Discours du Président de l’UNIFA Dr Jean-Bertrand Aristide Graduation – 2 Mars 2025 – NEUROSCIENCES EN HAITI

Distingués Membres du Conseil d’Administration de l’UNIFA,
Distingués Membres du Rectorat, des Décanats et du Corps professoral,
Monsieur le Vice-Recteur de l’Université Quisqueya,
Monsieur le Doyen de la Faculté de Médecine de l’Université Quisqueya,
Monsieur le Doyen de la Faculté de Médecine de l’Université D’Etat d’Haïti,
Distingués Membres de la Direction de notre Hôpital Universitaire,
Distingués musiciens de l’Orchestre philharmonique Sainte Trinité,
Très chers amis du 11me Département,
Distingués invités, chers parents,
Très chers Récipiendaires, très chers Unifaristes,
Chers amis de la presse,
Mesdames, Messieurs,
Comme le son du carillon propageant l’énergie positive, la voix de Minouche et la mienne vous
saluent chaleureusement et vous souhaitent une cordiale bienvenue. Que nos cœurs s’unissent à
nos mains pour saluer, avec chaleur et ferveur, votre présence à notre 7me cérémonie de
graduation!
J’adresse un salut empreint de cordialité à nos 4076 étudiants des Facultés de Médecine,
Sciences Infirmières, Odontologie, Sciences de Réhabilitation, Pharmacie et Sciences
Biomédicales, Sciences Juridiques et Politiques, Génie et Architecture, Sciences Economiques et
Administratives, Sciences de la Nature et de l’Agriculture, Education Permanente.
L’apprentissage est une symphonie où chaque cerveau joue sa partition: les parents établissent
les bases de l’harmonie, les professeurs synchronisent les mélodies, l’université offre le
sanctuaire du savoir et les étudiants interprètent avec virtuosité les partitions de la connaissance.
Cette interdépendance illustre pleinement la joie et la fierté de nous retrouver en votre
compagnie ce matin. Merci, merci de nous honorer de votre présence ! Bravo! Bravo!
A la maison, à l’école et même à l’université, on a appris à dire merci. Cependant, on ignore trop
souvent que ses effets bénéfiques ont été scientifiquement démontrés.
Chak fwa ou di yon mèsi ki sot nan kè w,
Ou fè dekabès; wi, ou fè dekabès. Pouki sa?
Ce mot simple mais puissant va au-delà de la politesse. Il est un vecteur d’émotions et de
transformations profondes pour les personnes concernées, c’est à dire celle qui exprime le merci
et celle qui le reçoit. Les neurosciences cognitives révèlent que l’expression de gratitude active
notre cortex préfrontal et le striatum, augmentant leur activité de 10 à 25 %.

Chinwa yo gen rezon di: 谢谢.
谢谢 (xiexie), sa vle di mèsi.
你的謝謝讓這個世界更加美好。
感謝你的“謝謝”,它比蜂蜜更甜。
Ni de xiexie rang zhege shijie gengjia meihao.
Ganxie ni de xiexie, ta bi fengmi geng tian.
« Ton merci rend ce monde encore plus beau.
Merci pour ton merci, il est plus doux que le miel. »
Se pou sa n di: mèsi ak myèl se kòkòt ak figawo,
Pase pran m ma pase chèchè w pandan nou deja
Sou wout pra l chèche Minouche pou nou ofri li
Yon bèl bèl tranch nan gato myèl remèsiman an.
Par ta générosité, chère Minouche, tu illumines UNIFA bien au-delà des frontières académiques.
Tes sacrifices témoignent d’un amour profond pour cette grande famille unifariste. De ta
bienveillance émane une touche discrète qui te rend unique. Toi qui fais vibrer les cœurs,
puissent nos applaudissements sincères t’inonder de joie, de bonheur et d’amour!
Distingués Membres du Conseil,
Alors que les nuages du désespoir s’amoncellent à l’horizon de Port-au-Prince, votre
détermination ravive les fibres patriotique et académique. Par votre engagement indéfectible,
vous portez l’étendard du patriotisme là où précisément notre jeunesse aspire à trouver ces
figures haïtiennes exemplaires, incarnant honnêteté, dignité, intégrité et fierté nationale. Votre
bienveillance transcende les murs de notre prison à ciel ouvert et élève nos aspirations vers une
nouvelle Haïti. Merci, Merci d’avoir choisi de cultiver l’excellence dans le terreau de
l’éducation ! A vous donc, ce concert d’applaudissements !
Si ce matin, après la graduation, des Récipiendaires choisissent de rédiger des lettres de
remerciements pour leurs professeurs, que pourrions-nous observer à la lumière de l’Imagerie
par Résonance Magnétique? Nous pourrions observer une activation accrue dans le cortex
préfrontal médian et dans le striatum ventral. Nous aurions observé que le cerveau des
Récipiendaires déclenche une libération de sérotonine ou des neurotransmetteurs du bonheur.
A l’ombre de ces indices scientifiques, nos voix et celles des Récipiendaires résonnent
harmonieusement pour dire merci à vous, éminents professeurs. Votre courage face au
banditisme et à l’insécurité est une preuve éclatante de votre volonté inébranlable de contribuer à
l’éducation des Unifaristes. Vous vous exposez à des dangers réels pour transmettre à nos jeunes
générations les clés de leur avenir. Ce sacrifice, bien sûr, est le reflet d’un véritable héroïsme.
Vous qui êtes des infatigables artisans du rêve unifariste, qu’il est juste et beau de vous exprimer
notre gratitude par ce tonnerre d’applaudissements !

Pou Toto remèsye manman l ak papa l
Ki pwomèt li yap enskri l nan UNIFA,
Toto al achte yon bèl kado jis an Chin.
Kòm manman l renmen manje lay anpil,
Toto chaje tout malèt li ak lay sèlman.
Poutan papa Toto ki rele Niko pa menm
Ka pran sant lay, alewè pou li ta manje l.
Lè Toto ap prezante kado a, li di, manmi,
Ou sonje kijan ou renmen rele m Ròsiyòl?
Le m te an Chin, tout zanmim yo rele m wò.
Nan lang chinwa, wò vle di : je, moi, mwen.
Pa egzanp, je t’aime nan lang chinwa se :
我爱你 (Wò ai ni). 我爱你 (Je t’aime).
Manman Toto di li : m renmen w pitit mwen ;
Men kot kado w pote pou papa w, m pa wè l.
Toto reponn o manmi se senp, mwen se Wo.
Kòm ou renmen manje anpil lay, ou se Ai.
Kòm papi rele Niko, papi se Ni, donk se senp :
Wo pou mwen, Ai pou ou, Ni pou papi , sa fè :
我爱你 (Wo ai ni). 我爱你 (Wo ai ni).
Toto ajoute: sa a se yon kado odyovizyèl paske
Li rive nan zye manmi ki wè l e nan zòrèy papi
Ki tande Wo ai ni ; e, se yon kado ki santimantal
Paske 我爱你 (Wo ai ni) vle di : Mwen renmen w.
Bravo pou tout paran ki resevwa kado santimantal sa !
Yon paran ki gen 3 pitit nan unifa ekri m pou di mwen :
« Menm jan se ak pasyans ou wè trip foumi,
Konsa tou se ak pasyans mari mwen avè m,
Nou wè pi bèl gradyasyon an, nan pi bèl
Inivèsite a ki gen pi bèl lopital la. Mèsi unifa.»
Mesaj la ban m chèdepoul ; mèsi pou nou tout !
Mèsi pou nou tout ki patisipe nan reyalize rèv sa.
Mèsi pou tout sakrifis ki fè n monte lesyèl pa do.
Anpil respè pou nou ! Anpil anpil lòv pou nou!
Se ak menm lòv sa a nap sikre kafe rekonesans la
Paske nan UNIFA kafe rekonesans pa koule ak ma.
Bravo! Konpliman ! Pi gwo bravo a se pou nou !

Chers Récipiendaires,
Vous aspirez tous à une brillante carrière professionnelle. L’Etat haïtien doit restaurer la sécurité
collective au moment où l’on s’inspire des neurosciences cognitives pour vous offrir un avenir
meilleur. Les travaux de scientifiques tels que Norman Doidge, Michael Merzenich, Edward
Taub, Eric Kandel, s’avèrent précieux pour ce lendemain meilleur. Comme votre succès
professionnel est inexorablement lié à l’avenir du pays, parlons des neurosciences en Haïti.
(Lisons ensemble : Neurosciences en Haïti.)
Cette graduation symbolise le point culminant de votre parcours universitaire où se projettent
deux composantes de la mémoire : la mémoire épisodique, c’est-à-dire les expériences vécues à
l’UNIFA et la mémoire sémantique qui englobe les connaissances acquises au cours de votre
cycle d’études.
Bien que cette cérémonie de remise des diplômes ne constitue qu’environ 1% de votre mémoire
épisodique, son intensité émotionnelle se reflète à travers les belles coiffures, les maquillages, les
costumes élégants et ce magnifique décor qui embellit notre auditorium. Fiers d’avoir enrichi la
mémoire sémantique et ravis de célébrer cette expérience unique, vous êtes désormais prêts à
explorer l’avenir en tant que médecins, dentistes, infirmières, physiothérapeutes, avocats,
ingénieurs, architectes, économistes, gestionnaires, comptables et agronomes unifaristes.
Lè etidyan ap gradye nan UNIFA,
Medam yo pi bwodèz pase lamarye,
Mesye yo pi chèlbè pase msye marye.
Si avantaj kòk la se nan zepon l,
Avantaj Unifaris se nan file zepon.
Lè gen egzamen, Unifaris file zepon
Ak tay kreyon ou ak jilèt konesans.
Lè se gradyasyon se pa file, se defile :
Defile fyèreman pou resevwa diplòm.
Diplòm moun ki fò. Wi,
Diplòm moun ki fò nan
Fè efò pou yo vin pi fò.
Prete mwen men nou
Pou mwen aplodi nou.
An pasan, Toto anonse nou
Ane sa a, bal gradyasyon an
Pra l fèt an liy nan adrès sa a:
UNIFA, je l’aime à mourir.
Tradiksyon an an chinwa, se :
Unifa, 我爱死他了 (wo ai si ta la).

Yon fanatikToto mande l, sa sa vle di :
我爱死他了 (Wò ai si ta la) ? Toto di l:
Bon, kòm Wò ai vle di : mwen renmen ;
Wò ai si ta la, vle di : M renmen chita la.
Fanatik la diToto : non monchè, se pa sa.
Wo ai si ta la vle di : Je l’aime à mourir.
Donk ou wè Toto ; ou fè flay. Toto reponn :
M pa fè flay: m pase akote, mwen chinwa.
Chers Récipiendaires,
Dire que l’on aime UNIFA à mourir, cela se comprend aisément. Mais, serions-nous capables
d’exprimer un tel amour pour la langue française ou pour le créole, notre langue maternelle?
A l’échelle nationale, il existe une diglossie hiérarchisée où la langue de l’enseignement, le
français, est perçue comme supérieure au créole. En transcendant cette barrière linguistique,
vous avez accompli un exploit remarquable. Je salue votre réussite et celle de tous les étudiants
haïtiens qui nourrissent leur mémoire sémantique à travers une langue étrangère. Je rends aussi
hommage à tous les Haïtiens et Haïtiennes qui ont réalisé cet exploit au cours de nos deux siècles
d’histoire. D’un point de vue scientifique, deux raisons principales justifient cet hommage :
1- La mémoire sémantique est intimement liée à la langue maternelle et elle cristallise un
espace qui constitue 30% des connaissances acquises.
2- Le traitement des concepts abstraits peut être 5 fois plus rapide en créole, ki se lang
manman n.
On comprend pourquoi la langue maternelle déclenche une surexcitation de 20 à 30 % dans les
aires de Broca et de Wernicke, respectivement responsables de la production et de la
compréhension du langage. Les enfants qui apprennent à lire dans leur langue maternelle
présentent une efficacité neuronale supérieure de 15 à 25%. Quand les enfants haïtiens seront
scolarisés en créole jusqu’à l’âge de 12 ans, ils auront 75% plus de chance de poursuivre des
études supérieures. Ces données des neurosciences cognitives illustrent ces deux faits
indéniables:
1- Le dilemme de notre diglossie hiérarchisée.
2- La puissance de votre potentiel cognitif, chers Récipiendaires.
En d’autres termes, bien que le système éducatif haïtien ne favorise pas la stimulation de la neuro
plasticité à travers l’usage du créole, votre cerveau a développé une réserve cognitive
remarquable, vous permettant ce matin de conclure brillamment votre cycle d’études. Encore une
fois, félicitations pour cet accomplissement exceptionnel!
Chers Récipiendaires,
Conscients que votre avenir dépend de l’éducation que vous recevez, conscients de notre
responsabilité de garantir cette éducation de qualité, le 4 Octobre 2024, ici dans ce sanctuaire du
savoir, nous avions honoré les éminents professeurs de notre université.

Avec humilité, ils ont reçu un hommage réservé aux héros vivants. Nous avions aussi renouvelé
notre détermination de continuer à utiliser la méthode didactique qui éveille l’esprit critique et le
potentiel cognitif. Par cette approche, étudiants et enseignants, nous gagnons tous.
Que gagnent les étudiants? Là où l’enseignement inclut des techniques métacognitives, l’on
observe une croissance de 20% de la performance académique. Et nous, les professeurs?
Qu’est-ce que nous gagnons en retour? Un bon nombre d’entre nous a plus de 50 ans. Or, il a été
démontré que la plasticité synaptique diminue de manière significative après 50 ans. Les profs
qui embrassent cette approche didactique ont 40% moins de risque de souffrir d’un déclin
cognitif rapide.
Zanmi n Toto fè n ri lè lap fè flay an chinwa,
Men sa l pa ka di nou an trè zenpòtan pou
Nou tout ki ta renmen viv an sante pandan
Nap briye san rete, tout tan tout kote n pase.
Voici ce qu’il ne saurait nous rappeler : L’apprentissage d’une nouvelle langue joue un rôle
crucial dans la prévention et le ralentissement des maladies neurodégératives comme
l’Alzheimer. Dans quatre mois, j’aurai 72 ans, mais je suis aussi un étudiant. J’apprends le
chinois.
Pou n pi klè, lè ou aprann yon nouvo lang,
Ou ka ralanti maladi alzaymè a pou 4 an.
Kidonk, wout siksè pwofesyonèl la pra l
Debouche sou lamama, men pa sèlman sa.
Votre réussite professionnelle, au-delà du capital financier, implique une gestion efficace du
capital humain où la maîtrise de nos deux langues constitue une condition sine qua non. Il faudra
toujours naviguer avec aisance entre le français et le créole, mais pas entre le oui et non : Wi se
wi, non se non. La parole donnée doit être respectée. Soyez des professionnels polyglottes qui
utilisent les deux langues avec respect et humilité, sans complexe face à l’une, ni arrogance face
à l’autre. Analfabèt pa bèt. Les non alphabétisés, loin d’être des cons, sont les victimes du
système néocolonial qui les a toujours exclus.
Premye janvye 1804, chenn esklavaj la te kase
Nan pye nou, men li pat kase nan tèt tout moun.
Se pou sa ni koudeta kont papa Desalin nan,
Ni koudeta 29 fevriye 2004 la tounen 2 gwo
Limyè wouj pou di nou : Kanpe la. Kanpe la.
Kanpe anba limyè syans ak konsyans pou rekonèt
Jou fèy koudeta tonbe nan dlo se pa jou a l pouri.
Kanpe anba limyè syans ak konsyans pou fè lapè.
Ki di lapè, di sekirite tout moun san distenksyon.

Sa nou bezwen se pa pwòmès sekirite, se sekirite.
Kidonk sekirite jodi a nan Pòtoprens, kòm atravè
Tout seksyon kominal ki nan 10 depatman peyi a.
Twòp san deja koule, twòp moun deja mouri,
Twòp fanmi inosan deja kouri kite kay yo.
Twòp viktim ensekirite sa, twòp kidnaping.
Twòp koripsyon nan leta, twòp mizè grangou.
Twòp zewo, twòp zero bare nan kaye twòp otorite.
Twòp dlo soufrans koule nan zye twòp moun debyen.
Ann akouraje yo ak yon gwo aplodisman solidarite !
Twòp wout bloke, twòp teritwa abandone,
Twòp gang a kravat, twòp gang ak zam,
Twòp twou bal nan kò bato a ki ap fè fon,
Alòs ke nou tout, nou nan menm bato a.
Pou nou men Ayisyen pa fin pèdi Ayiti,
Fòk jodia, nou kanpe kòt a kòt pa fasafas :
Mòd Leta sa a pa ka sove Pèp la san Pèp la.
Mòd Leta sa a pa ka sove Pèp la san Pèp la.
Lè lapolis jwenn mwayen e fè youn ak Pèp la,
Se gwo sewòm patriyotik pou drapo peyi a
Rekòmanse flote nan libète, egalite, fratènite.
Plis fòs lanmou patriyotik sa manifeste nan nou,
Plis nap fè youn pou egzije jistis ak reparasyon.
En cette année du bicentenaire de la dette de l’indépendance, rappelons qu’Haïti avait versé la
rançon qui lui a été injustement imposée le 17 Avril 1825 par le roi Charles X. Depuis le 7 Avril
2003, date à laquelle j’ai officiellement formulé cette demande de restitution, un long chemin a
été parcouru et nos yeux ont déjà vu l’éclosion des premiers fruits. A ce propos, lors de son
discours à Pointe-à-Pitre le 10 Mai 2015, le Président François Hollande a évoqué cette
indemnité de 150 millions de francs-or en ces termes : “Certains ont appelé cette exigence la
rançon de l’indépendance ; eh bien quand je viendrai en Haïti, j’acquitterai à mon tour la dette
que nous avons.” (Fin de citation)
Se poko sa men se pral sa.
Jodi ou demen, fòk se sa.
Wi, nan non Toussaint Louverture,
Verite a se : restitisyon, reparasyon.

Il y va de votre avenir, chers Récipiendaires. Nos Ancêtres ont écrit l’Indépendance en rouge,
couleur de leur sang. Aujourd’hui, écrivons Haïti en bleu et rouge, couleur de notre bicolore,
symbole de notre dignité. Cultiver la dignité, c’est rebâtir une Haïti où règnent non les
anosognosiques mais science et conscience.
Si la vie oscille entre inspiration et respiration,
Notre survie oscille entre science et conscience.
En guise de conclusion, chers Récipiendaires,
Vous qui êtes au seuil de la porte de sortie,
Vous qui porterez toujours la clé de cette porte au tréfonds de votre cœur,
Vous qui rêvez d’une brillante carrière et d’une nouvelle Haïti,
Je vous dédie ce poème intitulé :
Je l’aime à mourir. 我爱死他了 (Wo ai si ta la).
Comme mon tronc cérébral relie mon cerveau à ma moelle épinière,
Ma profession relie la science à ma conscience.
Ma profession, je l’aime à mourir.
Ma profession, 我爱死他了 (Wo ai si ta la).
Comme mon cerveau habite dans mon crâne,
Mon pays habite dans mon cœur.
Mon pays, je l’aime à mourir.
Haïti, 我爱死他了 (Wo ai si ta la).
Comme le corps calleux unit mes deux hémisphères cérébraux,
Mon Alma Mater unit ma famille biologique à ma famille unifariste.
Mon Alma Mater, je l’aime à mourir.
UNIFA, 我爱死他了 (Wo ai si ta la).
Unifariste un jour, Unifariste toujours!
A vous tous que j’aime beaucoup,
Succès, Bonheur et beaucoup d’Amour!
Merci

Les représentants de promotion et des classes à l’honneur

L’Université de la Fondation Dr Aristide a accueilli, ce jeudi 13 février, dans le cadre des « jeudi de l’UNIFA », les représentants des différentes promotions des Facultés, soigneusement sélectionnés pour leur excellence académique, leur savoir-faire et leur savoir-vivre. Cet événement a été l’occasion pour deux anciens étudiants de l’Unversité, Dr Angenaëlle Desca et Dr Handel Petit, de partager leurs parcours académiques et professionnels avec l’assistance, offrant ainsi une source d’inspiration pour la nouvelle génération d’étudiants.

Dr Angenaëlle Desca : un parcours marqué par la persévérance

Issue de la promotion 2013-2019, Dr Desca a captivé l’auditoire en retraçant son parcours académique et professionnel. Après avoir obtenu son diplôme de médecine, elle s’est spécialisée en pédiatrie à l’Hôpital la Paix. Aujourd’hui, elle exerce en tant que médecin de service à l’Hôpital Universitaire Dr Aristide, où elle occupe également le poste de Responsable des internes.

Dans son allocution, Dr Desca a souligné l’importance de la résilience face aux défis. « Ce qui se passe dans le pays actuellement affecte tout le monde. Malgré les difficultés, si vous êtes encore en Haïti, vous devez tout faire pour avancer », a-t-elle déclaré. Des propos qui ont encouragé les étudiants à ne pas baisser les bras malgré les obstacles. Son message a résonné profondément auprès des jeunes présents, qui ont vu en elle un modèle de détermination et de réussite.

Dr Handel Petit : de l’incertitude à la passion pour l’orthopédie

De son côté, Dr Handel Petit, unifariste, membre de la promotion 2011-2017, a partagé un parcours marqué par une découverte progressive de sa vocation. Après ses études de médecine, il avoue ne pas avoir eu une idée claire de la spécialisation qu’il souhaitait poursuivre. Initialement attiré par la chirurgie, c’est au cours de son service social qu’il a développé une passion pour l’orthopédie. Il a ensuite effectué sa spécialisation en chirurgie orthopédique à l’Hôpital la Paix.

Aujourd’hui, Dr Petit travaille à l’Hôpital Universitaire Dr Aristide en tant que chirurgien-orthopédiste et occupe le poste de Responsable Réhabilitation. Dans son intervention, il a insisté sur l’importance de la persévérance dans le choix de sa spécialité. « Trouvez ce qui vous passionne et donnez le meilleur de vous-même », a-t

-il conseillé aux étudiants.

Un échange enrichissant pour les étudiants

Ce « Jeudi de l’UNIFA » a été marqué par des moments d’émotion et d’échanges fructueux. Les étudiants, visiblement inspirés par les parcours de Dr Desca et Dr Petit, ont profité de l’occasion pour poser de nombreuses questions sur les défis de la profession médicale, les choix de spécialisation et les stratégies pour réussir dans un contexte souvent difficile.

L’événement a une fois de plus démontré l’importance de ces rencontres qui permettent aux jeunes de s’identifier à des modèles de réussite et de puiser dans leurs expériences pour construire leur propre avenir. Dans un pays confronté à de multiples défis, les mots de Dr Desca et Dr Petit résonnent comme un appel à l’espoir et à la persévérance : malgré les obstacles, l’excellence reste à portée de main pour ceux qui osent croire en leurs rêves.

Ce « jeudi de l’UNIFA » restera sans aucun doute gravé dans les mémoires comme un moment fort de partage et d’inspiration pour toute la communauté universitaire.

Éthique et surveillance des examens

C’est autour du thème « Éthique et surveillance des examens » que s’est déroulé ce 6 février 2025 le jeudi de l’UNIFA. Animée par le Révérend Père Wesner Nérée, professeur d’éthique, cette conférence a suscité des réflexions profondes sur les enjeux éthiques liés à la surveillance des examens et au comportement des étudiants.

Le Révérend Nérée a débuté son intervention en contextualisant le sujet, évoquant les questionnements soulevés par le déroulement des examens à l’Université de la Fondation Dr Aristide. Les observations des responsables de l’institution et les rapports du comité de surveillance ont mis en lumière des préoccupations concernant le comportement de certains étudiants, notamment en ce qui concerne la tricherie. Pour le professeur, la simple mise en place de mesures disciplinaires ne suffit pas à résoudre le problème. Il a insisté sur l’importance de l’éthique dans l’acte d’évaluer, rappelant que l’évaluation ne se limite pas à mesurer les connaissances, mais aussi le savoir-faire et le savoir-être des étudiants.

Quatre axes majeurs développés

La conférence s’est articulée autour de quatre points clés. Tout d’abord, le Révérend Nérée a défini le concept d’éthique, qu’il a distingué de la morale. Selon lui, l’éthique est une réflexion argumentée visant à bien agir, tandis que la morale renvoie à un ensemble de valeurs permettant de distinguer le bien du mal. Il a ensuite abordé la question « Pourquoi surveiller ? », soulignant que la surveillance des examens est essentielle pour garantir l’intégrité, la transparence et l’équité des épreuves. Le rôle des surveillants a également été examiné, leur présence étant cruciale pour minimiser les risques de tricherie et assurer un environnement d’examen sécurisé et réglementaire.

Enfin, le professeur a analysé l’attitude des étudiants lors des examens, mettant l’accent sur l’importance de l’honnêteté. Il a défini cette valeur comme la capacité à agir avec sincérité, intégrité et authenticité, même dans les situations difficiles. Pour lui, l’honnêteté est une qualité fondamentale qui doit être cultivée par chaque étudiant.

L’examen : un outil de reconnaissance et de certification

Le Révérend Nérée a également rappelé que l’examen est bien plus qu’une simple évaluation. Il s’agit d’un outil permettant aux étudiants d’intégrer des connaissances, de tester leurs compétences et de faire reconnaître leurs acquis. Pour l’institution, les examens garantissent que les étudiants possèdent les compétences nécessaires pour obtenir leur diplôme. Pour la société, ils valident la qualité de la formation dispensée par l’établissement.

Un appel à l’honnêteté et à l’intégrité

En conclusion, le Révérend Nérée a invité les étudiants à cultiver l’honnêteté et à devenir des personnes intègres et authentiques. Il a exprimé l’espoir que, un jour, l’Université de la Fondation Dr Aristide puisse organiser des examens sans surveillance, grâce à une culture de l’honnêteté profondément ancrée chez les étudiants. « Oh ! que je serais content si un jour l’UNIFA décide d’organiser des examens sans présence de surveillants. Qu’en pensez-vous ? », a-t-il déclaré, concluant ainsi son intervention sur une note inspirante.

Cette conférence a non seulement mis en lumière les défis éthiques liés à la surveillance des examens, mais elle a aussi rappelé l’importance de l’intégrité et de l’honnêteté dans la formation des futurs professionnels. Un message fort, qui résonne bien au-delà des murs de l’Université de la Fondation Dr Aristide.

 

 

 

Une semaine d’examens: Entre stress, détermination et espoir

Le campus de l’Université de la Fondation Dr Aristide vibre cette semaine au rythme des
examens de la première session. Depuis ce lundi 27 janvier, les étudiants de toutes les
facultés sont plongés dans une atmosphère à la fois studieuse et électrique. Stress,
concentration, éclats de rire nerveux et murmures de révisions : tout se mêle dans cet espace
où l’avenir se joue, feuille après feuille.
Ce jeudi matin, à l’auditorium, la scène est remarquable. Dès 8 heures, la salle est comble.
Des étudiants en première, quatrième et cinquième années de médecine patientent, le regard
rivé sur leurs textes d’examen. Les visages sont tendus, les mains crispées sur les stylos.
Parfois, un soupir ou un froissement de papier rompt le silence. On sent le stress dans l’air,
mais il y a aussi une détermination incroyable.
Plus loin, à quelques minutes de marche, dans la salle de première année d’agronomie,
l’ambiance est différente, mais tout aussi intense. Les futurs agronomes, penchés sur leurs
copies, griffonnent des calculs et des schémas. Le silence est si profond qu’on pourrait
entendre le vol d’un moustique. Dehors, par contre, sous les arbres du campus, d’autres
étudiants de la Faculté des Sciences de la Nature et de l’Agriculture (FSNA) révisent en
groupe, échangeant des notes et des conseils à voix basse.
« C’est une question de bon sens »
Vixamar Sergio, étudiant en première année d’agronomie, vient tout juste de sortir de la salle
d’examen. Il s’installe calmement sur la « Place Dignité », un coin ombragé du campus, et
savoure un petit goûter, l’air détendu après plusieurs heures d’intense concentration. « C’était
à ma portée. Si on a étudié, on peut s’en sortir », confie-t-il. Mais il reconnaît que la semaine
n’a pas été de tout repos. « Il y a eu des hauts et des bas. Certains examens étaient plus
difficiles que d’autres, mais je pense que je vais réussir. Je le dois à mes professeurs et à mes
parents. »
Non loin de là, dans le bâtiment voisin, les étudiants en troisième année de génie préparent
leurs épreuves d’analyse numérique. Assis en petits groupes, ils discutent calmement,
échangeant des formules et des concepts. À quelques mètres, des étudiants de la Faculté des
Sciences Économiques et Administratives (FSEA) révisent leurs cours de mathématiques
avec une énergie joyeuse, presque décontractée. Pourtant, dans une autre salle, leurs
camarades de quatrième année affrontent une épreuve de finance publique, le visage
concentré et les sourcils froncés.
Médecine : entre soulagement et regrets
À l’entrée de l’auditorium, un groupe d’étudiants en quatrième année de médecine débriefe
l’épreuve de pharmacologie qu’ils viennent de passer. Gabriel Murat-Loritch, Enica Jose et
Juamé-Amardis Dronald semblent globalement satisfaits. « Les questions étaient dans nos
cordes, mais on aurait aimé avoir plus de temps pour réviser », explique Gabriel, un sourire
aux lèvres, comme pour tempérer ses propos.
Pour Lubin Sendy, Jeudi Djenika, Nelson Yamishka et Louis Fédia Daïna, les épreuves de
ODS ont été un mélange de facilité et de pièges. « C’était plus technique qu’on ne

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l’imaginait, mais on reste optimistes », confie Sendy, tout en ajustant sa blouse d’un geste
rapide. Malgré la pression d’une semaine chargée, avec plusieurs matières à enchaîner, le
groupe garde le moral. « On a travaillé dur, et on croit en nos chances », ajoute Djenika,
souriante.
Confiance et solidarité chez les infirmières et les dentistes
Du côté de la Faculté des Sciences Infirmières, l’ambiance est plus sereine. Etienne
Loudenie, Etienne Loudena, Daniel Christelle et Mainviel Andieunika, toutes en première
année, estiment que les examens étaient à leur portée. « Les questions portaient sur ce qu’on
a vu en classe. On est confiantes », affirme Loudenie, tout en rangeant ses affaires.
À la Faculté d’Odontologie, l’ambiance est tout aussi intense. Les étudiants se massent dans
les couloirs, certains récitant à voix basse, d’autres cherchant leurs salles d’examen. Une
effervescence qui reflète bien l’importance de cette semaine d’évaluation.
Une semaine riche en émotions
Cette semaine d’examens aura été un véritable marathon émotionnel pour les étudiants de
l’Université de la Fondation Dr Aristide. Entre le stress des épreuves, la joie des questions
maîtrisées et les regrets des révisions incomplètes, chacun a vécu des moments intenses. Mais
au-delà des résultats, c’est une leçon de résilience et de persévérance qui restera gravée dans
les mémoires.
Alors que la session touche à sa fin ce samedi, les étudiants peuvent enfin souffler. Les
résultats, eux, se feront attendre. Mais une chose est sûre : cette semaine aura été bien plus
qu’une simple évaluation académique. Elle aura été une épreuve de caractère, un pas de plus
vers l’avenir.

Semaine de pause avant les examens de la première session

Le campus de l’Université de la Fondation Dr Aristide sombre dans un profond silence cette semaine. Les habituelles discussions animées entre étudiants ont laissé place à une ambiance studieuse. Les salles de classe sont désertes. Les étudiants préfèrent se rassembler dans les espaces ouverts du campus : place Dignité, cafétéria ou encore à l’ombre des arbres. Cette période de battement, qui précède les examens de la première session, pousse chacun à trouver son propre rythme de préparation.

Sur les tables de pique-nique de la place Dignité, un groupe d’étudiants en quatrième année d’agronomie échange à voix basse. Pour Saintyl Douneld, Darius Josué, Musac Marc Dalinet Yoné Maxo, travailler en groupe est parfois nécessaire. « En agronomie, il y a beaucoup de cours à assimiler. Le travail collectif facilite la compréhension », révèle Yoné.

En face, l’atmosphère est tout aussi studieuse, mais plus silencieuse. Delberis Samson et Vil Benjamin P. Edouard, étudiants en architecture, sont absorbés par leurs écrans. Contrairement à leurs collègues, ils n’ont pas d’examens à passer. Leur priorité : finaliser des projets architecturaux. Une tâche exigeante qui nécessite tout autant de concentration.

Plus loin, devant le kiosque de distribution d’eau traitée,Wideline Honorat et deux de ses camarades, étudiantes en troisième année de médecine, sont plongées dans leurs notes. « Le stress est inévitable, mais il peut aussi être positif. Il me motive à donner le meilleur de moi-même », confie Wideline.

À la cafétéria, l’ambiance est plus détendue. Un groupe de cinq étudiantes en troisième année (C) de médecine révise dans la bonne humeur. Sourire aux lèvres, elles échangent des conseils et abordent les examens avec une confiance palpable. « Le travail en groupe est essentiel à l’UNIFA. Nous sommes un peu stressées, mais très motivées pour réussir », expliquent-elles.

Non loin de là, un autre groupe d’étudiants en deuxième année de médecine préfère rire et plaisanter pour évacuer la pression. Pour eux, c’est une manière d’alléger l’atmosphère tout en restant concentrés sur l’essentiel. « On sait comment se déroulent les épreuves, donc on gère mieux le stress. Cela ne veut pas dire que ce sera facile, mais on fait de notre mieux», affirme Thélusma Gaëthan Rimpel, en arborant un large sourire.

Sous les arbres de la cour principale, des étudiants de la Faculté des Sciences Infirmières discutent, étudient et mangent ensemble. La plupart sont en première année.Contrairement à d’autres, ces nouveaux étudiants, pour qui les examens de la première session seront une première, affichent une concentration exemplaire. Ils savent que la réussite passe par un sérieux à toute épreuve.

Entre révisions intensives, moments de détente et travail collectif, le campus de l’Université de la Fondation Dr Aristide vibre au rythme des préparatifs. Une chose est sûre : tous les étudiants partagent la même ambition. Réussir, coûte que coûte.

Comprendre l’Intelligence Artificielle

Ce jeudi 30 novembre, lintelligence artificielle a été au centre des réflexions à l’auditorium de l’Université de la Fondation Dr Aristide. En effet, la dernière session des « jeudi de l’UNIFA » pour le mois de novembre 2023 a été marquée par une exploration du thème « Comprendre l’intelligence artificielle : avantages et inconvénients ». Dans le cadre de cette conférence, l‘intervenant, Ingénieur Evens Toussaint, Doyen de la Faculté de Génie et de l’Architecture, a livré, de manière éloquente, une présentation approfondie et engageante sur ce thème qui ne cesse de dominer les esprits.

Ingénieur Toussaint a amorcé son intervention en montrant son intérêt pour ce sujet brûlant d’actualité. Il a pris le temps d’expliquer clairement ce qu’est l‘intelligence artificielle.Comme c’est un concept difficile à définir, il a mis en avant son objectif premier qui consiste à créer des systèmes capables d’effectuer des tâches nécessitant de l’intelligence.

Le Doyen s’est ensuite plongé profondément dans les composantes de l’IA, mettant en lumière les différentescatégories. Selon lui, il y a deux types d’intelligence artificielle : l’IA faible et l’IA forte. L’IA dite faible est spécialisée. Elle a été entrainée dans un domaine spécifique. Par contre, elle ne peut pas utiliser ce qu’elle a appris pour le transposer dans un autre domaine. L’orateur a illustré ses propos avec des exemples concrets d’application de l’IA dans certains domaines.

Concernant l’IA forte, l’Ingénieur Toussaint a souligné que nous ne sommes pas encore arrivés à ce niveau. « L’IA serait forte, c’est quand le système peut raisonner. C’est quand il peut adapter ses connaissances dans d’autres situations et raisonner de manière autonome », a-t-il révélé.

Le conférencier a, par la suite, retracé l’histoire de l’IA. Il a offert une rétrospective captivante de l’évolution de cette dernière, depuis ses débuts dans les années 1950 jusqu’à son développement contemporain. Il a souligné les étapes majeures, les avancées technologiques et les moments clés qui ont façonné cette discipline en constante évolution.

Les avantages de l’IA ont été présentés de manière exhaustive, couvrant des domaines tels que la production agricole, la prise de décision plus intelligente, l’innovation médicale, et l’amélioration de la qualité de vie. L’intervenant a, d’un autre côté, abordé les préoccupations légitimes entourant l’IA, notamment les questions éthiques liées à la discrimination algorithmique et à l’impact potentiel sur l’emploi.

La conférence « Intelligence Artificielle : Avantages et Inconvénients » a été une exploration éclairante et éclairée de ce domaine en constante évolution. Ingénieur Evens Toussaint a réussi à équilibrer les perspectives, en offrant à l’auditoire une compréhension nuancée des enjeux entourant l’IA.

Ce jeudi de l’UNIFA a pleinement répondu à son objectif dans la mesure où il a permis à la communauté Unifariste de mieux discerner les contours de l’intelligence artificielle. L’Université de la Fondation Dr Aristide, en organisant cette session, a démontré une fois de plus son engagement à fournir une plateforme éducative permettant d’aborder des sujets de pointe et d’encourager une pensée critique parmi ses étudiants et le public en général.

La Ferme Agricole de l’Université de la Fondation Dr Aristide

La Ferme Agricole de l’Université de la Fondation Dr Aristide franchit une nouvelle étape dans son développement en se lançant dans la production d’abeilles. Ce projet ambitieux a vu le jour en juillet dernier, avec l’installation d’un rucher composé de quatre ruches. L’objectif est de favoriser la production de miel, mais aussi de soutenir la biodiversité locale grâce à l’implantation d’une population d’abeilles.

Placé sous la supervision d’anciens étudiants de la Faculté des Sciences de la Nature et de l’Agriculture (FSNA), le rucher bénéficie de l’expertise de l’Agronome Dann Kathia Cénéus,Responsable du volet apiculture sur la ferme. Chaque rucheest minutieusement surveillée en vue de garantir le bon développement des colonies. Des visites régulières sont effectuées par l’équipe d’agronomes afin d’évaluer l’évolution des abeilles et veiller à leur plein épanouissement.

Pour l’instant, la date exacte de la première récolte de miel reste à déterminer. Toutefois, Agr. Cénéus reste optimistequant à l’avenir de cette initiative, qui pourrait bien devenir un des fleurons agricoles du pays.

En résumé, ce projet s’inscrit dans une démarche plus large de diversification des productions agricoles de la ferme, en mettant l’accent sur la durabilité et l’équilibre écologique. Les Responsables espèrent ainsi contribuer à la préservation des pollinisateurs : Une initiative fascinante et passionnante.

Prise de coiffe et d’habit

L’Université de la Fondation Dr Aristide a organisé, ce jeudi 9 janvier, une cérémonie de prise de coiffe et d’habit en l’honneur des étudiants de première année de la Faculté des Sciences Infirmières (FSI). Au total, 145 filles et 5 garçons ont été accueillis sur le podium. Cet événement, marqué par l’émotion et la solennité, symbolise leur engagement envers la profession infirmière et les valeurs qu’elle représente.
Dans son discours, la Directrice de la FSI, Mme Marjorie Gaussaint, a adressé des mots d’encouragement aux étudiants. « Chers étudiants, futurs coiffés, chers étudiants, candidats pour la prise d’habit, vous êtes au tout début de votre carrière professionnelle. Au long de ce parcours, vous serez aux premières lignes de la prestation de services, apportant une réponse aux besoins sanitaires des individus et des communautés. Les infirmiers, les infirmières sont les membres clés, souvent les chefs de file d’équipes soignantes multidisciplinaires. Ils assurent une vaste gamme de services à tous les niveaux », a-t-elle souligné.
Mme Gaussaint a également insisté sur les valeurs fondamentales que les futurs infirmiers doivent incarner : l’intégrité, le respect de la personne, l’excellence des soins, et l’esprit d’équipe. « Soyez toujours fiers de votre profession, chers étudiants. Exercez-la avec passion. Cultivez la compassion. La qualité et la sécurité des soins, en tout temps, seront votre boussole », a-t-elle ajouté.
La cérémonie a également été marquée par un hommage rendu à Mme Lucile Charles, ancienne présidente de l’Association Nationale des Infirmières, Infirmiers Licenciés d’Haïti (ANILH). Sa biographie, lue par l’étudiante Chrismine Michel, a mis en avant son rôle crucial dans la promotion des droits des travailleurs de la santé et dans l’amélioration des conditions de travail. Mme Charles a été saluée pour son leadership et son plaidoyer en faveur de la reconnaissance de la profession infirmière en Haïti.
Le point culminant de l’événement a été la pose des coiffes par les infirmières enseignantes, un geste symbolique qui marque l’intégration des étudiants à la grande famille des professionnels de santé. La cérémonie s’est terminée par une visite guidée de l’Hôpital Universitaire Dr Aristide, offrant aux étudiants une première immersion dans leur futur cadre de travail.
Cet événement reflète l’engagement de l’Université de la Fondation Dr Aristide à former des professionnels de santé dévoués, prêts à relever les défis du système de santé en Haïti et à répondre aux besoins des communautés avec compétence et humanité.

Célébration de la dignité

L’Université de la Fondation Dr Aristide a tenu ce vendredi 20 décembre, à l’auditorium de son campus, sa traditionnelle célébration de la dignité, une valeur essentielle dans un contexte national marqué par des défis sociaux majeurs. Organisé dans une ambiance conviviale et festive, l’événement a rassemblé étudiants, professeurs et invités spéciaux.

Dans son discours d’ouverture, Mme Mildred Aristide a souligné l’importance de célébrer la dignité humaine, particulièrement en Haïti. « Faut-il célébrer cette valeur fondamentale ici, où les droits de la personne sont bafoués au quotidien ? Oui, il le faut bien. Cette célébration revêt une importance particulière pour notre université. Diyite a se nou menm menm. Respekte yon moun, se respekte diyite l. Ayiti ak diyite inifaris, se pase pran m, m ap pase chèche w », a-t-elle déclaré.

Mme Aristide a également insisté sur le rôle de l’institution dans la formation de générations conscientes et responsables. «Chaque année, en célébrant la dignité, nous revitalisons notre engagement académique et notre détermination à former des générations conscientes de leur responsabilité envers leursconcitoyens et concitoyennes. Kote ki gen respè pou diyite moun, gen manje pou tout moun, gen sekirite, gen bonjan lekòl ak inivèsite, gen lopital pou bay bon swen sante », a-t-elle ajouté, tout en félicitant les étudiants pour leur implication dans l’organisation de l’événement. À la fin de son allocution, elle leur a présenté ses meilleurs vœux, ainsi que ceux du PrésidentAristide, pour l’année 2025, et a conclu avec une phrase célèbre du Président de l’Université: « Si n pa sove diyite n, diyite n ap sove kite n. »

La cérémonie a ensuite laissé place à une série de prestations artistiques orchestrées par les étudiants. Entre danses, slams, théâtre et musique, l’auditorium s’est transformé en un véritable espace d’expression culturelle. Chaque performance, saluée par des acclamations enthousiastes, a fait vibrer le public. Ces moments de créativité ont fait de cette journée un souvenir inoubliable.

Pour ajouter une touche solidaire à la fête, une collecte de sang a été organisée. Les participants au don ont été récompensés par un plan d’assurance santé, une prime qui symbolise l’importance de leur geste.

L’un des moments forts de la célébration a été la finale du concours de Miss et de Mister UNIFA 2024. Anne Marie et Smith Décembre, respectivement couronnés Miss et Mister UNIFA 2024, ont incarné l’élégance et l’excellence académique.

L’événement s’est terminé dans un élan de générosité, marqué par un tirage au sort qui a permis au Rectorat d’offrir des bourses d’études et une assurance santé à des étudiants sélectionnés danschaque faculté.

Une fois de plus, l’Université de la Fondation Dr Aristide a démontré son attachement aux valeurs humaines et son rôle combien important dans la promotion d’une société respectueuse de la dignité de chacun. À travers cette journée, elle a montré qu’au-delà des mots, elle continue de poser des gestes concrets pour construire une communauté fondée sur le respect, la solidarité et l’excellence.

L’événement s’est terminé en générosité, avec un tirage au saur réalisé par le Rectorat en vue d’offrir à des étudiants de chaque faculté des bourses d’études et d’assurance à des étudiants de chaque faculté.

Une fois de plus, l’Université de la Fondation Dr Aristide a démontré son attachement aux valeurs transcendantales et son rôle combien important dans la promotion d’une société respectueuse de la dignité humaine.

Discours de Mme Mildred Aristide

Distingués membres du Rectorat, des Décanats, du Corps professoral, de l’administration,
Chers invités,
Chers Unifaristes,
Je suis ravie d’unir ma voix à celle du Président de l’université pour vous saluer et vous souhaiter une chaleureuse bienvenue à la célébration de la Dignité.
Faut-il célébrer cette valeur fondamentale, la dignité humaine, ici en Haïti où les droits de la personne sont bafoués au quotidien?
Oui, il le faut bien car cette célébration revêt une importance particulière pour notre Université.
Diyite n se nou menm menm.
Respekte yon moun,
Se respekte diyite l.
UNIFA ak diyite Unifaris
se pase pran m
ma pase chèche w.
La dignité est et demeure une valeur intrinsèque de chaque être humain.

Voilà pourquoi, ce 20 Décembre nous offre l’occasion de réaffirmer notre engagement à défendre les droits fondamentaux du Peuple haïtien, à lutter contre le néocolonialisme, l’exclusion et l’injustice sociale. En effet, pour promouvoir et protéger la dignité humaine, les institutions académiques doivent jouer un rôle crucial. Chaque année, en célébrant la dignité, nous revitalisons notre engagement académique et notre détermination à former des générations conscientes de leur responsabilité envers leurs concitoyens, concitoyennes.

Kote ki gen respè pou diyite moun,
Gen manje pou tout moun,
gen sekirite, gen bon jan lekòl ak inivèsite, gen lopital pou bay bon swen sante….
La dignité humaine doit imprégner chaque aspect de notre vie quotidienne.
Félicitations à vous tous qui avez préparé cette célébration, chers Unifaristes! Bravo et merci à vous!
T et moi vous souhaitons, d’ores et déjà, nos meilleurs vœux pour la nouvelle année 2025!
Nous sommes unifaristement fiers de vous!
Si n pa sove Diyite n,
Diyite n ap sove kite n.
Encore une fois, bravo et merci.


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