Les résidences universitaires de l’UNIFA et le défi d’itinéraire des étudiants.es : un grand remède à un grand mal
Ils/elles sont de plus en plus nombreux.ses à emprunter la voie des études supérieures après avoir bouclé leurs études secondaires. Révolu est le temps où les études supérieures constituait la chasse gardée d’un groupe ou d’une catégorie en particulier. Aujourd’hui, même si les pressions sociales et les conditions défavorables obligent certains.es à renoncer aux longues études, d’autres font fi des constructions et situations sociales, afin d’embrasser cette étape et de fortifier leurs perspectives d’avenir. Cependant, c’est un choix courageux et audacieux par lequel est éprouvé, de multiples façons, quiconque le fait : la question d’itinéraire et des réalités corollaires en sont des exemples parfaits.
La vie estudiantine n’est pas un long fleuve tranquille. La météo ne peut pas prédire à quoi ressemblera tel ou tel jour de la vie d’un.e étudiant.e. La vie estudiantine est faite d’imprévus, de difficultés et de sacrifices, même pour les moins engagés.es, les moins dévoués.es et les ‹‹ là par défaut ››. Il arrive également que le processus d’intégration d’un.e étudiant.e dans le milieu universitaire s’opère lentement et qu’il/elle se rende compte que ses intérêts sont tournés vers d’autres études que celles qu’il/elle a choisies.
Outre les difficultés personnelles auxquelles peut faire face un.e étudiant.e, l’étudiant.e haïtien.ne confronte également celles liées au contexte sociopolitique d’Haïti. Ses études sont bien souvent modelées par le fonctionnement du pays et les problèmes qui en découlent. Ainsi, à côté du haut coût de la vie et de la situation économique précaire, des conditions sanitaires déplorables, du manque de structures et de services, de l’angoisse et de l’anxiété, l’étudiant.e haïtien.ne doit tout au long de ses études combattre un ennemi redoutable qui peut considérablement influencer sa performance académique : son défi d’itinéraire.
Plusieurs facteurs peuvent combiner pour faire du trajet de l’étudiant.e un frein au bon déroulement de ses études. En Haïti, faire le trajet en transport public n’est jamais une partie de plaisir : il/elle est bridé.e par l’inconfort et l’embouteillage qui a le pouvoir de le faire rater ses cours et examens et réduire sa disposition et son attention une fois sur place.
L’étudiant.e anxieux/se, stressé.e, fatigué.e, pressé.e par le temps et la distance en sortant et rentrant chez lui/elle fait plus d’efforts pour briller dans ses études qu’un.e autre qui n’a pas ces soucis comme actif. Pour la première catégorie, c’est un combat sans merci qui se livre entre difficultés du trajet et motivation. Un sondage réalisé permet d’ailleurs de voir qu’en termes de disposition à la révision des cours à la fin de la journée, la barre dépasse rarement la moyenne pour ce groupe d’étudiants.es :
X, (2ème année, Ecole de Physiothérapie) : ‹‹ Sur une échelle de 1 à 10, je dirais 2. Après les cours, je peux passer jusqu’à une heure sans pouvoir trouver un tap-tap pour rentrer chez moi. A mon arrivée, vers les 19 heures, je ne peux rien faire de plus. ››
X, (1ère année, Ecole de Physiothérapie) : ‹‹ 6. Je me lève généralement à 4 heures pour me rendre en cours. En arrivant chez moi, je suis toujours fatiguée. Alors je révise mes notes à l’Université durant les heures creuses. ››
Y, (4ème année, Faculté de Médecine et des Sciences de la Santé) : ‹‹ Je me lève à quatre heures le matin pour me préparer car le trajet est long et fatiguant. Il l’est encore plus lors du retour à cause de l’embouteillage. Je suis 80% disposée à suivre mes cours mais pour les réviser en rejoignant mon domicile, je me tiens à 6 sur l’échelle. ››
Y, (2ème année, Faculté de Médecine et des Sciences de la Santé) : ‹‹ Le trajet m’épuise. Je m’en tiens à 5. ››
Y, (1ère année, Faculté de Médecine et des Sciences de la Santé) : ‹‹ 6. J’arrive tard chez moi parce que parfois je suis obligée de rentrer à pied et je n’ai pas l’électricité. Alors je me lève à 3 heures du matin pour réviser mes notes et me préparer. ››
Y, (4ème année, Faculté de Médecine et des Sciences de la Santé) : ‹‹ Il m’est souvent difficile de trouver un tap-tap : je fais alors une partie du trajet à pied. Dans ces cas-là, j’arrive à des heures tardives. Je dirais donc entre 5 et 7. Tout dépend de l’heure à laquelle j’arrive. ››
Y, (4ème année, Faculté de Médecine et des Sciences de la Santé) : ‹‹ Je me lève à quatre heures pour partir tôt et éviter ainsi les embouteillages. Quand le trafic est fluide, je passe environ une heure et quinze minutes en tap-tap, mais cela n’arrive pas souvent. Le parcours est long et inquiétant. Je rentre tard. Sur une échelle de 1 à 10, je me situe à 5 pour réviser mes cours. ››
Pour la seconde catégorie, la situation est un peu moins compliquée à gérer. La durée du trajet n’étant pas trop longue, ces étudiants.es se fatiguent moins et sont plus disposés.es à répondre aux exigences académiques :
X, (1ère année, Faculté des Sciences Economiques et Administratives) : ‹‹ Mon corps ne se fatigue pas trop durant le trajet. Je me sens en forme pour étudier en rentrant chez moi. Je dirais 7. ››
Y, (1ère année, Ecole de Physiothérapie) : ‹‹ 8. J’ai un parcours qui dure environ 40 minutes même s’il est quelques fois un peu difficile. ››
Consciente que l’itinéraire des étudiants.es représente un enjeu pour leur performance académique, soucieuse de participer de la meilleure manière possible à leur formation et leur épanouissement, l’UNIFA leur ouvre les portes de ses résidences universitaires, situées non loin de notre Campus. L’étudiant.e qui y séjourne n’a donc plus à craindre les monstres du trafic : l’embouteillage, la fatigue et le manque de temps. Il/elle y trouve le calme nécessaire aux études et aux activités intellectuelles. Plus que de former des professionnels et professionnelles, l’UNIFA choisit de contribuer au bien-être des jeunes qui la choisissent.
Hommage à Toussaint Louverture : Commémoration du 218ème anniversaire de la mort de Toussaint Louverture au 13ème Jeudi de l’UNIFA
Dans la matinée du 7 avril 1803, après huit mois de captivité et une santé chancelante, sous la demande d’un gardien, un chirurgien et son assistant allaient faire le constat de la mort du Précurseur de l’Indépendance d’Haïti. Que devons-nous retenir de la vie et de la mort de Toussaint L’Ouverture ? La haute portée pour notre nation de cette figure, symbole de courage, a été la toile de fond du panel de ce Jeudi de l’UNIFA, à l’Auditorium de l’Institution.
Six anciens/anciennes étudiants.es de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de l’UNIFA, introduits.es par la Doyenne de ladite Faculté, Me Joselaine Asique Mangnan, ont constitué le panel de ce jeudi 8 avril 2021. Panel qui a rendu un bel hommage à la vie et à la mort de ce grand homme qui a marqué son temps, qui a marqué le monde, qui a marqué l’Histoire et dont la mémoire perdurera car les idéaux qu’il prônait vivant sont universels et se conjuguent à tous les temps.
Wanex Dumé, Edwin Alcide, Shaddaëlle Bolière, Guessy Marechal, Lorens Fayo Louimé et Me Island Gouin ont pris la parole pour parler de Toussaint L’Ouverture, de sa vision et de son combat contre le système colonialiste et esclavagiste instauré à Saint-Domingue. Système dont l’un des piliers est le Code Noir, lois visant à régler les problèmes qui découlent de l’esclavage dans les colonies de la Métropole française, tout en mettant en place des outils pour renforcer le problème lui-même : l’esclavage et la colonisation. C’était donc une situation qui contredisait ces supposées tentatives de solutions.
‹‹ Haïti – Haitii /Pwezi filozofik pou dekolonizasyon mantal ››, livre publié par le Président de l’UNIFA, le Dr Jean-Bertrand Aristide, en 2010, a servi de texte de référence à ces étudiants.es pour leurs réflexions autour de la question du Code Noir, qui se voulait par moment humain, prétextant se pencher sur le sort des esclaves noirs de Saint-Domingue tandis qu’il est, dans son ensemble, un aiguillon dans les yeux et un fouet dans leurs côtés.
Tous et toutes ont rappelé la fougue et l’intelligence avec laquelle Toussaint L’Ouverture a voulu vaincre les actions posées à l’encontre des Noirs esclaves de Saint-Domingue, alors que son épingle était au préalable tirée du jeu et qu’il bénéficiait du statut quo. Ils ont aussi fait retentir son dernier cri, cri de foi en un avenir digne pour les noirs qui rêvent de leur liberté arrachée par les colons : ‹‹ En me renversant, vous n’avez abattu que le tronc de l’arbre de la liberté des noirs de Saint-Domingue. Il repoussera par ses racines car elles sont profondes et nombreuses ››.
Troisième cérémonie de collation de diplômes à l’UNIFA
L’UNIFA a célébré en grande pompe la troisième cérémonie de collation de diplômes de ses deux dernières promotions le dimanche 14 mars 2021.
Sur la cour du campus de l’Université de la Fondation Dr Aristide, tout fait penser à la particularité de ce jour pour cet établissement d’Enseignement supérieur. Les différents représentants de la presse télévisée, les nombreux/ses photographes prêts.es à immortaliser cet événement de première importance pour les récipiendaires des facultés en général et pour l’UNIFA en particulier, les larges tentes immaculées qui remplacent les habituels bancs verts, la foule des parents et proches enthousiastes : tout a été mobilisé afin de donner un sens particulier à cette cérémonie qu’attendaient avec impatience et joie les deux dernières promotions d’étudiants.es de l’UNIFA. Cette cérémonie de collation de diplômes empêchée l’année dernière par les assauts de la covid-19 a été fastueusement réalisée ce dimanche 14 mars 2021, avec la participation de plusieurs centaines d’invités.
Discours du Président de l’UNIFA, le Dr Jean-Bertrand ARISTIDE, à l’occasion de la cérémonie de collation de diplômes, le dimanche 14 mars 2021
Distingués Membres du Conseil d’Administration de l’UNIFA,
Distingués Membres du Rectorat, des Décanats et du Corps professoral,
Rév. Père David César, Chef de l’Orchestre philarmonique Sainte Trinité,
Distingués invités, chers parents,
Chers amis du 11è Département,
Très chers Récipiendaires, très chers Unifaristes,
Chers amis de la presse,
Mesdames, Messieurs,
Comme deux notes de musique à l’octave, la voix de Minouche et la mienne s’unissent pour vous saluer et vous adresser une cordiale bienvenue à cette troisième cérémonie de graduation. L’année dernière, face à la propagation du coronavirus, nous avons dû annuler cette célébration de collation de diplômes. Ce matin, enfin, enfin, que nous sommes heureux de nous retrouver en votre compagnie ! Aussi, avons-nous le plaisir de saluer votre contribution à la formation de nos 3103 étudiants par un applaudissement chaleureux.
Si la passion habite près de l’amour, UNIFA habite au cœur de Minouche. Elle s’y donne avec amour et passion. A nous aussi de lui témoigner notre gratitude par ce concert d’applaudissements. De ces innombrables rayons d’amour qui émanent des membres de notre Conseil d’Administration, je suis témoin. De leur passion pour la croissance de l’UNIFA, je suis un témoin privilégié. Qu’il me soit permis de vous adresser, distingués Membres du Conseil, nos sincères remerciements.
Assassinat perpétré d’Edeline Mentor Louis, une collaboratrice de la Polyclinique de la Fondation Dr Aristide
La Polyclinique de la Fondation Dr. Aristide condamne énergiquement l’acte barbare d’assassinat perpétré contre sa collaboratrice Edeline Mentor Louis.
Mère de deux enfants, Miss Louis était une infirmière compétente, dynamique et soucieuse.
Elle a été assassinée le mardi 02 Mars 2021 dans l’après-midi, après avoir effectué une transaction dans une banque commerciale de la Route de frère. Polyvalente, chaleureuse et courtoise envers les patients, Miss Louis a laissé de bons souvenirs à ses collaborateurs et collaboratrices. Elle a toujours servi sa communauté consciencieusement.
Au nom de tout son personnel, la Polyclinique de la Fondation Dr Aristide présente ses plus sincères condoléances à la famille de la défunte, à ses amis et tous les proches affectés par ce deuil.
Que son âme repose en paix !!
Polyclinique de la Fondation Dr Aristide
Fin des examens à l’UNIFA
Ce vendredi 26 février annonce la fin de la période d’examens pour la plupart des étudiants.es de l’UNIFA. Durant toute cette semaine, ils/elles ont eu à tester leurs connaissances, leur niveau de compréhension des cours dispensés, des recherches effectuées et des documents consultés.
Le moment est venu pour eux/elles de fournir un dernier effort et de boucler la boucle. Il ne leur faut que quelques heures supplémentaires afin de reprendre leur souffle.
La semaine prochaine, ils/elles salueront le retour à la normalité des horaires de cours et des activités de l’université.
Les examens volent la vedette au Jeudi de l’UNIFA ce jeudi
Le programme des Jeudis de l’UNIFA n’a pas eu lieu ce 25 février 2021 à cause du déroulement des examens à l’Université.
Très tôt ce matin, sept heures sonnées, les étudiants.es déjà éparpillés.es sur le campus se préparent aux examens, allant et venant, les documents comme seuls objets occupant leur champ de vision. L’heure des Mathématiques, de l’Espagnol, de la Physiologie et de la Neurologie s’approchait des étudiants.es de l’Ecole de Physiothérapie ; l’Anglais, l’Anatomie, la Parodontologie et l’Endodontie jaugeraient dans un moment encore ceux/celles de la Faculté d’Odontologie ; les apprenants.es en Faculté de Génie et d’Architecture marchaient droit vers la Chimie, l’Analyse des Structures, les Structures métalliques.
Chacun.e d’entre eux/elles allait, de toute façon, quelque part dans l’une des grandes salles du campus, croiser la route d’examens qui l’évalueraient. A les voir si investis.es dans la révision de leurs documents, on croirait bien qu’ils/elles ont oublié quel nom porte ce jour.
En temps normal, ils/elles ont rendez-vous tous les jeudis à l’auditorium de l’université afin d’assister et de participer au programme des Jeudis de l’UNIFA. Cependant, à cause des examens en cours, cette activité académique n’a pas pu avoir lieu.
Les Jeudis de l’UNIFA sont une série de conférences instaurée par l’Administration de l’université dans le but de susciter la curiosité et l’intérêt de la communauté estudiantine sur des sujets d’intérêt général. C’est également une occasion pour ces etudiants.es d’acquérir des connaissances scientifiques qui ne sont pas toujours de leur ressort : A titre de rappel, l’université héberge en son sein neuf facultés spécifiques. Les sujets d’intervention variés constituent de ce fait, l’ouverture sur un champ scientifique pour les uns.es et pour les autres et une énième visite à ce même champ pour d’autres.
Les intervenants.es aux Jeudis de l’UNIFA sont des figures reconnues et respectées dans leur domaine qui usent de leur savoir et de leur savoir-faire afin d’entretenir les jeunes unifaristes sur des questions d’actualité.
Ainsi, lors de la récente appréciation de notre monnaie locale, la Gourde, le Dr Eddy Labossière, économiste, leur a exposé les mécanismes d’appréciation et de dévaluation des monnaies de façon générale pour mieux les faire comprendre ce qui explique les récurrentes dévaluations et la soudaine appréciation d’alors de la Gourde. La professeure à l’Université, Pharmacienne de formation, Marie Ener Jean-Jacques, a présenté une conférence en décembre dernier, en plein contexte de la covid-19, sur l’importance de la Médecine traditionnelle en Haïti ; et celle pour commémorer la journée du 12 janvier 2010 a été présentée par l’Ingénieur Claude PREPETIT, sur les avancées et les manquements relatifs aux risques sismiques en Haïti.