Semaine Scientifique du 17 Mai au 22 Mai 2021/ Diagnostic : Entre Sciences et Escroquerie/ Troisième journée

Après deux journées remplies, la Semaine Scientifique se poursuit à l’UNIFA. Ce mercredi 19 mai 2021 marque donc la troisième journée de cette période particulière pour la communauté estudiantine de l’Université de la Fondation Dr Aristide.



Les deux conférences de la troisième journée

Deux conférences viennent agrémenter la matinée de cette journée. La première est une intervention de l’Ambassadeur Cesar Alberto Faes suivie de la Pharmacienne Marie Ener Jean Jacques.

‹‹ Vérité scientifique et changement de paradigme ›› est le sujet autour duquel s’axe l’intervention de M. Faes. Il montre dans son discours comment les voies Science et Paradigme se croisent souvent et combien est important le rôle des paradigmes dans les avancées de la science : ‹‹ La science n’est pas linéaire. Elle fait des progrès et ces progrès s’effectuent d’abord par les discussions. Les paradigmes révolutionnent la science ››.

Cependant, explique-t-il, autant que les paradigmes éclairent la route de la science, autant ils peuvent lui faire de l’ombre. Autant ils sont bénéfiques et sont à la base de grands progrès scientifiques, autant ils savent être des obstacles et s’avèrent parfois être des causes de troubles et de confusion au sein de la communauté scientifique. Situations qui favorisent également des occasions d’escroquerie dans le milieu. A cela, l’Ambassadeur Faes donne une explication : ‹‹ La science est soumise aux paradigmes. Quand les paradigmes changent, il est difficile de savoir de quel côté se trouve la vérité scientifique ››.

Après de bonnes minutes passées à apprécier la prise de parole de l’ambassadeur argentin qui a exposé l’étroite corrélation entre vérité scientifique et paradigmes, l’heure vient où Mme Marie Ener Jean Jacques présente le bon usage des médicaments et les dangers pouvant sévir dans leur utilisation.

L’utilisation des médicaments dans un contexte médical est un fait normal et complémentaire pour le traitement de maladies et même quelques fois, leur prévention. Cependant, en Haïti, les précarités dans les familles au sein de la population ne permettent pas de normaliser une visite à l’hôpital à chaque malaise. Les gens se tournent donc vers l’automédication. L’automédication est la prise de médicaments sans avis médical. C’est ce qui fait l’essence de la conférence de Mme Marie Ener Jean Jacques ce matin.

Cette pratique de l’automédication n’est pas sans danger sur la santé de ceux/celles qui l’adoptent. Leur organisme peut être intolérant à un médicament à leur insu, et sans qu’ils/elles le sachent aggravent leur état au lieu de l’améliorer. Et quand enfin, ils/elles se rendent chez le médecin, l’usage de ces médicaments provoque un retard dans le diagnostic.

Prendre du thé non dosé, boire du sirop sans consultation préalable, prendre des médicaments qui ont été prescrits à quelqu’un d’autre ayant des malaises identiques à ceux en question, sont autant de formes que revêt l’automédication dans le contexte haïtien.

L’utilisation incontrôlée de ces médicaments fait grandir une autre activité en parallèle : la vente des dits médicaments, déplore la pharmacienne : ‹‹ Pour chaque symptôme, vous serez en mesure de trouver toutes sortes de médicaments dans les rues, dans les bus ››. L’ignorance des uns/unes les fait poser des actes d’imprudence en se fiant à ceux/celles qui vendent et fabriquent des médicaments.

Non seulement, nous apprend Mme Jean Jacques, ces médicaments sont souvent sans rapport avec ce dont ils/elles souffrent, et les vendeurs.ses leur en fournissent, parfois ils/elles agissent en escrocs en les leur faisant payer plus que de raison ; ces médicaments ne sont pas non plus conservés dans les conditions adéquates, ce qui fait que ces médicaments sont périmés même s’ils n’ont pas encore atteint leur dâte d’expiration.


Les présentations des Facultés

Après ces deux conférences survenues à l’Auditorium, l’attention est portée sur la Salle Polyvalente où l’UNIFA accueille des étudiants.es de la Faculté des Sciences de la Nature et de l’Agriculture qui présentent la théorie de l’Enseignement agricole, sa pratique ainsi que les actions et stratégies à mettre en place.

Pour ce faire, ils/elles se servent des résultats de leurs travaux à la ferme agricole de l’université où ils/elles passent beaucoup de temps en vue de pratiquer les théories relatives à leurs études. Ils/elles parlent également des exigences liées aux travaux dans la ferme, des difficultés qu’ils/elles ont rencontrées, les actions qu’ils/elles ont posées, les stratégies qu’ils/elles ont employées afin d’atteindre leurs objectifs ; et de l’escroquerie des marchands de plants et de semences qui trompent souvent la vigilance des acheteurs.es en les mélangeant.

Ce n’est pas tout : ils/elles doivent encore craindre les activités des bestioles et des insectes qui gâtent des récoltes. Ce qui les amène à débattre de l’escroquerie dont usent aussi certains.es travailleurs.es agricoles quand ils/elles disent que leurs produits sont totalement bio alors qu’ils se sont servis de produits chimiques, de pesticides et d’insecticides aux différents stades de leurs travaux.

La dernière présentation de cette journée est celle de la Faculté des Sciences Economiques et Administratives qui fait un rapport sur la cafétéria dont les premiers balbutiements remontent au précédent Semaine Scientifique de l’UNIFA en 2019. Les étudiants.es de cette Faculté avaient alors fait des recommandations en vue de dynamiser la gestion de la cafétéria dans le but de mieux combler les attentes des clients.es et d’en élargir la clientèle.

Ils veulent à travers ce rapport, montrer si oui ou non, des changements ont été apportés à cet effet, si les services se sont améliorés depuis, où en est le degré de satisfaction de la clientèle. Et c’est de ces grands points qu’ils/elles ont discuté parlant des suivis, des évaluations et des nouvelles perspectives pour une fidélisation de la clientèle actuelle et potentielle.

Semaine Scientifique du 17 Mai au 22 Mai 2021/ Diagnostic : Entre Sciences et Escroquerie/ Photos de la troisième journée

L’Ambassadeur de l’Argentine, Ambassadeur Alberto Faes Cesar

Mme Marie Ener Jean Jacques, Pharmacienne et Professeure d’Université

Concours de dessin/ Cardiologie

Semaine Scientifique du 17 Mai au 22 Mai 2021/ Diagnostic : Entre Sciences et Escroquerie/ Quatrième journée

Pour un lendemain sans cancer du col en Haïti

‹‹ Pour un lendemain sans cancer du col en Haïti ››, c’est le sujet autour duquel s’articule la toute première conférence de cette quatrième journée de la Semaine Scientifique, l’intervention du Directeur médical de l’Hôpital de l’Université de la Fondation Dr Aristide, le Dr Joseph Edmond Pierre. C’est un sujet porteur d’espoir. Néanmoins, aussitôt ce moment d’ensemble de réflexions entamé, on peut facilement se rendre compte qu’elles s’apparentent presqu’à une utopie.

Car les chiffres empruntent, quant à eux un tout autre chemin : les données qui concernent la population féminine atteinte du cancer du col de l’utérus en Haïti ne sont guère réjouissantes. Selon une étude de l’OMS réalisée en 2021, plus de 10.000 cas de cancer du col de l’utérus ont été recensés en Haïti. En découlent 1.400 cas de décès. D’un autre côté, 90% des femmes sexuellement actives ont déjà une fois au moins contracté une infection.

Face au manque cruel de moyens dont souffre Haïti pour combattre ce sérieux problème, le Dr Joseph Edmond Pierre propose des éléments de solution. Le mieux serait, selon lui, d’encourager la vaccination contre le cancer du col de l’utérus et qu’en Haïti soit adoptée la prévention secondaire par le dépistage ; c’est-à-dire, suivre la stratégie proposée l’OMS qui consiste à dépister les femmes de 30 à 65 ans qui présentent des lésions cancéreuses, les soumettre à un traitement avant que le cancer atteigne le stade de cancer invasif et de cette façon, tenter de pallier aux dégâts de ce fléau qu’est le cancer du col de l’utérus en Haïti.


La présentation du rapport de l’Observatoire haïtien des crimes contre l’Humanité

Après la conférence du Dr Joseph Edmond Pierre, a lieu à la Salle Polyvalente, la présentation du rapport de l’Observatoire haïtien des crimes contre l’Humanité survenus en Haïti par Me Mario Joseph. Ce rapport intitulé ‹‹ Massacres cautionnés par l’Etat : règne de l’impunité en Haïti ›› a été publié le jeudi 22 avril dernier.

Pour exposer les grandes lignes du rapport, Me Mario Joseph parle des différents crimes commis de manière récurrente en Haïti au cours de ces derniers temps, dans les quartiers populaires et des zones spécifiques dits de non-droit dans le pays.

Selon l’Observatoire haïtien des crimes contre l’Humanité, représenté par Me Mario Joseph ce jeudi, les causes de ces massacres seraient d’ordre politique. Par ailleurs, ce dernier dénonce la passivité de l’Etat, des instances concernées par cette situation qui met constamment en branle le pays.

A la fin de sa présentation, il fait le rappel sur la nécessité de l’implication de l’appareil judiciaire pour l’ouverture d’une enquête et de chaque citoyen et citoyenne en vue de mettre fin au cycle du règne de l’impunité en Haïti.



Des saveurs du Droit… pour la bonne marche de la société

Trois groupes d’étudiants.es assurent la suite de la programmation de l’après-midi. Le premier groupe est une délégation de la Faculté de Droit et des Sciences Economiques de l’Université d’Etat d’Haïti. Cette délégation fait la description et l’historicité de leur Faculté fondée en 1940. Elle poursuit en plaidant en faveur de l’importance du Droit dans la régulation des sociétés notamment par la création des lois. Les lois, soutient ce groupe d’étudiants.es, sont créées par la société et les lois régulent la société.

Elle en profite pour montrer la pluralité des carrières auxquelles peuvent mener des études de Droit en citant comme exemples des personnalités haïtiennes influentes ayant une formation en Droit.

Le Droit sert à contrecarrer les dérives de la société. A empêcher les torts, et si trop tard, à rectifier le tir en exigeant réparations et punitions à qui de droit par la voie des procès. La simulation de procès des étudiants.es de la Faculté de Sciences Juridiques et Politiques de l’UNIFA qui fait suite au groupe précédent ne saurait le prouver plus clairement : une femme voulant quitter le pays pour cause d’insécurité est victime d’escroquerie par une autre femme qui dit être responsable d’une agence de voyage alors que cela est faux. L’affaire est portée devant le Tribunal. Et les mesures sont prises à l’égard des deux parties.



De la santé dentaire…

La Faculté d’Odontologie met fin à la programmation de cette quatrième journée avec un exposé sur la prévention en Odontologie ainsi qu’une projection des séances de pratique à la Clinique dentaire de la Fondation Dr Aristide.

Une étude sur la sculpture des dents et les principes d’hygiène buccale comme premières dispositions pour une bonne santé dentaire ont servi de prélude à cette causerie sur les autres moyens de préventions et des modes opératoires en Odontologie : détartrage, prophylaxie, scellement des puits et fissures, orthodontie préventive, freinectomie labiale.

Semaine Scientifique du 17 Mai au 22 Mai 2021/ Diagnostic : Entre Sciences et Escroquerie/ Photos de la quatrième journée

Semaine Scientifique du 17 Mai au 22 Mai 2021/ Diagnostic : Entre Sciences et Escroquerie/ Cinquième journée

Après quatre journées dédiées à la réalisation des activités prévues par le calendrier, la Semaine Scientifique touche à sa fin. Jusqu’à aujourd’hui, elles n’ont rien perdu de leur surprenante variété, de leur intensité et de leur rythme fou. Nous en sommes encore témoins ce vendredi 21 mai 2021.



Une conférence sur les richesses du sous-sol d’Haïti boucle la série des interventions

Le vendredi qui clôt ce cycle d’activités spéciales à l’UNIFA commence par une conférence de l’Ingénieur-géologue Claude Prépetit. ‹‹ Les ressources minières et énergétiques d’Haïti : mythe ou réalité ? ›› est le sujet auquel il nous entretient ce matin.

Qui n’a pas déjà entendu dire que le sous-sol d’Haïti regorge de richesses ? Que nous marchons sur l’or en Haïti ? Qu’en disent cependant les résultats des recherches minières se rapportant au sous-sol d’Haïti ?

Avant de déclarer un sous-sol riche ou pas, il importe d’effectuer une recherche minière. Cette recherche pour, d’abord, évaluer les ressources minières et les transformer ensuite en état de richesse passe par trois phases, indique l’Ingénieur Prepetit :

-La prospection qui est la phase stratégique des opérations. A ce stade, les travaux se font en surface. Elle dure deux (2) ans environ.

-La recherche proprement dite qui est la phase des opérations tactiques : Les indices trouvés sont évalués et c’est à ce stade que les chercheurs.es décident si oui ou non, le gisement trouvé vaut la peine d’être exploité. Cette période est plus longue que celle de la prospection et s’étend sur plusieurs années.

-La mise en exploitation du gisement ou mise en portefeuille.

Que révèlent les recherches minières dans le cas d’Haïti ? Le premier rapport sur les ressources minières et énergétiques a été réalisé par l’OEA, lors de l’Occupation américaine en Haïti. Ce rapport relate que les travaux de recherches minières se sont arrêtés à la phase de prospection. Il a qualifié de prometteurs les indices mais aucun gisement n’était trouvé à exploiter dans l’immédiat.

En 1944, la Reynolds Mining Company entama des recherches en Haïti qui durèrent treize (13) ans. Elle revint par la suite en 1982 et passa vingt-cinq (25) années consécutives afin de procéder à l’exploitation minière. A l’issue de ces travaux, elle a extrait douze millions de tonnes de bauxite.

Sept (7) gisements ont été découverts à dâte dans tout le pays : trois (3) gisements d’or et quatre (4) gisements de cuivre. Il y aurait également des potentiels gisements de sable, de gravier, de carbonate de calcium, d’argile et de sel marin, mais il n’y a pas de gisement de pétrole. Aucun de ces gisements découverts n’est de classe internationale.

Les seuls types d’exploitation minière actuels en Haïti sont des exploitations de carrières de sable, de roches et de granulats ; et l’orpaillage dans le Nord-Est du pays par les habitants. Il n’y a plus eu d’investissement minier en Haïti depuis 2013.

Les ressources minières et énergétiques d’Haïti : mythe ou réalité ? L’Ingénieur-géologue Claude Prépetit délimite la question : ‹‹ Ce n’est pas un mythe, c’est une réalité. Mais une réalité qui doit être ramenée à sa juste valeur. ››



Le rythme change sans baisser… jusqu’à la fin

La cafétéria de l’Université s’offre l’ultime partie de la programmation. Une dégustation littéraire en parallèle au menu du personnel y est servie par Shomy et sa bande afin de changer le registre des activités.

Les étudiants.es disposés.es en un demi-cercle chantent avec l’artiste qui n’est pas à son coup d’essai. Elle fait participer son assistance qui ne s’en fait pas du tout prier : ils/elles reprennent avec elle les chansons interprétées, la filment lors des prestations et lui manifestent leur appréciation par de vifs applaudissements et exclamations.

Pendant le déroulement du spectacle, les prix des différents concours organisés par les Facultés ont été remis par Mme Aristide aux gagnants.es pour la plus grande joie et surprise de ceux/celles-ci.

Une manière rafraîchissante de terminer cette riche, intense semaine et d’en attaquer une autre de la même veine : les examens de la deuxième session s’annoncent à l’horizon de la semaine prochaine.

Semaine Scientifique du 17 Mai au 22 Mai 2021/ Diagnostic : Entre Sciences et Escroquerie/ Photos de la cinquième journée

L’Ingénieur-géologue Claude Prépetit

Avis -Club de l’Excellence

Le RECTORAT informe la Direction, les Décanats et le Corps Professoral dans son ensemble, de la mise en place au sein de l’Université, d’un « Club de l’Excellence ».
Cette nouvelle structure est conçue dans l’esprit de valoriser les efforts de nos étudiants des différentes Facultés et École. Le Club de l’Excellence regroupe les étudiants ayant obtenu les plus fortes moyennes semestrielles et/ou annuelles.

Les résidences universitaires de l’UNIFA et le défi d’itinéraire des étudiants.es : un grand remède à un grand mal

Ils/elles sont de plus en plus nombreux.ses à emprunter la voie des études supérieures après avoir bouclé leurs études secondaires. Révolu est le temps où les études supérieures constituait la chasse gardée d’un groupe ou d’une catégorie en particulier. Aujourd’hui, même si les pressions sociales et les conditions défavorables obligent certains.es à renoncer aux longues études, d’autres font fi des constructions et situations sociales, afin d’embrasser cette étape et de fortifier leurs perspectives d’avenir. Cependant, c’est un choix courageux et audacieux par lequel est éprouvé, de multiples façons, quiconque le fait : la question d’itinéraire et des réalités corollaires en sont des exemples parfaits.



La vie estudiantine n’est pas un long fleuve tranquille. La météo ne peut pas prédire à quoi ressemblera tel ou tel jour de la vie d’un.e étudiant.e. La vie estudiantine est faite d’imprévus, de difficultés et de sacrifices, même pour les moins engagés.es, les moins dévoués.es et les ‹‹ là par défaut ››. Il arrive également que le processus d’intégration d’un.e étudiant.e dans le milieu universitaire s’opère lentement et qu’il/elle se rende compte que ses intérêts sont tournés vers d’autres études que celles qu’il/elle a choisies.

Outre les difficultés personnelles auxquelles peut faire face un.e étudiant.e, l’étudiant.e haïtien.ne confronte également celles liées au contexte sociopolitique d’Haïti. Ses études sont bien souvent modelées par le fonctionnement du pays et les problèmes qui en découlent. Ainsi, à côté du haut coût de la vie et de la situation économique précaire, des conditions sanitaires déplorables, du manque de structures et de services, de l’angoisse et de l’anxiété, l’étudiant.e haïtien.ne doit tout au long de ses études combattre un ennemi redoutable qui peut considérablement influencer sa performance académique : son défi d’itinéraire.

Plusieurs facteurs peuvent combiner pour faire du trajet de l’étudiant.e un frein au bon déroulement de ses études. En Haïti, faire le trajet en transport public n’est jamais une partie de plaisir : il/elle est bridé.e par l’inconfort et l’embouteillage qui a le pouvoir de le faire rater ses cours et examens et réduire sa disposition et son attention une fois sur place.

L’étudiant.e anxieux/se, stressé.e, fatigué.e, pressé.e par le temps et la distance en sortant et rentrant chez lui/elle fait plus d’efforts pour briller dans ses études qu’un.e autre qui n’a pas ces soucis comme actif. Pour la première catégorie, c’est un combat sans merci qui se livre entre difficultés du trajet et motivation. Un sondage réalisé permet d’ailleurs de voir qu’en termes de disposition à la révision des cours à la fin de la journée, la barre dépasse rarement la moyenne pour ce groupe d’étudiants.es :

X, (2ème année, Ecole de Physiothérapie) : ‹‹ Sur une échelle de 1 à 10, je dirais 2. Après les cours, je peux passer jusqu’à une heure sans pouvoir trouver un tap-tap pour rentrer chez moi. A mon arrivée, vers les 19 heures, je ne peux rien faire de plus. ››

X, (1ère année, Ecole de Physiothérapie) : ‹‹ 6. Je me lève généralement à 4 heures pour me rendre en cours. En arrivant chez moi, je suis toujours fatiguée. Alors je révise mes notes à l’Université durant les heures creuses. ››

Y, (4ème année, Faculté de Médecine et des Sciences de la Santé) : ‹‹ Je me lève à quatre heures le matin pour me préparer car le trajet est long et fatiguant. Il l’est encore plus lors du retour à cause de l’embouteillage. Je suis 80% disposée à suivre mes cours mais pour les réviser en rejoignant mon domicile, je me tiens à 6 sur l’échelle. ››

Y, (2ème année, Faculté de Médecine et des Sciences de la Santé) : ‹‹ Le trajet m’épuise. Je m’en tiens à 5. ››

Y, (1ère année, Faculté de Médecine et des Sciences de la Santé) : ‹‹ 6. J’arrive tard chez moi parce que parfois je suis obligée de rentrer à pied et je n’ai pas l’électricité. Alors je me lève à 3 heures du matin pour réviser mes notes et me préparer. ››

Y, (4ème année, Faculté de Médecine et des Sciences de la Santé) : ‹‹ Il m’est souvent difficile de trouver un tap-tap : je fais alors une partie du trajet à pied. Dans ces cas-là, j’arrive à des heures tardives. Je dirais donc entre 5 et 7. Tout dépend de l’heure à laquelle j’arrive. ››

Y, (4ème année, Faculté de Médecine et des Sciences de la Santé) : ‹‹ Je me lève à quatre heures pour partir tôt et éviter ainsi les embouteillages. Quand le trafic est fluide, je passe environ une heure et quinze minutes en tap-tap, mais cela n’arrive pas souvent. Le parcours est long et inquiétant. Je rentre tard. Sur une échelle de 1 à 10, je me situe à 5 pour réviser mes cours. ››



Pour la seconde catégorie, la situation est un peu moins compliquée à gérer. La durée du trajet n’étant pas trop longue, ces étudiants.es se fatiguent moins et sont plus disposés.es à répondre aux exigences académiques :

X, (1ère année, Faculté des Sciences Economiques et Administratives) : ‹‹ Mon corps ne se fatigue pas trop durant le trajet. Je me sens en forme pour étudier en rentrant chez moi. Je dirais 7. ››

Y, (1ère année, Ecole de Physiothérapie) : ‹‹ 8. J’ai un parcours qui dure environ 40 minutes même s’il est quelques fois un peu difficile. ››



Consciente que l’itinéraire des étudiants.es représente un enjeu pour leur performance académique, soucieuse de participer de la meilleure manière possible à leur formation et leur épanouissement, l’UNIFA leur ouvre les portes de ses résidences universitaires, situées non loin de notre Campus. L’étudiant.e qui y séjourne n’a donc plus à craindre les monstres du trafic : l’embouteillage, la fatigue et le manque de temps. Il/elle y trouve le calme nécessaire aux études et aux activités intellectuelles. Plus que de former des professionnels et professionnelles, l’UNIFA choisit de contribuer au bien-être des jeunes qui la choisissent.

Photos de la journée de commémoration du 218ème anniversaire de la mort de Toussaint L’Ouverture au 13ème Jeudi de l’UNIFA

Des étudiants.es portant une banderole avec l’inscription ‹‹ Hommage à Toussaint Louverture ››
Me Joselaine Asique Magnan, doyenne de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques, introduisant le panel du treizième Jeudi de l’UNIFA
Le panel du treizième Jeudi de l’UNIFA : Les anciens/nes étudiants.es Wanex Dumé, Edwin Alcide, Shaddaëlle Bolière, Guessy Marechal, Lorens Fayo Louimé et Me Island Gouin
Lorens Fayo Louimé, lors de son intervention, lisant un extrait de Haïti – Haitii /Pwezi filozofik pou dekolonizasyon mantal du Président de l’UNIFA
Etudiante de la Faculté de Médecine posant sa question aux intervenants.es

Hommage à Toussaint Louverture : Commémoration du 218ème anniversaire de la mort de Toussaint Louverture au 13ème Jeudi de l’UNIFA

Dans la matinée du 7 avril 1803, après huit mois de captivité et une santé chancelante, sous la demande d’un gardien, un chirurgien et son assistant allaient faire le constat de la mort du Précurseur de l’Indépendance d’Haïti. Que devons-nous retenir de la vie et de la mort de Toussaint L’Ouverture ? La haute portée pour notre nation de cette figure, symbole de courage, a été la toile de fond du panel de ce Jeudi de l’UNIFA, à l’Auditorium de l’Institution.


Six anciens/anciennes étudiants.es de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de l’UNIFA, introduits.es par la Doyenne de ladite Faculté, Me Joselaine Asique Mangnan, ont constitué le panel de ce jeudi 8 avril 2021. Panel qui a rendu un bel hommage à la vie et à la mort de ce grand homme qui a marqué son temps, qui a marqué le monde, qui a marqué l’Histoire et dont la mémoire perdurera car les idéaux qu’il prônait vivant sont universels et se conjuguent à tous les temps.


Wanex Dumé, Edwin Alcide, Shaddaëlle Bolière, Guessy Marechal, Lorens Fayo Louimé et Me Island Gouin ont pris la parole pour parler de Toussaint L’Ouverture, de sa vision et de son combat contre le système colonialiste et esclavagiste instauré à Saint-Domingue. Système dont l’un des piliers est le Code Noir, lois visant à régler les problèmes qui découlent de l’esclavage dans les colonies de la Métropole française, tout en mettant en place des outils pour renforcer le problème lui-même : l’esclavage et la colonisation. C’était donc une situation qui contredisait ces supposées tentatives de solutions.


‹‹ Haïti – Haitii /Pwezi filozofik pou dekolonizasyon mantal ››, livre publié par le Président de l’UNIFA, le Dr Jean-Bertrand Aristide, en 2010, a servi de texte de référence à ces étudiants.es pour leurs réflexions autour de la question du Code Noir, qui se voulait par moment humain, prétextant se pencher sur le sort des esclaves noirs de Saint-Domingue tandis qu’il est, dans son ensemble, un aiguillon dans les yeux et un fouet dans leurs côtés.


Tous et toutes ont rappelé la fougue et l’intelligence avec laquelle Toussaint L’Ouverture a voulu vaincre les actions posées à l’encontre des Noirs esclaves de Saint-Domingue, alors que son épingle était au préalable tirée du jeu et qu’il bénéficiait du statut quo. Ils ont aussi fait retentir son dernier cri, cri de foi en un avenir digne pour les noirs qui rêvent de leur liberté arrachée par les colons : ‹‹ En me renversant, vous n’avez abattu que le tronc de l’arbre de la liberté des noirs de Saint-Domingue. Il repoussera par ses racines car elles sont profondes et nombreuses ››.

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