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Actualités de l’UNIFA

Discours du Président de l’UNIFA Dr Jean-Bertrand Aristide Graduation – 2 Mars 2025 – NEUROSCIENCES EN HAITI

Distingués Membres du Conseil d’Administration de l’UNIFA,
Distingués Membres du Rectorat, des Décanats et du Corps professoral,
Monsieur le Vice-Recteur de l’Université Quisqueya,
Monsieur le Doyen de la Faculté de Médecine de l’Université Quisqueya,
Monsieur le Doyen de la Faculté de Médecine de l’Université D’Etat d’Haïti,
Distingués Membres de la Direction de notre Hôpital Universitaire,
Distingués musiciens de l’Orchestre philharmonique Sainte Trinité,
Très chers amis du 11me Département,
Distingués invités, chers parents,
Très chers Récipiendaires, très chers Unifaristes,
Chers amis de la presse,
Mesdames, Messieurs,
Comme le son du carillon propageant l’énergie positive, la voix de Minouche et la mienne vous
saluent chaleureusement et vous souhaitent une cordiale bienvenue. Que nos cœurs s’unissent à
nos mains pour saluer, avec chaleur et ferveur, votre présence à notre 7me cérémonie de
graduation!
J’adresse un salut empreint de cordialité à nos 4076 étudiants des Facultés de Médecine,
Sciences Infirmières, Odontologie, Sciences de Réhabilitation, Pharmacie et Sciences
Biomédicales, Sciences Juridiques et Politiques, Génie et Architecture, Sciences Economiques et
Administratives, Sciences de la Nature et de l’Agriculture, Education Permanente.
L’apprentissage est une symphonie où chaque cerveau joue sa partition: les parents établissent
les bases de l’harmonie, les professeurs synchronisent les mélodies, l’université offre le
sanctuaire du savoir et les étudiants interprètent avec virtuosité les partitions de la connaissance.
Cette interdépendance illustre pleinement la joie et la fierté de nous retrouver en votre
compagnie ce matin. Merci, merci de nous honorer de votre présence ! Bravo! Bravo!
A la maison, à l’école et même à l’université, on a appris à dire merci. Cependant, on ignore trop
souvent que ses effets bénéfiques ont été scientifiquement démontrés.
Chak fwa ou di yon mèsi ki sot nan kè w,
Ou fè dekabès; wi, ou fè dekabès. Pouki sa?
Ce mot simple mais puissant va au-delà de la politesse. Il est un vecteur d’émotions et de
transformations profondes pour les personnes concernées, c’est à dire celle qui exprime le merci
et celle qui le reçoit. Les neurosciences cognitives révèlent que l’expression de gratitude active
notre cortex préfrontal et le striatum, augmentant leur activité de 10 à 25 %.

Chinwa yo gen rezon di: 谢谢.
谢谢 (xiexie), sa vle di mèsi.
你的謝謝讓這個世界更加美好。
感謝你的“謝謝”,它比蜂蜜更甜。
Ni de xiexie rang zhege shijie gengjia meihao.
Ganxie ni de xiexie, ta bi fengmi geng tian.
« Ton merci rend ce monde encore plus beau.
Merci pour ton merci, il est plus doux que le miel. »
Se pou sa n di: mèsi ak myèl se kòkòt ak figawo,
Pase pran m ma pase chèchè w pandan nou deja
Sou wout pra l chèche Minouche pou nou ofri li
Yon bèl bèl tranch nan gato myèl remèsiman an.
Par ta générosité, chère Minouche, tu illumines UNIFA bien au-delà des frontières académiques.
Tes sacrifices témoignent d’un amour profond pour cette grande famille unifariste. De ta
bienveillance émane une touche discrète qui te rend unique. Toi qui fais vibrer les cœurs,
puissent nos applaudissements sincères t’inonder de joie, de bonheur et d’amour!
Distingués Membres du Conseil,
Alors que les nuages du désespoir s’amoncellent à l’horizon de Port-au-Prince, votre
détermination ravive les fibres patriotique et académique. Par votre engagement indéfectible,
vous portez l’étendard du patriotisme là où précisément notre jeunesse aspire à trouver ces
figures haïtiennes exemplaires, incarnant honnêteté, dignité, intégrité et fierté nationale. Votre
bienveillance transcende les murs de notre prison à ciel ouvert et élève nos aspirations vers une
nouvelle Haïti. Merci, Merci d’avoir choisi de cultiver l’excellence dans le terreau de
l’éducation ! A vous donc, ce concert d’applaudissements !
Si ce matin, après la graduation, des Récipiendaires choisissent de rédiger des lettres de
remerciements pour leurs professeurs, que pourrions-nous observer à la lumière de l’Imagerie
par Résonance Magnétique? Nous pourrions observer une activation accrue dans le cortex
préfrontal médian et dans le striatum ventral. Nous aurions observé que le cerveau des
Récipiendaires déclenche une libération de sérotonine ou des neurotransmetteurs du bonheur.
A l’ombre de ces indices scientifiques, nos voix et celles des Récipiendaires résonnent
harmonieusement pour dire merci à vous, éminents professeurs. Votre courage face au
banditisme et à l’insécurité est une preuve éclatante de votre volonté inébranlable de contribuer à
l’éducation des Unifaristes. Vous vous exposez à des dangers réels pour transmettre à nos jeunes
générations les clés de leur avenir. Ce sacrifice, bien sûr, est le reflet d’un véritable héroïsme.
Vous qui êtes des infatigables artisans du rêve unifariste, qu’il est juste et beau de vous exprimer
notre gratitude par ce tonnerre d’applaudissements !

Pou Toto remèsye manman l ak papa l
Ki pwomèt li yap enskri l nan UNIFA,
Toto al achte yon bèl kado jis an Chin.
Kòm manman l renmen manje lay anpil,
Toto chaje tout malèt li ak lay sèlman.
Poutan papa Toto ki rele Niko pa menm
Ka pran sant lay, alewè pou li ta manje l.
Lè Toto ap prezante kado a, li di, manmi,
Ou sonje kijan ou renmen rele m Ròsiyòl?
Le m te an Chin, tout zanmim yo rele m wò.
Nan lang chinwa, wò vle di : je, moi, mwen.
Pa egzanp, je t’aime nan lang chinwa se :
我爱你 (Wò ai ni). 我爱你 (Je t’aime).
Manman Toto di li : m renmen w pitit mwen ;
Men kot kado w pote pou papa w, m pa wè l.
Toto reponn o manmi se senp, mwen se Wo.
Kòm ou renmen manje anpil lay, ou se Ai.
Kòm papi rele Niko, papi se Ni, donk se senp :
Wo pou mwen, Ai pou ou, Ni pou papi , sa fè :
我爱你 (Wo ai ni). 我爱你 (Wo ai ni).
Toto ajoute: sa a se yon kado odyovizyèl paske
Li rive nan zye manmi ki wè l e nan zòrèy papi
Ki tande Wo ai ni ; e, se yon kado ki santimantal
Paske 我爱你 (Wo ai ni) vle di : Mwen renmen w.
Bravo pou tout paran ki resevwa kado santimantal sa !
Yon paran ki gen 3 pitit nan unifa ekri m pou di mwen :
« Menm jan se ak pasyans ou wè trip foumi,
Konsa tou se ak pasyans mari mwen avè m,
Nou wè pi bèl gradyasyon an, nan pi bèl
Inivèsite a ki gen pi bèl lopital la. Mèsi unifa.»
Mesaj la ban m chèdepoul ; mèsi pou nou tout !
Mèsi pou nou tout ki patisipe nan reyalize rèv sa.
Mèsi pou tout sakrifis ki fè n monte lesyèl pa do.
Anpil respè pou nou ! Anpil anpil lòv pou nou!
Se ak menm lòv sa a nap sikre kafe rekonesans la
Paske nan UNIFA kafe rekonesans pa koule ak ma.
Bravo! Konpliman ! Pi gwo bravo a se pou nou !

Chers Récipiendaires,
Vous aspirez tous à une brillante carrière professionnelle. L’Etat haïtien doit restaurer la sécurité
collective au moment où l’on s’inspire des neurosciences cognitives pour vous offrir un avenir
meilleur. Les travaux de scientifiques tels que Norman Doidge, Michael Merzenich, Edward
Taub, Eric Kandel, s’avèrent précieux pour ce lendemain meilleur. Comme votre succès
professionnel est inexorablement lié à l’avenir du pays, parlons des neurosciences en Haïti.
(Lisons ensemble : Neurosciences en Haïti.)
Cette graduation symbolise le point culminant de votre parcours universitaire où se projettent
deux composantes de la mémoire : la mémoire épisodique, c’est-à-dire les expériences vécues à
l’UNIFA et la mémoire sémantique qui englobe les connaissances acquises au cours de votre
cycle d’études.
Bien que cette cérémonie de remise des diplômes ne constitue qu’environ 1% de votre mémoire
épisodique, son intensité émotionnelle se reflète à travers les belles coiffures, les maquillages, les
costumes élégants et ce magnifique décor qui embellit notre auditorium. Fiers d’avoir enrichi la
mémoire sémantique et ravis de célébrer cette expérience unique, vous êtes désormais prêts à
explorer l’avenir en tant que médecins, dentistes, infirmières, physiothérapeutes, avocats,
ingénieurs, architectes, économistes, gestionnaires, comptables et agronomes unifaristes.
Lè etidyan ap gradye nan UNIFA,
Medam yo pi bwodèz pase lamarye,
Mesye yo pi chèlbè pase msye marye.
Si avantaj kòk la se nan zepon l,
Avantaj Unifaris se nan file zepon.
Lè gen egzamen, Unifaris file zepon
Ak tay kreyon ou ak jilèt konesans.
Lè se gradyasyon se pa file, se defile :
Defile fyèreman pou resevwa diplòm.
Diplòm moun ki fò. Wi,
Diplòm moun ki fò nan
Fè efò pou yo vin pi fò.
Prete mwen men nou
Pou mwen aplodi nou.
An pasan, Toto anonse nou
Ane sa a, bal gradyasyon an
Pra l fèt an liy nan adrès sa a:
UNIFA, je l’aime à mourir.
Tradiksyon an an chinwa, se :
Unifa, 我爱死他了 (wo ai si ta la).

Yon fanatikToto mande l, sa sa vle di :
我爱死他了 (Wò ai si ta la) ? Toto di l:
Bon, kòm Wò ai vle di : mwen renmen ;
Wò ai si ta la, vle di : M renmen chita la.
Fanatik la diToto : non monchè, se pa sa.
Wo ai si ta la vle di : Je l’aime à mourir.
Donk ou wè Toto ; ou fè flay. Toto reponn :
M pa fè flay: m pase akote, mwen chinwa.
Chers Récipiendaires,
Dire que l’on aime UNIFA à mourir, cela se comprend aisément. Mais, serions-nous capables
d’exprimer un tel amour pour la langue française ou pour le créole, notre langue maternelle?
A l’échelle nationale, il existe une diglossie hiérarchisée où la langue de l’enseignement, le
français, est perçue comme supérieure au créole. En transcendant cette barrière linguistique,
vous avez accompli un exploit remarquable. Je salue votre réussite et celle de tous les étudiants
haïtiens qui nourrissent leur mémoire sémantique à travers une langue étrangère. Je rends aussi
hommage à tous les Haïtiens et Haïtiennes qui ont réalisé cet exploit au cours de nos deux siècles
d’histoire. D’un point de vue scientifique, deux raisons principales justifient cet hommage :
1- La mémoire sémantique est intimement liée à la langue maternelle et elle cristallise un
espace qui constitue 30% des connaissances acquises.
2- Le traitement des concepts abstraits peut être 5 fois plus rapide en créole, ki se lang
manman n.
On comprend pourquoi la langue maternelle déclenche une surexcitation de 20 à 30 % dans les
aires de Broca et de Wernicke, respectivement responsables de la production et de la
compréhension du langage. Les enfants qui apprennent à lire dans leur langue maternelle
présentent une efficacité neuronale supérieure de 15 à 25%. Quand les enfants haïtiens seront
scolarisés en créole jusqu’à l’âge de 12 ans, ils auront 75% plus de chance de poursuivre des
études supérieures. Ces données des neurosciences cognitives illustrent ces deux faits
indéniables:
1- Le dilemme de notre diglossie hiérarchisée.
2- La puissance de votre potentiel cognitif, chers Récipiendaires.
En d’autres termes, bien que le système éducatif haïtien ne favorise pas la stimulation de la neuro
plasticité à travers l’usage du créole, votre cerveau a développé une réserve cognitive
remarquable, vous permettant ce matin de conclure brillamment votre cycle d’études. Encore une
fois, félicitations pour cet accomplissement exceptionnel!
Chers Récipiendaires,
Conscients que votre avenir dépend de l’éducation que vous recevez, conscients de notre
responsabilité de garantir cette éducation de qualité, le 4 Octobre 2024, ici dans ce sanctuaire du
savoir, nous avions honoré les éminents professeurs de notre université.

Avec humilité, ils ont reçu un hommage réservé aux héros vivants. Nous avions aussi renouvelé
notre détermination de continuer à utiliser la méthode didactique qui éveille l’esprit critique et le
potentiel cognitif. Par cette approche, étudiants et enseignants, nous gagnons tous.
Que gagnent les étudiants? Là où l’enseignement inclut des techniques métacognitives, l’on
observe une croissance de 20% de la performance académique. Et nous, les professeurs?
Qu’est-ce que nous gagnons en retour? Un bon nombre d’entre nous a plus de 50 ans. Or, il a été
démontré que la plasticité synaptique diminue de manière significative après 50 ans. Les profs
qui embrassent cette approche didactique ont 40% moins de risque de souffrir d’un déclin
cognitif rapide.
Zanmi n Toto fè n ri lè lap fè flay an chinwa,
Men sa l pa ka di nou an trè zenpòtan pou
Nou tout ki ta renmen viv an sante pandan
Nap briye san rete, tout tan tout kote n pase.
Voici ce qu’il ne saurait nous rappeler : L’apprentissage d’une nouvelle langue joue un rôle
crucial dans la prévention et le ralentissement des maladies neurodégératives comme
l’Alzheimer. Dans quatre mois, j’aurai 72 ans, mais je suis aussi un étudiant. J’apprends le
chinois.
Pou n pi klè, lè ou aprann yon nouvo lang,
Ou ka ralanti maladi alzaymè a pou 4 an.
Kidonk, wout siksè pwofesyonèl la pra l
Debouche sou lamama, men pa sèlman sa.
Votre réussite professionnelle, au-delà du capital financier, implique une gestion efficace du
capital humain où la maîtrise de nos deux langues constitue une condition sine qua non. Il faudra
toujours naviguer avec aisance entre le français et le créole, mais pas entre le oui et non : Wi se
wi, non se non. La parole donnée doit être respectée. Soyez des professionnels polyglottes qui
utilisent les deux langues avec respect et humilité, sans complexe face à l’une, ni arrogance face
à l’autre. Analfabèt pa bèt. Les non alphabétisés, loin d’être des cons, sont les victimes du
système néocolonial qui les a toujours exclus.
Premye janvye 1804, chenn esklavaj la te kase
Nan pye nou, men li pat kase nan tèt tout moun.
Se pou sa ni koudeta kont papa Desalin nan,
Ni koudeta 29 fevriye 2004 la tounen 2 gwo
Limyè wouj pou di nou : Kanpe la. Kanpe la.
Kanpe anba limyè syans ak konsyans pou rekonèt
Jou fèy koudeta tonbe nan dlo se pa jou a l pouri.
Kanpe anba limyè syans ak konsyans pou fè lapè.
Ki di lapè, di sekirite tout moun san distenksyon.

Sa nou bezwen se pa pwòmès sekirite, se sekirite.
Kidonk sekirite jodi a nan Pòtoprens, kòm atravè
Tout seksyon kominal ki nan 10 depatman peyi a.
Twòp san deja koule, twòp moun deja mouri,
Twòp fanmi inosan deja kouri kite kay yo.
Twòp viktim ensekirite sa, twòp kidnaping.
Twòp koripsyon nan leta, twòp mizè grangou.
Twòp zewo, twòp zero bare nan kaye twòp otorite.
Twòp dlo soufrans koule nan zye twòp moun debyen.
Ann akouraje yo ak yon gwo aplodisman solidarite !
Twòp wout bloke, twòp teritwa abandone,
Twòp gang a kravat, twòp gang ak zam,
Twòp twou bal nan kò bato a ki ap fè fon,
Alòs ke nou tout, nou nan menm bato a.
Pou nou men Ayisyen pa fin pèdi Ayiti,
Fòk jodia, nou kanpe kòt a kòt pa fasafas :
Mòd Leta sa a pa ka sove Pèp la san Pèp la.
Mòd Leta sa a pa ka sove Pèp la san Pèp la.
Lè lapolis jwenn mwayen e fè youn ak Pèp la,
Se gwo sewòm patriyotik pou drapo peyi a
Rekòmanse flote nan libète, egalite, fratènite.
Plis fòs lanmou patriyotik sa manifeste nan nou,
Plis nap fè youn pou egzije jistis ak reparasyon.
En cette année du bicentenaire de la dette de l’indépendance, rappelons qu’Haïti avait versé la
rançon qui lui a été injustement imposée le 17 Avril 1825 par le roi Charles X. Depuis le 7 Avril
2003, date à laquelle j’ai officiellement formulé cette demande de restitution, un long chemin a
été parcouru et nos yeux ont déjà vu l’éclosion des premiers fruits. A ce propos, lors de son
discours à Pointe-à-Pitre le 10 Mai 2015, le Président François Hollande a évoqué cette
indemnité de 150 millions de francs-or en ces termes : “Certains ont appelé cette exigence la
rançon de l’indépendance ; eh bien quand je viendrai en Haïti, j’acquitterai à mon tour la dette
que nous avons.” (Fin de citation)
Se poko sa men se pral sa.
Jodi ou demen, fòk se sa.
Wi, nan non Toussaint Louverture,
Verite a se : restitisyon, reparasyon.

Il y va de votre avenir, chers Récipiendaires. Nos Ancêtres ont écrit l’Indépendance en rouge,
couleur de leur sang. Aujourd’hui, écrivons Haïti en bleu et rouge, couleur de notre bicolore,
symbole de notre dignité. Cultiver la dignité, c’est rebâtir une Haïti où règnent non les
anosognosiques mais science et conscience.
Si la vie oscille entre inspiration et respiration,
Notre survie oscille entre science et conscience.
En guise de conclusion, chers Récipiendaires,
Vous qui êtes au seuil de la porte de sortie,
Vous qui porterez toujours la clé de cette porte au tréfonds de votre cœur,
Vous qui rêvez d’une brillante carrière et d’une nouvelle Haïti,
Je vous dédie ce poème intitulé :
Je l’aime à mourir. 我爱死他了 (Wo ai si ta la).
Comme mon tronc cérébral relie mon cerveau à ma moelle épinière,
Ma profession relie la science à ma conscience.
Ma profession, je l’aime à mourir.
Ma profession, 我爱死他了 (Wo ai si ta la).
Comme mon cerveau habite dans mon crâne,
Mon pays habite dans mon cœur.
Mon pays, je l’aime à mourir.
Haïti, 我爱死他了 (Wo ai si ta la).
Comme le corps calleux unit mes deux hémisphères cérébraux,
Mon Alma Mater unit ma famille biologique à ma famille unifariste.
Mon Alma Mater, je l’aime à mourir.
UNIFA, 我爱死他了 (Wo ai si ta la).
Unifariste un jour, Unifariste toujours!
A vous tous que j’aime beaucoup,
Succès, Bonheur et beaucoup d’Amour!
Merci

La Ferme Agricole de l’Université de la Fondation Dr Aristide

La Ferme Agricole de l’Université de la Fondation Dr Aristide franchit une nouvelle étape dans son développement en se lançant dans la production d’abeilles. Ce projet ambitieux a vu le jour en juillet dernier, avec l’installation d’un rucher composé de quatre ruches. L’objectif est de favoriser la production de miel, mais aussi de soutenir la biodiversité locale grâce à l’implantation d’une population d’abeilles.

Placé sous la supervision d’anciens étudiants de la Faculté des Sciences de la Nature et de l’Agriculture (FSNA), le rucher bénéficie de l’expertise de l’Agronome Dann Kathia Cénéus,Responsable du volet apiculture sur la ferme. Chaque rucheest minutieusement surveillée en vue de garantir le bon développement des colonies. Des visites régulières sont effectuées par l’équipe d’agronomes afin d’évaluer l’évolution des abeilles et veiller à leur plein épanouissement.

Pour l’instant, la date exacte de la première récolte de miel reste à déterminer. Toutefois, Agr. Cénéus reste optimistequant à l’avenir de cette initiative, qui pourrait bien devenir un des fleurons agricoles du pays.

En résumé, ce projet s’inscrit dans une démarche plus large de diversification des productions agricoles de la ferme, en mettant l’accent sur la durabilité et l’équilibre écologique. Les Responsables espèrent ainsi contribuer à la préservation des pollinisateurs : Une initiative fascinante et passionnante.

Prise de coiffe et d’habit

L’Université de la Fondation Dr Aristide a organisé, ce jeudi 9 janvier, une cérémonie de prise de coiffe et d’habit en l’honneur des étudiants de première année de la Faculté des Sciences Infirmières (FSI). Au total, 145 filles et 5 garçons ont été accueillis sur le podium. Cet événement, marqué par l’émotion et la solennité, symbolise leur engagement envers la profession infirmière et les valeurs qu’elle représente.
Dans son discours, la Directrice de la FSI, Mme Marjorie Gaussaint, a adressé des mots d’encouragement aux étudiants. « Chers étudiants, futurs coiffés, chers étudiants, candidats pour la prise d’habit, vous êtes au tout début de votre carrière professionnelle. Au long de ce parcours, vous serez aux premières lignes de la prestation de services, apportant une réponse aux besoins sanitaires des individus et des communautés. Les infirmiers, les infirmières sont les membres clés, souvent les chefs de file d’équipes soignantes multidisciplinaires. Ils assurent une vaste gamme de services à tous les niveaux », a-t-elle souligné.
Mme Gaussaint a également insisté sur les valeurs fondamentales que les futurs infirmiers doivent incarner : l’intégrité, le respect de la personne, l’excellence des soins, et l’esprit d’équipe. « Soyez toujours fiers de votre profession, chers étudiants. Exercez-la avec passion. Cultivez la compassion. La qualité et la sécurité des soins, en tout temps, seront votre boussole », a-t-elle ajouté.
La cérémonie a également été marquée par un hommage rendu à Mme Lucile Charles, ancienne présidente de l’Association Nationale des Infirmières, Infirmiers Licenciés d’Haïti (ANILH). Sa biographie, lue par l’étudiante Chrismine Michel, a mis en avant son rôle crucial dans la promotion des droits des travailleurs de la santé et dans l’amélioration des conditions de travail. Mme Charles a été saluée pour son leadership et son plaidoyer en faveur de la reconnaissance de la profession infirmière en Haïti.
Le point culminant de l’événement a été la pose des coiffes par les infirmières enseignantes, un geste symbolique qui marque l’intégration des étudiants à la grande famille des professionnels de santé. La cérémonie s’est terminée par une visite guidée de l’Hôpital Universitaire Dr Aristide, offrant aux étudiants une première immersion dans leur futur cadre de travail.
Cet événement reflète l’engagement de l’Université de la Fondation Dr Aristide à former des professionnels de santé dévoués, prêts à relever les défis du système de santé en Haïti et à répondre aux besoins des communautés avec compétence et humanité.

Les lieux de pouvoir

L’auditorium du campus de l’Université de la Fondation Dr Aristide a vibré, ce jeudi 5 décembre, au rythme d’une conférence animée par le Docteur en socio-anthropologie, DrPatrick François. Abordant le thème fascinant des « lieux de pouvoir », l’intervenant a captivé l’assistance par des réflexions enrichies, tirées de sa thèse de doctorat soutenue à Paris il y a onze ans.

Une approche novatrice du pouvoir

Pour le Professeur François, définir le pouvoir serait une limitation. Il préfère le considérer comme omniprésent, insistant sur l’idée qu’il peut se manifester dans toutes les sphères de la société. « En ce moment même, j’exerce un certain pouvoir en vous obligeant, malgré vous, à m’écouter», a-t-il illustré.

Allant plus loin, il a présenté le pouvoir comme un outil d’influence sur l’État, citant des exemples concrets issus de l’histoire d’Haïti. Parmi eux, l’engagement de Virginie Malebranche et de la Ligue féminine pour dénoncer l’occupation américaine au début du XXe siècle. Bien qu’éloignées des actions armées, ces militantes ont influencé les politiques publiques grâce à une campagne internationale qui a sensibilisé le monde sur la situation des Haïtiens. Ce mouvement a également ouvert la voie à des avancées pour les droits politiques des femmes haïtiennes, notamment la loi sous le régime des Duvalier qui leur a accordé le droit de vote, en plus de leur éligibilité déjà reconnue.

Les lieux de pouvoir comme leviers d’influence

Le conférencier a élargi la réflexion en s’appuyant sur l’exemple du Manifeste des 343 en France, signé par des femmes, écrivaines et médecins, qui s’auto-dénonçaient comme ayant pratiqué ou subi un avortement. Par cet acte audacieux, elles ont forcé l’État à repenser sa politique de santé publique. Selon le spécialiste en socio-anthropologie, cet exemple illustre comment des initiatives individuelles ou collectives, partant de petites sphères, peuvent influencer l’Etat et générer de grands changements.

Selon lui, les lieux de pouvoir ne se limitent pas aux institutions traditionnelles. Ce sont également des organisations locales, des mouvements citoyens ou encore des espaces où s’expriment des revendications capables de transformer les politiques publiques. À travers nos actions, même modestes, nous pouvons influencer les décisions politiques, a-t-il expliqué, appelant les étudiants à prendre conscience de leur capacité d’agir.

Un appel à l’action pour transformer la société

Ce « jeudi de l’UNIFA » a offert à l’assistance une opportunité d’approfondir sa compréhension du pouvoir et des dynamiques d’influence sociopolitique. Inspirés par les propos du Dr François, les participants repartent avec des idées nouvelles et une meilleure conscience de leur potentiel en tant qu’acteurs du changement.

Par ce rendez-vous intellectuel, l’Université de la Fondation Dr Aristide confirme une fois de plus son engagement à former des citoyens éclairés et actifs pour le progrès d’Haïti.

Ce ‘’Jeudi de l’UNIFA’’ a revêtu un caractère particulier. Loin d’une simple conférence, cette session s’est révélée être une véritable initiation pour les étudiants en première année. Le Responsable des Affaires Académiques, Dr Dodley Sévère, a profité de l’occasion pour expliquer la portée de cette initiative et son caractère obligatoire pour tous les étudiants.

Le “Jeudi de l’UNIFA” est une approche originale de notre université pour apporter un complément de formation à travers des thématiques transversales », a déclaré Dr Sévère. Ces conférences, loin d’être facultatives, sont en réalité des formations complémentaires qui enrichissent l’éducation initiale des étudiants. Chaque étudiant sera évalué à la fin de l’année académique sur l’ensemble des thèmes traités lors des « jeudi de l’UNIFA », a-t-il précisé.

Selon le Responsable des affaires académiques, ces conférences hebdomadaires sont plus qu’une simple accumulation de connaissances. Elles s’inscrivent dans une vision plus large, celle de former des « professionnels citoyens ». « Vous êtes ici pour apprendre, certes, mais en tant que citoyens, il y a des aspects que vous devez intégrer pour devenir de véritables professionnels. On ne peut être un bon professionnel sans être un bon citoyen. Ici, à l’UNIFA, nous insistons beaucoup sur cet aspect », a-t-il expliqué, en rappelant que cette vision est celle du Président de l’université, Dr Jean-Bertrand Aristide.

Dr Sévère considère le « jeudi de l’UNIFA » comme une initiative destinée à offrir aux étudiants les outils nécessaires pour devenir des agents de développement au sein de leurs communautés. « Notre principal souci est de vous permettre, une fois sur le terrain, de contribuer efficacement au développement de votre communauté. À l’UNIFA, nous tenons à former des professionnels citoyens », a-t-il indiqué, invitant les étudiants à assister aux conférences, à participer activement aux discussions et à poser des questions.

Cette session a également ouvert la voie à une discussion captivante sur l’intelligence artificielle, un thème qui, de par ses implications, touche autant les sciences que les questions éthiques et sociales. Les échanges ont permis aux étudiants de s’exprimer librement, de poser des questions et de participer activement à ce qui est bien plus qu’un simple moment académique, mais une invitation à la réflexion et au débat.

Avec cette initiative, l’Université de la Fondation Dr Aristide démontre une nouvelle fois son engagement à former non seulement des étudiants compétents, mais des citoyens engagés, capables d’apporter un réel changement dans la société.

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La Ferme Agricole de l’Université de la Fondation Dr Aristide, un modèle de développement durable

L’Université de la Fondation Dr Aristide a accueilli, ce jeudi 31 octobre 2024, un panel enrichissant dans le cadre des « jeudi de l’UNIFA ». Trois étudiantes, deux de la Faculté des Sciences de la Nature et de l’Agriculture (FSNA) et une de la Faculté des Sciences Économiques et Administratives (FSEA), ont partagé leur expérience et leur vision autour de la ferme de l’université, révélant la portée bien plus vaste de ce projet que le simple rendement agricole.

Les lauréates de la FSNA ont d’abord évoqué la genèse de la ferme, née de l’initiative du président Jean-Bertrand Aristideet de son épouse. Plus qu’un espace de production, celle-ciincarne une vision éducative et productive. Elle se veut un point de rencontre entre l’enseignement théorique et la pratique agricole, tout en soutenant l’autosuffisance alimentaire de l’établissement. « La ferme a été conçue pour répondre aux besoins académiques, soutenir l’alimentation de l’université et renforcer une vision de développement durable », ont-elles précisé.

Au-delà de sa vocation pédagogique, ce domaine agricole est aussi un moteur de productivité pour l’institution. Il joue un rôle crucial dans l’approvisionnement de la cafétéria, offrant des produits frais et à prix réduits aux étudiants et au personnel. Actuellement, il élève un cheptel de plus de deux mille poules pondeuses, qui produisent quotidiennement près de deux mille œufs. Ces œufs, destinés à la consommation interne, sont contrôlés avec rigueur pour répondre aux normes d’hygiène les plus strictes.

En plus de l’aviculture, la ferme s’illustre également dans la production de viande de poulet, répartie en quatre bandes annuelles pour couvrir les périodes de forte demande, telles que Noël, Pâques, la période du Carnaval et la Fête des Mères. En respectant les principes du bien-être animal et les standards de qualité nutritionnelle, elle offre à la communauté universitaire une viande locale de qualité et abordable.

La lauréate de la FSEA a, quant à elle, mis en lumière les retombées financières de cette propriété agricole, soulignant que les profits générés soutiennent non seulement son fonctionnement mais aussi d’autres projets de développement de l’université. Selon elle, la ferme a un impact significatif, non seulement pour la communauté universitaire, mais également pour le développement local. A la fin de son intervention, elle aannoncé une initiative de décentralisation de l’accès à l’eau potable pour l’ensemble des étudiants et du personnel, en particulier pour ceux vivant au Village de l’Excellence.

À travers cette exploitation agricole, l’Université de la Fondation Dr Aristide met en œuvre un modèle unique qui allie éducation, productivité et développement durable. Fidèle à son engagement pour un avenir meilleur, elle ne se contente pas de former des étudiants, elle leur permet d’expérimenter, de s’impliquer, et de devenir des acteurs du développement communautaire. L’université se distingue, à travers des projets novateurs et solidaires, comme un pilier de transformation au sein de la société haïtienne.

Jeudi de l’UNIFA : des internes partagent leur précieuse expérience à l’Hôpital Universitaire Dr Aristide

L’Université de la Fondation Dr Aristide a accueilli, ce jeudi 24 octobre, dans le cadre des « jeudi de l’UNIFA », un panel constitué d’internes, étudiants en sixième année de médecine. Ces futurs médecins ont partagé leur riche et unique expérience au sein de l’Hôpital Universitaire Dr Aristide, offrant une plongée dans les différents secteurs et services de l’institution.

Les panélistes ont, d’entrée de jeu, souligné que l’internat représente une étape cruciale dans la formation médicale. Celle-ci symbolise, selon eux, le passage essentiel du savoir théorique à la pratique des soins et renforce des compétences clés telles que l’adaptabilité, la résilience et l’empathie. Ce qui rend leur expérience particulièrement marquante cette année, c’est le fait de pouvoir évoluer dans un hôpital universitaire moderne de 205 lits, un cadre d’apprentissage optimal rendu possible grâce à l’initiative du Président Jean-Bertrand Aristide et de son épouse.
Chaque intervenant a partagé les moments marquants de sa formation dans différents services, notamment les urgences, la médecine interne, la chirurgie, la gynécologie-obstétrique, la pédiatrie et l’ophtalmologie. Tous ont évoqué la diversité des cas rencontrés et la qualité des enseignements reçus. L’hôpital, avec ses infrastructures modernes, leur a permis de travailler avec des équipements de pointe, optimisant ainsi leur apprentissage pratique.
Les internes ont exprimé leur profonde reconnaissance pour cette expérience qui, selon eux, va bien au-delà de la simple formation académique. Ils considèrent cet internat à l’Hôpital Universitaire Dr Aristide comme une immersion intense dans la réalité médicale, et une étape fondatrice de leur parcours professionnel.
Au terme de cette conférence, tous s’accordaient à dire qu’ils avaient vécu une expérience extraordinaire, riche d’enseignements, qui les a profondément marqués et les prépare à entamer leur carrière médicale avec confiance et passion.
Ces témoignages illustrent l’excellence de la formation dispensée à l’Hôpital Universitaire Dr Aristide et la préparation rigoureuse des internes pour leur future carrière. Ce partage d’expérience souligne également combien l’internat est essentiel dans le développement des compétences pratiques et humaines des futurs médecins.

L’Université de la Fondation Dr Aristide honore ses professeurs et scrute la didactique à la lumière des neurosciences.

L’Université de la Fondation Dr Aristide a organisé, ce vendredi 4 octobre 2024, une cérémonie d’hommage en l’honneur des membres du rectorat, des décanats et du corps professoral. Cet événement, qui s’est tenu à l’auditorium du campus, a réuni de nombreux membres du rectorat, doyens et professeurs. Il a mis en lumière le travail de ceux qui contribuent, depuis plusieurs années, à l’excellence académique de cette noble institution.

Dans son discours d’ouverture, le Président de l’université, Dr Jean-Bertrand Aristide, a d’abord rendu hommage à six personnalités marquantes de la communauté universitaire qui sont décédées. Il s’agit de deux doyennes, Dr Michaelle AméeGédéon et Dr Ginette R. Lubin, et des professeurs : Mme IdaliaDiaz, Jean Roger Petit-Frère, Patrice Michel Derenoncourt et Dr Sonia Jean. « Vous êtes toujours absents depuis votre départ, mais toujours présents au cœur de nos cœurs. Nous n’oublierons jamais ce que vous avez apporté à l’UNIFA. Toujours vous serez présents dans nos cœurs. Un petit moment de recueillement en leur mémoire », a-t-il dit avec émotion.

Dr Aristide a ensuite orienté son discours vers une réflexion profonde sur la didactique, en insistant sur l’importance de l’enseignement actif. « Le 3 mars, lors de la graduation, j’avais dit qu’à l’instar des neurochirurgiens qui utilisent les méthodes stéréotaxiques pour cibler des régions spécifiques du cerveau, nos éminents professeurs utilisent la méthode didactique qui éveille l’esprit critique et le potentiel cognitif », a-t-il rappelé. Pour illustrer cette approche, il a posé une question centrale : « Qu’est-ce que la didactique apporte à nos étudiants ? », suivie de trois autres questions : « Nous enseignons quoi ? », « Nous enseignons pourquoi ? », et « Nous enseignons comment ? ».

L’ancien Président de la République a mis l’accent sur les bienfaits de l’enseignement actif, qui, selon des études scientifiques, stimule certaines régions du cerveau, notamment les lobes frontal et pariétal. Il a expliqué que cette méthode conduit à une augmentation significative de l’activation cérébrale et, par conséquent, améliore les performances académiques des étudiants de 15 à 20 %. Les succès des étudiants de la Faculté de Médecine, notamment lors desexamens pour se faire admettre comme résidents, en sont un témoignage, a-t-il précisé.

Il a ensuite souligné un avantage clé de l’enseignement actif pour les enseignants. En effet, selon les chercheurs, l’adoption de cette méthode permet de réduire de 40 % le risque de déclin cognitif rapide chez ces personnes, en particulier celles qui approchent ou dépassent la cinquantaine. Cette découverte met en lumière les bienfaits mutuels de cette approche, tant pour les étudiants que pour les enseignants.

Le leader du parti politique FANMI LAVALAS a conclu son intervention en lançant une réflexion essentielle pour l’avenir de l’Université de la Fondation Dr Aristide : « Comment évaluer le thermomètre didactique à l’UNIFA ? » Cette question, accompagnée d’un support visuel, a servi de fil conducteur à une riche discussion entre les participants. Ces derniers ont échangé pendant une trentaine de minutes leurs idées sur les moyens de mesurer l’impact de l’enseignement actif sur le développement intellectuel des étudiants.

La cérémonie s’est achevée dans une ambiance conviviale autour d’un repas, où les discussions sur l’évaluation du « thermomètre didactique » se sont poursuivies, marquant ainsi un moment important pour la communauté universitaire. Cet événement, alliant hommage et réflexion pédagogique, a rappelé à tous l’engagement de l’Université de la Fondation Dr Aristide pour un enseignement de qualité, axé sur l’innovation et l’amélioration continue.

 

Déroulement des examens de la deuxième session à l’Université de la Fondation Dr Aristide

Les examens de la deuxième session à l’Université de la Fondation Dr Aristide se sont déroulés du lundi 3 au samedi 8 juin 2024, dans une atmosphère de concentration et de calme. Durant cette semaine intense, le campus a été témoin d’une effervescence particulière, marquée par la détermination et l’assiduité des étudiants.

Sur la cour de l’institution, de petits groupes d’étudiants se sont formés, chacun révisant ses notes. L’ambiance mêlait nervosité et camaraderie, avec des discussions souvent centrées sur les épreuves récemment passées. Certains étudiants préféraient une approche plus individuelle, déambulant tranquillement avec une tablette, un téléphone ou un cahier à la main, essayant de mémoriser le maximum d’informations.

À l’auditorium, le climat était différent. Des étudiants en médecine, plongés dans leurs textes, réfléchissaient en silence. La salle était paisible, propice à la concentration. Dehors, cependant, la scène était plus vivante. Des groupes joyeux se préparaient activement, espérant être fin prêts pour les défis à venir.

Dans la salle dédiée aux étudiants de la quatrième année des sciences de la nature et de l’agriculture, le silence régnait en maître. Les étudiants, sereins, composaient tranquillement. Selon Mityl Guerby, futur ingénieur agronome, les examens étaient abordables, bien que la période ait été, d’après lui, marquée par des hauts et des bas, notamment à cause du climat socio-politique tendu du pays qui a influencé les conditions d’étude.

La Faculté des Sciences Juridiques et Politiques était plongée dans un calme absolu. Les couloirs, habituellement animés, étaient désertés. Les étudiants se concentraient à l’intérieur sur leurs épreuves.

A la Faculté de médecine, la situation n’était pas différente. Les couloirs vides témoignaient de l’intensité des examens. Les sacs d’étudiants étaient soigneusement alignés dans le hall, tandis que sous les arbres, des groupes de camarades discutaient et révisaient ensemble, partageant leurs connaissances et stratégies.

Louis Mary Elie, Gorvengton Eugène et Woodny Chery, trois étudiants en cinquième année de médecine, ont trouvé l’épreuve du cours de “Maladie infectieuse” à leur portée. Les questions portaient sur les sujets abordés en classe, offrant une certaine familiarité avec le texte d’examen.

Des étudiants de quatrième année de médecine, ont, de leur côté, souligné un manque de temps pour une préparation optimale et des difficultés de concentration. Malgré ces défis, ils ont apprécié d’avoir eu plus de temps pour composer durant cette session.

Cette période d’évaluation à l’Université de la Fondation Dr Aristide s’est déroulée dans un climat de travail intense et sérieux, où chaque étudiant a tenté de donner le meilleur de lui-même. Les différentes facultés, chacune avec son ambiance particulière, ont su créer un environnement propice à la concentration et à la réussite. Malgré les difficultés liées à la situation socio-politique du pays, les étudiants ont montré une résilience remarquable, déterminés à réussir et à avancer dans leur parcours académique.

L’Université de la Fondation Dr Aristide a fait preuve de détermination sans faille, surmontant tous les défis, pour offrir une formation de qualité et respecter son calendrier universitaire. L’institution a su s’adapter en dispensant des cours à distance durant les périodes de troubles, permettant ainsi aux étudiants de continuer leur apprentissage sans interruption. Cette flexibilité a non seulement garanti la continuité des études, mais aussi renforcé la résilience des étudiants face aux imprévus.

Ineffectivité du droit à l’éducation en Haïti : analyse d’une étudiante en Sciences juridiques

L’étudiante à la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de l’Université de la Fondation Dr Aristide, Wesfarly Hude Cavine Germain, a brillamment soutenu, le vendredi 31 mai 2024, son mémoire de sortie en vue de l’obtention du grade de Licenciée en Sciences juridiques. Intitulé « Ineffectivité du droit à l’éducation en Haïti : Cas de la localité de Pernier de 2009 à 2019 », son travail a été défendu devant un jury présidé par Me Joseph Ducasse, avec Me Alcilien Ed et Me Frédéric Donelet comme membres.

Dans cette recherche, Germain met en lumière un problème fondamental de la société haïtienne : l’ineffectivité du droit à l’éducation dans la localité de Pernier, un droit pourtant garanti par la constitution haïtienne et plusieurs conventions internationales. Selon elle, les articles 32 et suivants de la constitution, l’article 13 alinéa 2 du cadre international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, ainsi que l’article 24 de la convention relative aux droits des personnes handicapées, imposent à l’État haïtien des obligations claires. Il s’agit notamment de rendre l’enseignement primaire gratuit, d’établir un système éducatif inclusif pour les personnes handicapées, et de renforcer les campagnes d’alphabétisation.

La future juriste formule ainsi la question centrale de son mémoire : en quoi l’ineffectivité du droit à l’éducation dans la localité de Pernier paralyse-t-elle le système éducatif ? À partir de cette question, elle avance l’hypothèse suivante : l’ineffectivité du droit à l’éducation en Haïti est liée au non-respect et à la non-réalisation des obligations de l’État, qui s’est déresponsabilisé malgré les engagements constitutionnels et internationaux.

L’objectif principal de son étude était de réaliser une analyse socio-juridique des aspects liés au droit à l’éducation dans la localité de Pernier. Pour ce faire, elle a adopté une méthodologie combinant la recherche documentaire et des entretiens individuels semi-directifs. Cette approche lui a permis de recueillir des données qualitatives et quantitatives pertinentes pour son étude.

Les résultats de sa recherche sont édifiants. Germain constate un désintéressement manifeste de la part des autorités étatiques à Pernier, ce qui a conduit à de sérieuses difficultés pour les parents, les professeurs et les directeurs d’écoles. Cette négligence de l’État a entraîné un sous-développement notable de la zone, avec des répercussions directes sur la qualité et l’accessibilité de l’éducation.

L’ineffectivité du droit à l’éducation à Pernier, comme l’a démontré l’impétrante, n’est pas seulement une question de manque de ressources, mais surtout de volonté politique et d’engagement étatique. Son mémoire appelle à une prise de conscience et à une action urgente de la part des autorités pour respecter et réaliser les droits fondamentaux garantis par la constitution et les conventions internationales.

En conclusion, le travail de Wesfarly Hude Cavine Germain souligne un enjeu crucial pour Haïti : la nécessité de renforcer le cadre juridique et institutionnel afin de garantir le droit à l’éducation pour tous, et en particulier dans les zones défavorisées comme Pernier. Son mémoire représente un appel à l’action pour un avenir où chaque enfant haïtien pourra bénéficier d’une éducation de qualité, gratuite et inclusive.

 

          

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