Actualités de l’UNIFA (Page 2)

Actualités de l’UNIFA

Prise de coiffe et d’habit

L’Université de la Fondation Dr Aristide a organisé, ce jeudi 9 janvier, une cérémonie de prise de coiffe et d’habit en l’honneur des étudiants de première année de la Faculté des Sciences Infirmières (FSI). Au total, 145 filles et 5 garçons ont été accueillis sur le podium. Cet événement, marqué par l’émotion et la solennité, symbolise leur engagement envers la profession infirmière et les valeurs qu’elle représente.
Dans son discours, la Directrice de la FSI, Mme Marjorie Gaussaint, a adressé des mots d’encouragement aux étudiants. « Chers étudiants, futurs coiffés, chers étudiants, candidats pour la prise d’habit, vous êtes au tout début de votre carrière professionnelle. Au long de ce parcours, vous serez aux premières lignes de la prestation de services, apportant une réponse aux besoins sanitaires des individus et des communautés. Les infirmiers, les infirmières sont les membres clés, souvent les chefs de file d’équipes soignantes multidisciplinaires. Ils assurent une vaste gamme de services à tous les niveaux », a-t-elle souligné.
Mme Gaussaint a également insisté sur les valeurs fondamentales que les futurs infirmiers doivent incarner : l’intégrité, le respect de la personne, l’excellence des soins, et l’esprit d’équipe. « Soyez toujours fiers de votre profession, chers étudiants. Exercez-la avec passion. Cultivez la compassion. La qualité et la sécurité des soins, en tout temps, seront votre boussole », a-t-elle ajouté.
La cérémonie a également été marquée par un hommage rendu à Mme Lucile Charles, ancienne présidente de l’Association Nationale des Infirmières, Infirmiers Licenciés d’Haïti (ANILH). Sa biographie, lue par l’étudiante Chrismine Michel, a mis en avant son rôle crucial dans la promotion des droits des travailleurs de la santé et dans l’amélioration des conditions de travail. Mme Charles a été saluée pour son leadership et son plaidoyer en faveur de la reconnaissance de la profession infirmière en Haïti.
Le point culminant de l’événement a été la pose des coiffes par les infirmières enseignantes, un geste symbolique qui marque l’intégration des étudiants à la grande famille des professionnels de santé. La cérémonie s’est terminée par une visite guidée de l’Hôpital Universitaire Dr Aristide, offrant aux étudiants une première immersion dans leur futur cadre de travail.
Cet événement reflète l’engagement de l’Université de la Fondation Dr Aristide à former des professionnels de santé dévoués, prêts à relever les défis du système de santé en Haïti et à répondre aux besoins des communautés avec compétence et humanité.

Les lieux de pouvoir

L’auditorium du campus de l’Université de la Fondation Dr Aristide a vibré, ce jeudi 5 décembre, au rythme d’une conférence animée par le Docteur en socio-anthropologie, DrPatrick François. Abordant le thème fascinant des « lieux de pouvoir », l’intervenant a captivé l’assistance par des réflexions enrichies, tirées de sa thèse de doctorat soutenue à Paris il y a onze ans.

Une approche novatrice du pouvoir

Pour le Professeur François, définir le pouvoir serait une limitation. Il préfère le considérer comme omniprésent, insistant sur l’idée qu’il peut se manifester dans toutes les sphères de la société. « En ce moment même, j’exerce un certain pouvoir en vous obligeant, malgré vous, à m’écouter», a-t-il illustré.

Allant plus loin, il a présenté le pouvoir comme un outil d’influence sur l’État, citant des exemples concrets issus de l’histoire d’Haïti. Parmi eux, l’engagement de Virginie Malebranche et de la Ligue féminine pour dénoncer l’occupation américaine au début du XXe siècle. Bien qu’éloignées des actions armées, ces militantes ont influencé les politiques publiques grâce à une campagne internationale qui a sensibilisé le monde sur la situation des Haïtiens. Ce mouvement a également ouvert la voie à des avancées pour les droits politiques des femmes haïtiennes, notamment la loi sous le régime des Duvalier qui leur a accordé le droit de vote, en plus de leur éligibilité déjà reconnue.

Les lieux de pouvoir comme leviers d’influence

Le conférencier a élargi la réflexion en s’appuyant sur l’exemple du Manifeste des 343 en France, signé par des femmes, écrivaines et médecins, qui s’auto-dénonçaient comme ayant pratiqué ou subi un avortement. Par cet acte audacieux, elles ont forcé l’État à repenser sa politique de santé publique. Selon le spécialiste en socio-anthropologie, cet exemple illustre comment des initiatives individuelles ou collectives, partant de petites sphères, peuvent influencer l’Etat et générer de grands changements.

Selon lui, les lieux de pouvoir ne se limitent pas aux institutions traditionnelles. Ce sont également des organisations locales, des mouvements citoyens ou encore des espaces où s’expriment des revendications capables de transformer les politiques publiques. À travers nos actions, même modestes, nous pouvons influencer les décisions politiques, a-t-il expliqué, appelant les étudiants à prendre conscience de leur capacité d’agir.

Un appel à l’action pour transformer la société

Ce « jeudi de l’UNIFA » a offert à l’assistance une opportunité d’approfondir sa compréhension du pouvoir et des dynamiques d’influence sociopolitique. Inspirés par les propos du Dr François, les participants repartent avec des idées nouvelles et une meilleure conscience de leur potentiel en tant qu’acteurs du changement.

Par ce rendez-vous intellectuel, l’Université de la Fondation Dr Aristide confirme une fois de plus son engagement à former des citoyens éclairés et actifs pour le progrès d’Haïti.

Ce ‘’Jeudi de l’UNIFA’’ a revêtu un caractère particulier. Loin d’une simple conférence, cette session s’est révélée être une véritable initiation pour les étudiants en première année. Le Responsable des Affaires Académiques, Dr Dodley Sévère, a profité de l’occasion pour expliquer la portée de cette initiative et son caractère obligatoire pour tous les étudiants.

Le “Jeudi de l’UNIFA” est une approche originale de notre université pour apporter un complément de formation à travers des thématiques transversales », a déclaré Dr Sévère. Ces conférences, loin d’être facultatives, sont en réalité des formations complémentaires qui enrichissent l’éducation initiale des étudiants. Chaque étudiant sera évalué à la fin de l’année académique sur l’ensemble des thèmes traités lors des « jeudi de l’UNIFA », a-t-il précisé.

Selon le Responsable des affaires académiques, ces conférences hebdomadaires sont plus qu’une simple accumulation de connaissances. Elles s’inscrivent dans une vision plus large, celle de former des « professionnels citoyens ». « Vous êtes ici pour apprendre, certes, mais en tant que citoyens, il y a des aspects que vous devez intégrer pour devenir de véritables professionnels. On ne peut être un bon professionnel sans être un bon citoyen. Ici, à l’UNIFA, nous insistons beaucoup sur cet aspect », a-t-il expliqué, en rappelant que cette vision est celle du Président de l’université, Dr Jean-Bertrand Aristide.

Dr Sévère considère le « jeudi de l’UNIFA » comme une initiative destinée à offrir aux étudiants les outils nécessaires pour devenir des agents de développement au sein de leurs communautés. « Notre principal souci est de vous permettre, une fois sur le terrain, de contribuer efficacement au développement de votre communauté. À l’UNIFA, nous tenons à former des professionnels citoyens », a-t-il indiqué, invitant les étudiants à assister aux conférences, à participer activement aux discussions et à poser des questions.

Cette session a également ouvert la voie à une discussion captivante sur l’intelligence artificielle, un thème qui, de par ses implications, touche autant les sciences que les questions éthiques et sociales. Les échanges ont permis aux étudiants de s’exprimer librement, de poser des questions et de participer activement à ce qui est bien plus qu’un simple moment académique, mais une invitation à la réflexion et au débat.

Avec cette initiative, l’Université de la Fondation Dr Aristide démontre une nouvelle fois son engagement à former non seulement des étudiants compétents, mais des citoyens engagés, capables d’apporter un réel changement dans la société.

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La Ferme Agricole de l’Université de la Fondation Dr Aristide, un modèle de développement durable

L’Université de la Fondation Dr Aristide a accueilli, ce jeudi 31 octobre 2024, un panel enrichissant dans le cadre des « jeudi de l’UNIFA ». Trois étudiantes, deux de la Faculté des Sciences de la Nature et de l’Agriculture (FSNA) et une de la Faculté des Sciences Économiques et Administratives (FSEA), ont partagé leur expérience et leur vision autour de la ferme de l’université, révélant la portée bien plus vaste de ce projet que le simple rendement agricole.

Les lauréates de la FSNA ont d’abord évoqué la genèse de la ferme, née de l’initiative du président Jean-Bertrand Aristideet de son épouse. Plus qu’un espace de production, celle-ciincarne une vision éducative et productive. Elle se veut un point de rencontre entre l’enseignement théorique et la pratique agricole, tout en soutenant l’autosuffisance alimentaire de l’établissement. « La ferme a été conçue pour répondre aux besoins académiques, soutenir l’alimentation de l’université et renforcer une vision de développement durable », ont-elles précisé.

Au-delà de sa vocation pédagogique, ce domaine agricole est aussi un moteur de productivité pour l’institution. Il joue un rôle crucial dans l’approvisionnement de la cafétéria, offrant des produits frais et à prix réduits aux étudiants et au personnel. Actuellement, il élève un cheptel de plus de deux mille poules pondeuses, qui produisent quotidiennement près de deux mille œufs. Ces œufs, destinés à la consommation interne, sont contrôlés avec rigueur pour répondre aux normes d’hygiène les plus strictes.

En plus de l’aviculture, la ferme s’illustre également dans la production de viande de poulet, répartie en quatre bandes annuelles pour couvrir les périodes de forte demande, telles que Noël, Pâques, la période du Carnaval et la Fête des Mères. En respectant les principes du bien-être animal et les standards de qualité nutritionnelle, elle offre à la communauté universitaire une viande locale de qualité et abordable.

La lauréate de la FSEA a, quant à elle, mis en lumière les retombées financières de cette propriété agricole, soulignant que les profits générés soutiennent non seulement son fonctionnement mais aussi d’autres projets de développement de l’université. Selon elle, la ferme a un impact significatif, non seulement pour la communauté universitaire, mais également pour le développement local. A la fin de son intervention, elle aannoncé une initiative de décentralisation de l’accès à l’eau potable pour l’ensemble des étudiants et du personnel, en particulier pour ceux vivant au Village de l’Excellence.

À travers cette exploitation agricole, l’Université de la Fondation Dr Aristide met en œuvre un modèle unique qui allie éducation, productivité et développement durable. Fidèle à son engagement pour un avenir meilleur, elle ne se contente pas de former des étudiants, elle leur permet d’expérimenter, de s’impliquer, et de devenir des acteurs du développement communautaire. L’université se distingue, à travers des projets novateurs et solidaires, comme un pilier de transformation au sein de la société haïtienne.

Jeudi de l’UNIFA : des internes partagent leur précieuse expérience à l’Hôpital Universitaire Dr Aristide

L’Université de la Fondation Dr Aristide a accueilli, ce jeudi 24 octobre, dans le cadre des « jeudi de l’UNIFA », un panel constitué d’internes, étudiants en sixième année de médecine. Ces futurs médecins ont partagé leur riche et unique expérience au sein de l’Hôpital Universitaire Dr Aristide, offrant une plongée dans les différents secteurs et services de l’institution.

Les panélistes ont, d’entrée de jeu, souligné que l’internat représente une étape cruciale dans la formation médicale. Celle-ci symbolise, selon eux, le passage essentiel du savoir théorique à la pratique des soins et renforce des compétences clés telles que l’adaptabilité, la résilience et l’empathie. Ce qui rend leur expérience particulièrement marquante cette année, c’est le fait de pouvoir évoluer dans un hôpital universitaire moderne de 205 lits, un cadre d’apprentissage optimal rendu possible grâce à l’initiative du Président Jean-Bertrand Aristide et de son épouse.
Chaque intervenant a partagé les moments marquants de sa formation dans différents services, notamment les urgences, la médecine interne, la chirurgie, la gynécologie-obstétrique, la pédiatrie et l’ophtalmologie. Tous ont évoqué la diversité des cas rencontrés et la qualité des enseignements reçus. L’hôpital, avec ses infrastructures modernes, leur a permis de travailler avec des équipements de pointe, optimisant ainsi leur apprentissage pratique.
Les internes ont exprimé leur profonde reconnaissance pour cette expérience qui, selon eux, va bien au-delà de la simple formation académique. Ils considèrent cet internat à l’Hôpital Universitaire Dr Aristide comme une immersion intense dans la réalité médicale, et une étape fondatrice de leur parcours professionnel.
Au terme de cette conférence, tous s’accordaient à dire qu’ils avaient vécu une expérience extraordinaire, riche d’enseignements, qui les a profondément marqués et les prépare à entamer leur carrière médicale avec confiance et passion.
Ces témoignages illustrent l’excellence de la formation dispensée à l’Hôpital Universitaire Dr Aristide et la préparation rigoureuse des internes pour leur future carrière. Ce partage d’expérience souligne également combien l’internat est essentiel dans le développement des compétences pratiques et humaines des futurs médecins.

L’Université de la Fondation Dr Aristide honore ses professeurs et scrute la didactique à la lumière des neurosciences.

L’Université de la Fondation Dr Aristide a organisé, ce vendredi 4 octobre 2024, une cérémonie d’hommage en l’honneur des membres du rectorat, des décanats et du corps professoral. Cet événement, qui s’est tenu à l’auditorium du campus, a réuni de nombreux membres du rectorat, doyens et professeurs. Il a mis en lumière le travail de ceux qui contribuent, depuis plusieurs années, à l’excellence académique de cette noble institution.

Dans son discours d’ouverture, le Président de l’université, Dr Jean-Bertrand Aristide, a d’abord rendu hommage à six personnalités marquantes de la communauté universitaire qui sont décédées. Il s’agit de deux doyennes, Dr Michaelle AméeGédéon et Dr Ginette R. Lubin, et des professeurs : Mme IdaliaDiaz, Jean Roger Petit-Frère, Patrice Michel Derenoncourt et Dr Sonia Jean. « Vous êtes toujours absents depuis votre départ, mais toujours présents au cœur de nos cœurs. Nous n’oublierons jamais ce que vous avez apporté à l’UNIFA. Toujours vous serez présents dans nos cœurs. Un petit moment de recueillement en leur mémoire », a-t-il dit avec émotion.

Dr Aristide a ensuite orienté son discours vers une réflexion profonde sur la didactique, en insistant sur l’importance de l’enseignement actif. « Le 3 mars, lors de la graduation, j’avais dit qu’à l’instar des neurochirurgiens qui utilisent les méthodes stéréotaxiques pour cibler des régions spécifiques du cerveau, nos éminents professeurs utilisent la méthode didactique qui éveille l’esprit critique et le potentiel cognitif », a-t-il rappelé. Pour illustrer cette approche, il a posé une question centrale : « Qu’est-ce que la didactique apporte à nos étudiants ? », suivie de trois autres questions : « Nous enseignons quoi ? », « Nous enseignons pourquoi ? », et « Nous enseignons comment ? ».

L’ancien Président de la République a mis l’accent sur les bienfaits de l’enseignement actif, qui, selon des études scientifiques, stimule certaines régions du cerveau, notamment les lobes frontal et pariétal. Il a expliqué que cette méthode conduit à une augmentation significative de l’activation cérébrale et, par conséquent, améliore les performances académiques des étudiants de 15 à 20 %. Les succès des étudiants de la Faculté de Médecine, notamment lors desexamens pour se faire admettre comme résidents, en sont un témoignage, a-t-il précisé.

Il a ensuite souligné un avantage clé de l’enseignement actif pour les enseignants. En effet, selon les chercheurs, l’adoption de cette méthode permet de réduire de 40 % le risque de déclin cognitif rapide chez ces personnes, en particulier celles qui approchent ou dépassent la cinquantaine. Cette découverte met en lumière les bienfaits mutuels de cette approche, tant pour les étudiants que pour les enseignants.

Le leader du parti politique FANMI LAVALAS a conclu son intervention en lançant une réflexion essentielle pour l’avenir de l’Université de la Fondation Dr Aristide : « Comment évaluer le thermomètre didactique à l’UNIFA ? » Cette question, accompagnée d’un support visuel, a servi de fil conducteur à une riche discussion entre les participants. Ces derniers ont échangé pendant une trentaine de minutes leurs idées sur les moyens de mesurer l’impact de l’enseignement actif sur le développement intellectuel des étudiants.

La cérémonie s’est achevée dans une ambiance conviviale autour d’un repas, où les discussions sur l’évaluation du « thermomètre didactique » se sont poursuivies, marquant ainsi un moment important pour la communauté universitaire. Cet événement, alliant hommage et réflexion pédagogique, a rappelé à tous l’engagement de l’Université de la Fondation Dr Aristide pour un enseignement de qualité, axé sur l’innovation et l’amélioration continue.

 

Déroulement des examens de la deuxième session à l’Université de la Fondation Dr Aristide

Les examens de la deuxième session à l’Université de la Fondation Dr Aristide se sont déroulés du lundi 3 au samedi 8 juin 2024, dans une atmosphère de concentration et de calme. Durant cette semaine intense, le campus a été témoin d’une effervescence particulière, marquée par la détermination et l’assiduité des étudiants.

Sur la cour de l’institution, de petits groupes d’étudiants se sont formés, chacun révisant ses notes. L’ambiance mêlait nervosité et camaraderie, avec des discussions souvent centrées sur les épreuves récemment passées. Certains étudiants préféraient une approche plus individuelle, déambulant tranquillement avec une tablette, un téléphone ou un cahier à la main, essayant de mémoriser le maximum d’informations.

À l’auditorium, le climat était différent. Des étudiants en médecine, plongés dans leurs textes, réfléchissaient en silence. La salle était paisible, propice à la concentration. Dehors, cependant, la scène était plus vivante. Des groupes joyeux se préparaient activement, espérant être fin prêts pour les défis à venir.

Dans la salle dédiée aux étudiants de la quatrième année des sciences de la nature et de l’agriculture, le silence régnait en maître. Les étudiants, sereins, composaient tranquillement. Selon Mityl Guerby, futur ingénieur agronome, les examens étaient abordables, bien que la période ait été, d’après lui, marquée par des hauts et des bas, notamment à cause du climat socio-politique tendu du pays qui a influencé les conditions d’étude.

La Faculté des Sciences Juridiques et Politiques était plongée dans un calme absolu. Les couloirs, habituellement animés, étaient désertés. Les étudiants se concentraient à l’intérieur sur leurs épreuves.

A la Faculté de médecine, la situation n’était pas différente. Les couloirs vides témoignaient de l’intensité des examens. Les sacs d’étudiants étaient soigneusement alignés dans le hall, tandis que sous les arbres, des groupes de camarades discutaient et révisaient ensemble, partageant leurs connaissances et stratégies.

Louis Mary Elie, Gorvengton Eugène et Woodny Chery, trois étudiants en cinquième année de médecine, ont trouvé l’épreuve du cours de “Maladie infectieuse” à leur portée. Les questions portaient sur les sujets abordés en classe, offrant une certaine familiarité avec le texte d’examen.

Des étudiants de quatrième année de médecine, ont, de leur côté, souligné un manque de temps pour une préparation optimale et des difficultés de concentration. Malgré ces défis, ils ont apprécié d’avoir eu plus de temps pour composer durant cette session.

Cette période d’évaluation à l’Université de la Fondation Dr Aristide s’est déroulée dans un climat de travail intense et sérieux, où chaque étudiant a tenté de donner le meilleur de lui-même. Les différentes facultés, chacune avec son ambiance particulière, ont su créer un environnement propice à la concentration et à la réussite. Malgré les difficultés liées à la situation socio-politique du pays, les étudiants ont montré une résilience remarquable, déterminés à réussir et à avancer dans leur parcours académique.

L’Université de la Fondation Dr Aristide a fait preuve de détermination sans faille, surmontant tous les défis, pour offrir une formation de qualité et respecter son calendrier universitaire. L’institution a su s’adapter en dispensant des cours à distance durant les périodes de troubles, permettant ainsi aux étudiants de continuer leur apprentissage sans interruption. Cette flexibilité a non seulement garanti la continuité des études, mais aussi renforcé la résilience des étudiants face aux imprévus.

Ineffectivité du droit à l’éducation en Haïti : analyse d’une étudiante en Sciences juridiques

L’étudiante à la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de l’Université de la Fondation Dr Aristide, Wesfarly Hude Cavine Germain, a brillamment soutenu, le vendredi 31 mai 2024, son mémoire de sortie en vue de l’obtention du grade de Licenciée en Sciences juridiques. Intitulé « Ineffectivité du droit à l’éducation en Haïti : Cas de la localité de Pernier de 2009 à 2019 », son travail a été défendu devant un jury présidé par Me Joseph Ducasse, avec Me Alcilien Ed et Me Frédéric Donelet comme membres.

Dans cette recherche, Germain met en lumière un problème fondamental de la société haïtienne : l’ineffectivité du droit à l’éducation dans la localité de Pernier, un droit pourtant garanti par la constitution haïtienne et plusieurs conventions internationales. Selon elle, les articles 32 et suivants de la constitution, l’article 13 alinéa 2 du cadre international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, ainsi que l’article 24 de la convention relative aux droits des personnes handicapées, imposent à l’État haïtien des obligations claires. Il s’agit notamment de rendre l’enseignement primaire gratuit, d’établir un système éducatif inclusif pour les personnes handicapées, et de renforcer les campagnes d’alphabétisation.

La future juriste formule ainsi la question centrale de son mémoire : en quoi l’ineffectivité du droit à l’éducation dans la localité de Pernier paralyse-t-elle le système éducatif ? À partir de cette question, elle avance l’hypothèse suivante : l’ineffectivité du droit à l’éducation en Haïti est liée au non-respect et à la non-réalisation des obligations de l’État, qui s’est déresponsabilisé malgré les engagements constitutionnels et internationaux.

L’objectif principal de son étude était de réaliser une analyse socio-juridique des aspects liés au droit à l’éducation dans la localité de Pernier. Pour ce faire, elle a adopté une méthodologie combinant la recherche documentaire et des entretiens individuels semi-directifs. Cette approche lui a permis de recueillir des données qualitatives et quantitatives pertinentes pour son étude.

Les résultats de sa recherche sont édifiants. Germain constate un désintéressement manifeste de la part des autorités étatiques à Pernier, ce qui a conduit à de sérieuses difficultés pour les parents, les professeurs et les directeurs d’écoles. Cette négligence de l’État a entraîné un sous-développement notable de la zone, avec des répercussions directes sur la qualité et l’accessibilité de l’éducation.

L’ineffectivité du droit à l’éducation à Pernier, comme l’a démontré l’impétrante, n’est pas seulement une question de manque de ressources, mais surtout de volonté politique et d’engagement étatique. Son mémoire appelle à une prise de conscience et à une action urgente de la part des autorités pour respecter et réaliser les droits fondamentaux garantis par la constitution et les conventions internationales.

En conclusion, le travail de Wesfarly Hude Cavine Germain souligne un enjeu crucial pour Haïti : la nécessité de renforcer le cadre juridique et institutionnel afin de garantir le droit à l’éducation pour tous, et en particulier dans les zones défavorisées comme Pernier. Son mémoire représente un appel à l’action pour un avenir où chaque enfant haïtien pourra bénéficier d’une éducation de qualité, gratuite et inclusive.

 

          

NEUROSCIENCES ? AVEC PLAISIR !

 

C’est avec fierté, joie, reconnaissance et amour que l’Université de la Fondation Dr Aristide a accueilli, ce dimanche 3 mars, sa sixième cérémonie de collation de diplômes. Cet événement solennel a été l’occasion pour 389 récipiendaires de recevoir leurs précieux parchemins, symboles d’efforts et de dévouement durant leur parcours académique.

La cérémonie a débuté sous les auspices d’un magnifique morceau de musique interprété par l’Orchestre Philharmonique Sainte-Trinité, alors que les récipiendaires faisaient leur entrée à l’auditorium.

            

Sous les regards bienveillants du Président de l’UNIFA, Dr Jean-Bertrand Aristide, de son épouse, Mme Mildred Aristide, des membres du Conseil d’administration, du rectorat, des décanats et du corps professoral, la Faculté de Médecine et des Sciences de la Santé a lancé les festivités en annonçant avec un éclat de fierté le nombre impressionnant de récipiendaires qui allaient être honorés ce jour-là.

Le moment le plus attendu de la journée a été le discours du Président Aristide, dont les paroles ont captivé l’auditoire. Dans un geste empreint de tendresse, il a rendu hommage à sa femme, saluant son dévouement indéfectible envers l’institution. « Chaque jour, ta contribution illumine la beauté resplendissante de l’UNIFA. Chaque année, nos cœurs t’offrent les mêmes roses de gratitude que tu adores recevoir de Christine et Michaëlle. Merci infiniment. Que cette salve d’applaudissements retentisse au chœur de ton cœur », a-t-il dit.

Il a ensuite partagé avec l’assistance une résolution prise à l’unanimité par le Conseil d’Administration, le 12 août 2023. Selon cette décision, l’étudiant malade sur le campus sera immédiatement pris en charge par l’Hôpital Universitaire Dr Aristide. Il ne paiera ni les frais d’hospitalisation, ni les honoraires des médecins. L’assurance médicale de l’université offre une couverture à hauteur de 200% de la cotisation annuelle. Cette nouvelle a suscité des acclamations d’approbation de la part de l’assemblée.

Après avoir exprimé sa gratitude envers les membres du rectorat, des décanats, du corps professoral, et les conseillers juridiques, il s’est tourné vers les parents pour leur adresser ses remerciements.

 

 

«Mèsi  nou rezève pou paran n yo,

Se yon mèsi nou ekri ak kreyon

Ki gen min dyaman ; dayè depi

Gen gradyasyon tout kreyon sa yo                                                    

Tounen kreyon sousi pou pitit fi

Fè sousi manmi ; konsa papi gen

Mwens sousi pou peye kòb lekòl.                                                                  

Pou lanmou ak tout sakrifis paran n yo

Fè pou nou, nou pral kòmanse ekri mèsi

Depi nan premye paj kaye rekonesans la

Jis nou rive san pran souf nan dènye paj la.

An natandan, ann depoze kreyon n yo pou n

Ofri paran n yo yon aplodisman an dyaman.», a-t-il indiqué.

Une bonne partie du discours a été consacrée aux étudiants, et a mis en lumière le rôle de la dopamine, l’hormone du plaisir, dans le processus d’apprentissage. « Au cours de votre cycle d’études, chaque pas franchi, chaque succès, chaque connaissance acquise est célébrée par une libération de dopamine favorisant ainsi le renforcement des connexions neuronales associées à l’apprentissage. Le plaisir est une composante essentielle de la vie humaine », a révélé le fondateur de l’UNIFA.

L’ancien Président de la République a également captivé l’audience en partageant un exemple concret illustrant la façon dont un souvenir peut déclencher la libération de cette hormone du plaisir. Il a, par ailleurs, saisi cette opportunité pourune question pertinente. « Plezi fè bèl foto nan gradiyasyon, se plezi ki chaje batri memwa w nan priz kouran enèji dopamin. Kidonk alavni, bèl foto sa yo pral fè dopamin nan remonte pou fè w reviv plezi gradiyason an ankò. Plezi etidye pou gradye nan UNIFA, se plezi ki dous tankou mizik Zafèm. Plezi koute ʺdyaman nan bidonvilʺ, se plezi ki bay zèl avyon pou vin admire dyaman nan UNIFA. Se avèk plezi nou koute Zafèm k ap chante pou mande : kilè rat kay ap sispann manje pay kay ? Nou ka ajoute : kilè rat mòde soufle ap sispann mouye n pou vale n ? », a-t-il déclaré.

A la fin de son allocution, Dr Aristide a rappelé aux récipiendaires leur responsabilité éthique en tant que futurs professionnels, les exhortant à être des modèles d’intégrité et de professionnalisme dans leurs domaines respectifs. « Comme vous le savez, chers récipiendaires, chaque ordre professionnel a un code de déontologie. Il vous incombe à tous la responsabilité de veiller au respect des principes éthiques et de probité indispensables à l’exercice de la profession. Je sais que vous, médecin, dentiste, infirmière, physiothérapeute, avocat, ingénieur, architecte, économiste, gestionnaire, comptable et agronome Unifaristes, souhaitez tous être des références d’intégrité et de professionnalisme pour votre communauté », a-t-il confié.

L’atmosphère festive de la cérémonie a été accentuée par les performances musicales de l’Orchestre Philharmonique Sainte-Trinité et des étudiants de l’Université de la Fondation Dr Aristide, qui ont charmé l’assistance et créé des souvenirs inoubliables pour les parents et les diplômés. La remise des parchemins, le serment des gradués, le discours de remerciements des lauréats, et la passation de  flambeau ont été des moments chargés d’émotion, symbolisant la fin d’un chapitre et le début d’une nouvelle aventure professionnelle.

 

                              

                               

La journée s’est conclue dans une ambiance de reconnaissance, d’appréciation et de célébration, avec la remise de cadeaux aux lauréats des différentes facultés. Mme Mildred Aristide a profité, au nom de l’Université, de cette occasion pour honorer six valeureux professeurs, pour leur engagement exceptionnel envers la formation de qualité, et onze commerçantes, pour leur contribution significative à la commercialisation des produits de la Ferme Agricole de l’UNIFA.

 

                               

                               

Par le biais de cette cérémonie de collation de diplômes, l’Université de la Fondation Dr Aristide renforce son engagement envers l’excellence académique et le développement professionnel de ses étudiants. Dotée de programmes de qualité, elle se distingue par son approche éducative novatrice. Elle offre une éducation de classe mondiale qui respecte les normes internationales les plus élevées. En fournissant un environnement d’apprentissage dynamique et stimulant, l’Université de la Fondation Dr Aristide prépare ses étudiants à réussir dans un monde en constante évolution.

 

Examens de la première session

La semaine dernière, l’atmosphère sur le campus de l’Université de la Fondation Dr Aristide a été chargée d’une tension palpable. Les couloirs empreints d’effervescence, les salles de classe emplis de silence, et les visages anxieux des étudiants ont créé une toile complexe d’émotions pendant cette période d’examens.

Débutées le lundi 29 janvier, les épreuves de la première session offrent l’opportunité aux Responsables des différentes facultés d’évaluer les connaissances acquises par les étudiants au cours de la période allant du mois d’octobre 2023 au mois de janvier 2024. Pour ces derniers, elles représentent, par contre, une étape cruciale dans leur parcours académique, une opportunité de démontrer non seulement leur compréhension des sujets, mais aussi leur capacité à les appliquer de manière réfléchie.

Les salles de classe, d’habitude bruyantes de discussions et d’échanges, ont été plongées dans un silence profond. Les étudiants se sont retirés dans leurs manuels, leurs cahiers et leurs ordinateurs, cherchant à consolider les connaissances accumulées au fil des mois. Les pauses entre les examens ont été des moments de réunion. Des groupes de camarades en ont profité pour partager des révisions de dernière minute et des encouragements mutuels.

                     

La fin de chaque examen a engendré une gamme d’émotions. Certains étudiants ont célébré avec exubérance, convaincus d’avoir relevé le défi avec succès. Tandis que pour d’autres, ce moment a été accompagné de sentiments plus nuancés, reflétant peut-être des instants d’incertitude ou de difficultés rencontrées pour répondre aux questions.

Selon Came-suze Pompée, étudiante en 5ème année de médecine, les épreuves ont exigé du bon sens et ont largement porté sur le matériel enseigné en classe. C’est un avis partagé par de nombreux étudiants qui estiment que la préparation approfondie dans les salles de cours était la clé pour avoir de bons résultats.

Cependant, tous les étudiants n’ont pas pu se concentrer pleinement sur leurs examens, en raison du contexte d’insécurité qui prévaut dans la capitale. Certains ont exprimé que les inquiétudes liées à la sécurité ont été une source de distraction pendant leurs révisions, impactant potentiellement leurs performances lors des évaluations.

Alors que la dernière journée d’examens approche, l’optimisme règne parmi la majorité des étudiants, qui espèrent clôturer cette première session avec succès. La date butoir du samedi 3 février a marqué la fin de cette période intense d’évaluation académique.

En définitive, les examens de la première session à l’UNIFA ont été bien plus qu’une simple épreuve académique. Ils ont été le reflet de la détermination, de la résilience et de la diversité qui caractérisent cette institution d’enseignement supérieur. Les étudiants ont fait preuve de courage face aux défis, laissant derrière eux une semaine mémorable où le campus s’est transformé en un terrain d’apprentissage intense et stimulant.

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