Ce lundi 17 mai 2021 s’ouvre sur la Semaine Scientifique à l’UNIFA autour du thème ‹‹ Diagnostic : entre Science et Escroquerie ››. Comme prévu par le calendrier, c’est une semaine riche en activités : les conférences, les présentations des différentes Facultés qui forment l’université, les concours et les expositions se conjuguent pour donner à cette semaine d’atmosphère scientifique l’essence qui lui est due.
La Semaine Scientifique débute à l’Auditorium, après que les étudiants aient entonné l’Hymne national et celui de l’UNIFA. Après l’exécution de deux morceaux par un étudiant de la Faculté de Génie et d’Architecture, Mme Aristide prononce les mots de bienvenue et, au nom du Président de l’UNIFA, le Dr Jean-Bertrand Aristide, lance officiellement la Semaine Scientifique.
Elle en profite pour adresser ses vœux à la doyenne de la Faculté de Médecine, Dr Daphnée Benoît Delsoin, à l’occasion de son anniversaire de naissance. Dr Daphnée Benoît Delsoin reçoit un bouquet de fleurs de la part du Conseil de l’Université et prend la parole pour leur adresser ses vifs remerciements et du même coup, introduire la première conférence de la semaine.
La première conférence a été donnée par le Vice-Doyen de l’Université Quisqueya, le Dr Audie Métayer autour de la question de la pratique, des enjeux et perspectives de la néphrologie en Haïti. Dans son exposé, il dresse un panorama des débuts et de l’évolution de la pratique de la néphrologie en Haïti. Le parcours a été long, difficile et l’est encore tout autant aujourd’hui.
L’expansion de la pratique de la néphrologie connaît une expansion à travers le monde, explique-t-il, notamment grâce à la mise au point de l’hémodialyse par le Dr Willem J. Kolff et la capacité d’expliquer certaines choses au niveau médical. Cependant, dans le pays, on ne compte que dix néphrologues et dix centres de dialyse, dont seulement trois en milieu rural, pour une population de douze millions d’habitants.
Pour pallier à cette situation, l’essentiel selon lui, serait que l’Etat haïtien œuvre à combattre l’escroquerie afin de permettre l’expansion d’une pratique adéquate de la néphrologie par l’investissement à partir du budget national en créant des Centres d’excellence à cet effet, en mettant en en place une politique de formation des professionnels.les de la santé ainsi qu’une politique de gestion des matériels et infrastructures nécessaires à l’exercice du métier de néphrologue sur le territoire national. Mais surtout, vu la situation, que la population haïtienne adopte une position préventive en traitant les maladies à risque de comorbidité qui favorisent l’insuffisance rénale.
Après la conférence du Dr Métayer, un autre panel de cinq étudiants et étudiantes prend place, formé d’étudiants.es en Médecine de l’Université Quisqueya et de l’UNIFA. Ceux/celles-là dresse un tableau du fonctionnement des salles d’urgence en Haïti ainsi que les contraintes auxquelles sont confrontés les médecins urgentistes, ceux/celles-ci parlent ensuite de la grossesse précoce en Haïti plus précisément dans la localité de Pignon, ses causes et ses conséquences.
Entre-temps, des concours de dessin et des expositions en neurologie se déroulent sous les tentes du campus et les arrangements s’opèrent à la Salle Polyvalente afin d’assurer la présentation de la Faculté des Sciences infirmières. Ces étudiants.es font la mise en scène d’une femme enceinte victime d’un accident de voiture sur la voie publique qui arrive aux urgences. A travers ce sketch, ils/elles ont montré qu’ils/elles sont des infirmiers/infirmières autonomes, capables de prendre des décisions et de sauver des vies en l’absence de médecins, avec professionnalisme et éthique professionnelle, remplissant leur travail loin de l’escroquerie et des pots-de-vin.
La dernière présentation de la journée a été celle de l’Ecole de Physiothérapie : deux étudiantes ont fait la projection d’une mise en scène réalisée par les étudiants.es eux/elles-mêmes. Pendant cette projection, elles ont expliqué comment se fait la prise en charge immédiate de la fracture bi malléolaire d’un footballeur survenue en terrain de jeu.
La Semaine Scientifique s’annonce déjà pleine vie de vie et de couleurs, chacune apportée par les étudiants.es, les conférenciers et conférencières, les professeurs.es, les membres du Conseil d’administration de l’UNIFA et chaque participant.e qui se place aux côtés de la Science, non de l’escroquerie.