesque », s’animent, ce lundi 19 février, du murmure joyeux des étudiants, contents d’entamer une nouvelle étape de leur parcours académique.

Ce début de session est marqué par la découverte de nouvelles matières, l’exploration de nouveaux horizons académiques et la rencontre avec de nouveaux visages qui deviendront des guides et des mentors pour les étudiants. Ces derniers se nourrissent de cette effervescence intellectuelle, trouvant dans l’université un havre de savoir et de créativité.

Alors que le pays traverse une période de turbulences politiques, l’Université de la Fondation Dr Aristide se lève comme un phare d’espoir, offrant aux étudiants un refuge intellectuel où les idées peuvent s’épanouir et les esprits s’élever. Fidèle à sa vocation d’institution éducative engagée, elle a redoublé d’efforts pour soutenir ses étudiants et maintenir la continuité de l’enseignement. Des professeurs et le personnel administratif ont fait un effort considérable pour adapter les méthodes d’enseignement et fournir un soutien supplémentaire aux étudiants confrontés à des défis multiples.

En dépit des incertitudes qui persistent à l’extérieur, l’Université de la Fondation Dr Aristide reste un bastion de progrès, offrant à ses étudiants un environnement propice à l’épanouissement personnel et académique. À travers leur engagement et leur détermination, les Unifaristes continueront à façonner l’avenir de leur pays, faisant de chaque journée une nouvelle opportunité de transformation et de croissance.

Malgré des défis persistants, l’Université de la Fondation Dr Aristide demeure une source d’inspiration et d’espoir pour la communauté éducative en Haïti. Sa capacité à s’adapter et à innover dans des circonstances difficiles témoigne de sa résilience et de son engagement envers l’éducation et le progrès.

Examens de la première session

La semaine dernière, l’atmosphère sur le campus de l’Université de la Fondation Dr Aristide a été chargée d’une tension palpable. Les couloirs empreints d’effervescence, les salles de classe emplis de silence, et les visages anxieux des étudiants ont créé une toile complexe d’émotions pendant cette période d’examens.

Débutées le lundi 29 janvier, les épreuves de la première session offrent l’opportunité aux Responsables des différentes facultés d’évaluer les connaissances acquises par les étudiants au cours de la période allant du mois d’octobre 2023 au mois de janvier 2024. Pour ces derniers, elles représentent, par contre, une étape cruciale dans leur parcours académique, une opportunité de démontrer non seulement leur compréhension des sujets, mais aussi leur capacité à les appliquer de manière réfléchie.

Les salles de classe, d’habitude bruyantes de discussions et d’échanges, ont été plongées dans un silence profond. Les étudiants se sont retirés dans leurs manuels, leurs cahiers et leurs ordinateurs, cherchant à consolider les connaissances accumulées au fil des mois. Les pauses entre les examens ont été des moments de réunion. Des groupes de camarades en ont profité pour partager des révisions de dernière minute et des encouragements mutuels.

                     

La fin de chaque examen a engendré une gamme d’émotions. Certains étudiants ont célébré avec exubérance, convaincus d’avoir relevé le défi avec succès. Tandis que pour d’autres, ce moment a été accompagné de sentiments plus nuancés, reflétant peut-être des instants d’incertitude ou de difficultés rencontrées pour répondre aux questions.

Selon Came-suze Pompée, étudiante en 5ème année de médecine, les épreuves ont exigé du bon sens et ont largement porté sur le matériel enseigné en classe. C’est un avis partagé par de nombreux étudiants qui estiment que la préparation approfondie dans les salles de cours était la clé pour avoir de bons résultats.

Cependant, tous les étudiants n’ont pas pu se concentrer pleinement sur leurs examens, en raison du contexte d’insécurité qui prévaut dans la capitale. Certains ont exprimé que les inquiétudes liées à la sécurité ont été une source de distraction pendant leurs révisions, impactant potentiellement leurs performances lors des évaluations.

Alors que la dernière journée d’examens approche, l’optimisme règne parmi la majorité des étudiants, qui espèrent clôturer cette première session avec succès. La date butoir du samedi 3 février a marqué la fin de cette période intense d’évaluation académique.

En définitive, les examens de la première session à l’UNIFA ont été bien plus qu’une simple épreuve académique. Ils ont été le reflet de la détermination, de la résilience et de la diversité qui caractérisent cette institution d’enseignement supérieur. Les étudiants ont fait preuve de courage face aux défis, laissant derrière eux une semaine mémorable où le campus s’est transformé en un terrain d’apprentissage intense et stimulant.

Cérémonie de prise de coiffe et d’habit à l’Université de la Fondation Dr Aristide

L’Université de la Fondation Dr Aristide a organisé, ce jeudi 18 janvier 2024, une cérémonie de « prise de coiffe et d’habit » pour 122 étudiants issus des promotions 2023-2027 et 2022-2026 de la Faculté des Sciences Infirmières (FSI). Cet événement empreint de solennité marque leur accès officiel au milieu hospitalier. Sous le regard bienveillant des Responsables de la FSI, de leurs parents et amis, ces futurs professionnels de la santé ont franchi un nouveau cap vers leur carrière prometteuse.

 

La cérémonie a débuté par une procession des étudiants vêtus de leurs uniformes blancs. Dans son allocution, la Directrice de la FSI, Miss Marjorie Gaussaint, a souligné l’importance cruciale de cette étape dans leur carrière. Elle a ensuite mis l’accent sur le rôle essentiel des infirmiers et infirmières dans des équipes soignantes multidisciplinaires. « Vous êtes à l’aurore de votre carrière professionnelle, et tout au cours de l’exercice de votre profession, vous serez aux premières lignes de la prestation de service, apportant une réponse aux besoins sanitaires des individus et des communautés. Les infirmiers, les infirmières sont les membres clés, souvent les chefs de file d’équipes soignantes multidisciplinaires. Ils assurent une vaste gamme de services à tous les niveaux du système de santé », a-t-elle déclaré.

Miss Gaussaint a également mis en lumière la diversité des soins infirmiers, allant de la promotion de la santé à la prise en charge des malades et des personnes à besoins spéciaux. Elle a insisté sur la nécessité pour les futurs-es infirmiers-ères de faire preuve d’empathie, de cultiver la compassion, et de placer la qualité et la sécurité des soins comme boussole de leur pratique. « La prise de coiffe est une cérémonie solennelle marquant votre entrée officielle dans la profession infirmière. Le pays, les patients, UNIFA attendent beaucoup de vous, de vos compétences. Soyez toujours fiers de votre profession, chers étudiants. Exercez-la avec passion. Cultivez la compassion. La qualité et la sécurité des soins en tout temps seront votre boussole. Vous aurez, infirmiers, infirmières, à administrer des soins continus », a-t-elle dit.

De son coté, Mme Maritza Firmin, infirmière, ancienne étudiante de l’UNIFA et professeure à la FSI, a pris la parole pour présenter Marie Emilie Damier comme modèle dans la pratique de cette profession. Selon elle, Mme Damier, experte en santé publique, a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire de la profession infirmière en Haïti, incarnant les valeurs d’excellence et de dévouement. « Experte en santé publique, gestionnaire et spécialiste en communication, Marie Emilie Damier née à Maïssade le 16 avril 1948 et décédée le 11 octobre 2009 à Montréal. Elle a travaillé tant au Canada qu’en Haïti », a-t-elle indiqué.

Après ces émouvantes allocutions, les responsables de la FSI ont procédé à la coiffe des étudiantes et à la remise d’habit aux étudiants, marquant ainsi le début d’un nouveau chapitre dans leur parcours professionnel.

                           

La Faculté des Sciences Infirmières de l’Université de la Fondation Dr Aristide se distingue comme un établissement dédié à la formation de professionnels de la santé engagés et compétents. Son programme d’études est connu pour son excellence académique et sa rigueur. Grâce à un cursus axé sur des stages pratiques à l’Hôpital Universitaire Dr Aristide, elle s’efforce de façonner la prochaine génération d’infirmiers-ères, les préparant à relever les défis complexes du secteur de la santé.

Commémoration, à l’UNIFA, du quatorzième anniversaire du séisme du 12 janvier 2010

La communauté de l’Université de la Fondation Dr Aristide s’est réunie avec émotion à la « Place Dignité », ce 11 janvier, pour commémorer les quatorze ans du séisme de 2010. Organisé chaque année par l’UNIFA, cet événement est une occasion pour les proches des disparus de la grande famille unifariste de se recueillir et de se souvenir.

La cérémonie a démarré à 11 heures par une traditionnelle marche pleine de solennité. Celle-ci a débuté à l’auditorium et s’est dirigée vers la Place Dignité. Des étudiants portant des ballons gonflables blancs et des bougies allumées ont guidé la procession.

Sur la Place Dignité, les participants ont formé un cercle, déposant des bougies sur une table recouverte d’un tissu blanc, en signe de respect. Le Révérend Père Wesner Nérée, Responsable de discipline à l’Université de la Fondation Dr Aristide, a ouvert la cérémonie avec des mots empreints de réflexion et de mémoire.

« 2010-2024, cela fait quatorze ans déjà depuis qu’un tremblement de terre ravageur qui n’a duré que 35 secondes avait frappé notre pays à travers les départements de l’Ouest et du Sud-Est. En effet, il a fallu 35 secondes pour que nous enregistrions plus de deux cent cinquante mille personnes tuées ou portées disparues. Il a fallu 35 secondes pour assister à l’effondrement de bâtiments et locaux symbolisant l’Etat, le monde religieux, le monde politique, éducatif, hospitalier et j’en passe », a rappelé le prêtre.

   

« A la veille de cette date qui ne doit pas être oublié, la grande famille de l’UNIFA se rassemble sur cette place pour un exercice et un devoir de mémoire. Exercice de mémoire pour nous souvenir et rendre hommage à toutes les victimes de ce séisme : nos parents, nos amis, nos collègues, nos confrères, nos collaborateurs, nos collaboratrices, mais aussi celles et ceux dont nous ignorions leur existence », a-t-il ajouté.

Le Responsable de discipline a également souligné l’importance de l’exercice de mémoire pour rester vigilant face aux catastrophes naturelles qui menacent Haïti. « Un exercice et un devoir de mémoire pour nous inciter à la vigilance et nous aider à prendre conscience et nous sensibiliser davantage au comportement à adopter pour réduire au maximum les conséquences ou limiter les dégâts dans l’éventualité d’autres catastrophes naturelles, puisque notre pays est traversé de plusieurs failles sismiques et placé sous la trajectoire des cyclones, tempêtes et ouragans. »

Père Nérée a, par la suite, cité les noms de proches de l’Université de la Fondation Dr Aristide qui ont été victimes du séisme. À chaque nom, un ballon a été lâché. Et, à la fin de la commémoration, des étudiants ont relâché des colombes. « Les colombes de couleur blanche symbolisent la pureté de nos rêves », précisa-t-il.

Cette cérémonie de commémoration à l’UNIFA n’est pas seulement une occasion de se souvenir du passé douloureux, mais aussi un appel à l’action pour construire un avenir plus fort et résilient.

                                       

Célébration de la dignité à l’UNIFA : une journée inoubliable de joie et de partage

Distingués Membres du Rectorat, des Décanats et du Corps professoral,
Chers Unifaristes,

Unie au Président de l’Université et à nos deux filles, Christine et Michaëlle, j’ai le plaisir de vous souhaiter une chaleureuse bienvenue à notre célébration de la dignité.
Il s’agit en vérité d’un sujet crucial. Comment célébrer la dignité là où cette dignité est bafouée par les autorités étatiques?
Figi lari Pòtoprens kouvri ak fatra endiyite.
Lontan se te abdenwèl.
Kounye a se fatra de nwèl.
Ce tableau hideux reflète une violation flagrante de la dignité humaine.
Les droits fondamentaux tels le droit à la nourriture, droit à l’éducation, droit à la sécurité sont aussi violés au quotidien.
La lutte pour le respect de la dignité humaine nous invite à construire un monde où la justice et l’égalité se dressent comme des piliers inébranlables.
Voilà pourquoi nous sommes fiers-es de célébrer la dignité inhérente à la nature humaine.
A vous, chers-es Unifaristes qui avez préparé cette célébration, mes sincères félicitations!
A vous tous ici présents, nos vœux les meilleurs pour une bonne et heureuse année année 2024!
Bravo! Bravo unifaristement!
Merci

Mme Mildred Aristide

 

Le vendredi 22 décembre 2023, l’Université de la Fondation Dr Aristide a vécu une journée mémorable empreinte de dignité, de musique douce et charmante, de danses frénétiques et de moments de partage inoubliables. La célébration de la dignité à l’UNIFA a transcendé les frontières académiques pour devenir une déclaration passionnée sur l’importance des valeurs humaines dans la formation des leaders de demain.

La cérémonie a débuté avec un discours d’accueil poignant de Mme Mildred Aristide. Elle a questionné la célébration de la dignité dans une société où cette dernière est sans cesse bafouée et a mis en lumière les défis persistants auxquels elle est actuellement confrontée en Haïti. « Il s’agit en vérité d’un sujet crucial. Comment célébrer la dignité là où cette dignité est bafouée par les autorités étatiques ? « Figi lari Pòtoprens kouvri ak fatra endiyite. Lontan se te ab de nwèl, kounya se fatra de nwèl. » Ce tableau hideux reflète une violation flagrante de la dignité humaine. Les droits fondamentaux tels que le droit à la nourriture, droit à l’éducation, droit à la sécurité sont aussi violés au quotidien », a déclaré l’épouse du Président de l’UNIFA. Elle a, par ailleurs, appelé à la construction d’un monde où la justice et l’égalité constituent des piliers inébranlables.

Les étudiants ont ensuite pris le devant de la scène avec des interprétations musicales exceptionnelles et des déclamations percutantes. Le mini-orchestre de l’Université de la Fondation Dr Aristide a captivé l’audience avec un excellent morceau de musique, créant une atmosphère vibrante de célébration. Une déclamation intitulée « sispann bay manti, dekolonizasyon mantal », un texte du Dr Jean-Bertrand Aristide a ravivé l’ambiance. Elle a souligné l’importance de la vérité et de la décolonisation mentale.

La danse a pris une place importante dans la cérémonie. Des groupes d’étudiants, vêtus de t-shirt et jeans ou jupes de même couleur, ont offert une prestation chorégraphique époustouflante. Le spectacle a charmé l’assistance et a fait exploser la salle. L’énergie contagieuse a entraîné des applaudissements, des cris de joie et même quelques hurlements de plaisir.

    

Le point culminant de la journée a été le défilé du Club de l’Excellence, où un étudiant de chaque faculté a défilé avec une tenue représentant sa profession. La compétition a été féroce, et la Faculté de Pharmacie et des Sciences Biomédicales a mérité la première place, suivie de près par la Faculté de Génie et d’Architecture et la Faculté des Sciences de Réhabilitation.

Pour couronner cette journée déjà exceptionnelle, les responsables de l’Université de la Fondation Dr Aristide ont organisé un tirage au sort par faculté, offrant à 12 étudiants chanceux une assurance santé d’un an à l’Hôpital Dr Aristide.

En somme, la célébration de la dignité à l’UNIFA a été bien plus qu’un simple événement festif. C’était une déclaration puissante sur l’importance des valeurs humaines dans l’éducation et un rappel que, même dans un monde parfois tumultueux, la dignité demeure un pilier essentiel pour la construction d’une société équitable et juste. La communauté de l’Université de la Fondation Dr Aristide peut être fière de cette journée extraordinaire qui restera gravée dans les mémoires comme un moment de célébration, de solidarité et d’espoir pour l’avenir.

             

 

Le droit à la nourriture : 16 décembre 1990 – 16 décembre 2023

Toutes les espèces vivantes ont en commun un besoin primordial de se nourrir pour survivre, mais pour l’homme, ce besoin est quotidien et incontournable. Disponible, accessible, en quantité suffisante pour la génération actuelle et durable dans le temps pour la survie des générations futures, telles sont les caractéristiques essentielles du droit à l’alimentation.

Au-delà de ces particularités, un constat s’impose, contrairement à d’autres espèces vivantes, ce droit à la nourriture inaliénable pour l’homme, car crucial pour l’exercice de tous les autres droits, ne semble pas toujours être entériné par et pour tous dans certaines sociétés.

Le « jeudi de l’UNIFA » à l’avant-veille du 16 décembre, a accueilli à l’auditorium du campus, M. Joel Vorbe, un passionné, un érudit du domaine de l’alimentation. Cette date mémorable dans l’histoire de notre nation il y a déjà 33 ans, impose une réflexion autour de l’essentiel : à la recherche d’un lendemain meilleur. Avec M. Vorbe, la communauté Unifariste a eu l’opportunité de faire un tour d’horizon sur le premier des droits : le droit à la nourriture.

                       

Ce 14 décembre 2023, le « jeudi de l’UNIFA » a été marqué par une conférence mémorable à l’auditorium du campus. M. Joel Vorbe, un érudit du domaine de l’alimentation, a produit une réflexion approfondie sur le « droit à la nourriture » à l’avant-veille du 16 décembre, une date qui reste gravée dans l’histoire de notre nation depuis maintenant 33 ans.

M. Joel Vorbe

M. Joel Vorbe, diplômé de l’Institut Supérieur de Gestion Hôtelière à Paris, a apporté son expertise pour éclairer la communauté Unifariste sur le premier des droits fondamentaux : le droit à la nourriture. La journée électorale du 16 décembre 1990 – marquant la première élection libre, honnête et démocratique du pays – a servi de toile de fond à cette réflexion sur la recherche d’un avenir meilleur. A rappeler que, lors de cet événement politique, le Président Aristide proclama : « tout moun se moun, fòk gen manje pou tout moun».

Au début de son intervention, M. Vorbe a exprimé son étonnement face à la réalité persistante en 2023 où le droit à la nourriture est encore considéré comme un luxe, inatteignable pour la majorité. « Qui l’eut cru qu’en 2023, nous parlons encore du droit à la nourriture comme un luxe, comme quelque chose où la majorité n’a pas accès », a-t-il dit.

L’intervenant a ensuite évoqué le passé agricole glorieux d’Haïti, qui produisait autrefois de la canne-à-sucre, du café, du cacao et du coton. Il a mis en lumière l’impact négatif de l’imposition par la France d’une dette d’indépendance, marquant le déclin de l’agriculture haïtienne.

Après avoir revisité l’histoire, M. Vorbe a dressé un tableau sombre de la situation alimentaire actuelle. Il a souligné que la première république noire est confrontée à une grave insécurité alimentaire, avec 45% de la population en situation d’insécurité alimentaire grave. Selon lui, cette situation découle du manque de responsabilité de l’État pour protéger le droit à la nourriture, ainsi que de la gangstérisation du pays, entrainant la chute de la production agricole.

Le conférencier a pointé du doigt le manque d’approfondissement du droit à l’alimentation dans le droit haïtien, en particulier dans l’article 22 de la constitution de 1987, qui le mentionne de manière vague à côté d’autres droits. Il a toutefois rappelé que ce droit a été ratifié par Haïti à la convention des droits de l’homme, garantissant ainsi le droit à un repas trois fois par jour.

A la fin de la conférence, M. Vorbe a incité la communauté Unifariste à réfléchir sur l’application réelle de ce droit fondamental. Il a rappelé que le 16 décembre 1990 marquait le début d’une nouvelle ère pour Haïti, où l’équité et les droits fondamentaux pour tous étaient mis en avant. À l’intérieur de l’UNIFA, il a souligné la possibilité d’offrir le droit à la santé, à l’éducation et à la nourriture à travers les différentes facultés. L’orateur a, par ailleurs, conclu son intervention en prodiguant des conseils aux étudiants, les encourageant à collaborer pour contribuer au développement du pays et à exercer le droit à la nourriture en Haïti.

Ce « jeudi de l’UNIFA » a été un moment de réflexion significatif sur les enjeux actuels et la responsabilité collective envers le droit à la nourriture.

           

 

La situation catastrophique de l’environnement en Haïti, un défi majeur à relever pour s’assurer de l’avenir de la nation haïtienne

Coupures intempestives de bois, exploitation abusive des carrières de roche et de sable, mauvaise gestion des détritus, tous ces facteurs contribuent à cette véritable débâcle écologique que confronte aujourd’hui la communauté haïtienne. L’indifférence citoyenne devant ce fléau, a pour conséquences des montagnes dénudées, l’érosion, des alluvions en période pluvieuse… Sommes-nous imbus de l’étendue du problème ? Y-aurait-il une solution optimale pour faire face à ce spectre apocalyptique qui nous guette ?

L’Ambassadeur Anthony Dessources, l’invité du jeudi de l’UNIFA du 7 décembre à l’auditorium du campus, a abordé ce sujet si sensible et déterminant pour la survie de toute une nation.

                  

C’est autour du thème « La situation catastrophique de l’environnement en Haïti, un défi majeur à relever pour s’assurer de l’avenir de la nation haïtienne » que s’est déroulé hier, à l’auditorium du campus, le premier « jeudi de l’UNIFA » du mois de décembre 2023. Présentée par l’Ambassadeur Anthony Dessources, cette conférence a exposé les problèmes de notre environnement, leurs conséquences et les mesures à adopter pour sortir de cette débâcle écologique

L’Ingénieur-agronome Anthony Dessources

Dans son exposé, l’Ingénieur-agronome Dessources a commencé par définir l’environnement comme étant tout ce qui entoure l’homme. Il a ensuite entrepris une rétrospective de la dégradation de l’environnement en Haïti, soulignant que, lors de l’arrivée de Christophe Colomb, l’île jouissait d’une couverture forestière estimée à 80%. Cependant, cette abondance a été rapidement altérée par la déforestation, initiée timidement par les Espagnols, mais amplifiée par les colons français à la fin du 17ème siècle pour l’expansion de la culture de la canne à sucre et du café.

L’ancien membre du cabinet du Président Jean Bertrand Aristide a exposé avec perspicacité les défis actuels auxquels Haïti est confrontée sur le plan environnemental. Il a révélé que la couverture végétale du pays est maintenant réduite à 1,4%, une chute vertigineuse depuis l’époque de Christophe Colomb. De plus, la déforestation intensive a entraîné une perte de 40 millions de tonnes métriques de sol arable, alimentant ainsi l’érosion.

Les problèmes contemporains incluent une gestion inefficace des déchets solides, avec une production quotidienne de 6 600 tonnes de déchets en Haïti. « Cette incapacité a collecté les déchets a conduit certaines populations pour s’en débarrasser à y mettre le feu, une pratique naturellement nocive pour la santé », a-t-il indiqué. La dégradation rapide des ressources en eau a également été soulignée comme une menace sérieuse.

La cause principale de la faible couverture forestière du territoire haïtien, selon l’Ambassadeur, est la coupe effrénée des arbres pour la production de bois de chauffage, pour la cuisson, la blanchisserie, la boulangerie, la distillerie, etc. « Le charbon de bois est le combustible le plus utilisé par les ménages haïtiens. La production du charbon de bois représente 72% des besoins énergétiques du pays », a-t-il dévoilé.

Les conséquences de la faible couverture forestière ont été clairement exposées par le conférencier, mettant en lumière l’érosion des sols, la diminution du débit des principaux cours d’eau, le faible approvisionnement en eau des populations, la baisse du rendement des cultures agricoles et du revenu des agriculteurs, et la disparition de certaines espèces animales et végétales.

Cependant, Agr. Dessources a conclu son exposé en proposant des solutions constructives pour améliorer la situation environnementale en Haïti. Il a souligné l’importance de l’éducation environnementale, de l’adoption de pratiques durables, de l’implication du secteur privé des affaires et de l’investissement dans l’humain. Il a plaidé pour une gestion responsable des ressources naturelles, la reforestation, et la mise en œuvre de politiques environnementales rigoureuses pour inverser la tendance alarmante.

Somme toute, cette conférence a mis en lumière la gravité de la situation environnementale en Haïti et a appelé à une action immédiate. Ses propositions réfléchies ouvrent la voie à une réflexion collective sur la façon de préserver l’avenir de la nation haïtienne face à ces défis environnementaux cruciaux.

             

                                     

 

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