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De l’eau traitée à l’Université de la Fondation Dr Aristide

 

Le jeudi de l’UNIFA du 16 mars 2022 a été consacré à la gestion de l’eau traitée sur le campus de l’Université de la Fondation Dr Aristide. « L’accès à l’eau potable est un droit humain fondamental, dit-on. Pour garantir la jouissance effective de ce droit à la communauté universitaire, le Conseil d’Administration a rendu l’eau potable disponible sur le campus. Cependant, il s’avère nécessaire de faire une bonne gestion de cette ressource rare », a déclaré l’Ing Almathe Pierre Louis, membre du corps professoral à l’ouverture de la séance.

Le panel était composé du Doyen de la Faculté des Sciences de la Nature et de l’Agriculture, l’Ingénieur-Agronome Arlan Lecorps, du Vice-Doyen de la Faculté des Sciences Economiques et Administratives, l’Ingénieur-Agronome Jean Bosco Ducasse, et d’une étudiante sortante de la Faculté des Sciences de la Nature et de l’Agriculture à l’UNIFA, Djely Lindor.

Selon le Doyen, l’eau c’est la vie. « Le corps humain est composé de 65% d’eau. Le melon, c’est 90% d’eau. Le cerveau, également, c’est 90% d’eau. C’est pourquoi lorsqu’on ne boit pas suffisamment d’eau on manque d’énergie », a-t-il dit.

« Au nom du principe qu’il y a des droits humains fondamentaux et que l’on doit assurer ces droits ; au nom du principe que l’université doit être un modèle pour la société ; nous nous sommes arrangés pour fournir une eau de qualité à la communauté universitaire. Pour cela, des investissements importants pour creuser le puits, installer une pompe, mettre des tuyaux ont été consentis », a-t-il ajouté.

D’après l’Ingénieur-Agronome Lecorps, d’autres dépenses ont été effectuées pour construire un citerne, mettre en place une station de traitement d’eau, installer un chlorinateur sur les circuits et mettre en œuvre un système de purification par osmose inverse. « Pour faire marcher tout ce système, il y a un coût. Il faut de l’entretien. Il y a des fournitures : du sel, et d’autres choses à acheter de temps en temps, le courant à payer, etc. Donc, il faudra récupérer ces coûts si l’on veut continuer à jouir de ce droit d’avoir accès à une eau de qualité », a-t-il expliqué.

« J’ai l’impression que c’est ce qui se reflète quand les compagnies qui vendent de l’eau traitée font payer jusqu’à 100 gourdes pour la bouteille. Dans ce coût-là, il y a celui de la bouteille qui dépasse parfois celui de l’eau. Dans un souci de protection de l’environnement, nous voulons encourager un système où les étudiants viennent avec leur propre contenant », a précisé le Doyen.          

Pour l’Ing.-Agronome Ducasse, le groupe qui assure la gestion de l’eau progresse dans la mise en place d’un système de distribution efficace. « En parlant de gestion, je peux confesser qu’il y a des progrès notables. Pour le moment nous sommes dans une approche de remplissage, c’est-à-dire l’étudiant vient avec sa thermos et on lui distribue de l’eau en échange d’une cotisation. On ne parle pas de prix parce qu’on n’est pas dans une approche commerciale. C’est juste une participation pour la pérennisation du système », a-t-il indiqué.

De son côté, Djely Lindor, qui coordonne le comité des étudiants assurant la gestion de l’eau, a précisé la cotisation que chaque étudiant doit payer. Selon elle, le prix est fixé non à 75 gourdes comme ailleurs, mais à 25 gourdes pour ½ litre d’eau.     

 

Le cadre réglementaire de l’Université de la Fondation Dr Aristide exposé aux étudiants  

 

Les règlements généraux de l’Université de la Fondation Dr Aristide (UNIFA) ont été présentés, ce jeudi 19 janvier, aux étudiants. Ces derniers ont eu l’opportunité d’apprécier plusieurs sections de ce document qui définit les objectifs et les principes fondamentaux de l’institution ; un cadre réglementaire établi en vue de permettre aux étudiants de mieux appréhender les différentes facettes de la vie administrative et le profil académique de l’UNIFA.

« Aujourd’hui, le jeudi de l’UNIFA sera très particulier. On va vous présenter ce que la majorité d’entre vous connait déjà, à savoir les règlements généraux de l’institution. Dans toute société fonctionnelle, il y a des règlements. Et ces règlements sont faits pour être respectés », a d’abord expliqué le Responsable des Affaires Académiques, Docteur Dodley Sévère, dans son exposé.   

« Ce document que vous allez retrouver sur le site de l’institution a une table des matières et contient plusieurs chapitres. Nous n’allons pas insister sur tous les chapitres. Une certaine sélection a été faite. Nous allons parler des sanctions des études, de la structure administrative de l’enseignement et de la discipline », a-t-il ensuite souligné.

Après l’intervention du Dr Sévère, des étudiants ont exposé les chapitres II, III et IV des règlements. Ils ont successivement passé en revue les sections qui traitent des épreuves d’évaluation, de la correction des textes d’évaluation écrite (et des évaluations pratiques/stages), du travail de fin d’études, du profil de l’année académique, de la tenue et du comportement, et de l’environnement universitaire.

A la fin de la présentation, Dr Sévère a invité les étudiants à consulter le texte intégral des règlements généraux sur le site web de l’UNIFA et a lancé un appel au respect strict de ces principes. « Nul n’est censé ignorer ces règlements », a-t-il précisé.

 

L’Université de la Fondation Dr Aristide commémore le treizième anniversaire du séisme du 12 janvier 2010

L’Université de la Fondation Dr Aristide a organisé, ce jeudi, une cérémonie d’hommage aux victimes du séisme du 12 janvier 2010. Au programme : une marche silencieuse, quelques propos de circonstance, l’interprétation d’un morceau de musique et lancement de ballons et de colombes blanches en l’honneur des disparus.

Vers onze heures du matin, les étudiants en grand nombre se sont d’abord réunis à l’auditorium, puis ont marché jusqu’à la « Place Dignité » située au nord et à droite de la cafétéria. A leur tête, un groupe de futurs médecins vêtus de blouse blanche porte une vingtaine de ballons gonflables comportant chacun le nom d’une victime.

Après la marche et l’installation des différents participants sur la « Place Dignité », est venu le temps des discours. Prenant la parole, le Doyen de la Faculté de Génie et d’Architecture (FGA), Ingénieur Evens Toussaint, a situé le contexte de la cérémonie.  « Ce séisme ravageur d’une magnitude entre 7 et 7.3 a fait de nombreux morts, on parle de plus de 200 000, […] Voilà pourquoi, aujourd’hui, jeudi 12 janvier 2023, nous avons décidé de commémorer l’anniversaire de cette tragédie et en profitons pour honorer la mémoire des disparus », a-t-il souligné.

Ingénieur Toussaint a également rappelé l’importance de la marche. « Ils ont été ensevelis dans des fosses sans dignité. Cette petite marche symbolique que nous venons de faire, c’est pour rehausser, cristalliser dans notre cœur cette dignité pour eux », a-t-il dit.  « Je veux vous demander de porter votre main droite sur votre cœur et de répéter après moi dignité trois fois. […] Je vous prie de toujours garder dans votre cœur cette dignité pour que demain le professionnel que vous allez être puisse apporter à notre pays cette lumière », a-t-il poursuivi.

L’allocution du Doyen de la FGA a fait place à l’interprétation par une étudiante du morceau « W ale », une chanson qui a ravivé, pendant quelques minutes, les souvenirs douloureux de la tragédie. La Directrice de la Faculté des Sciences de Réhabilitation (FSR), Mme Thamar Michel Daméus, a profité de cette atmosphère pour rendre hommage aux personnes décédées. Elle a énuméré, par faculté, le nom des étudiants dont les parents ont été touchés par cette catastrophe. A chaque nom cité, un ballon blanc est lancé.

A la fin de la cérémonie, des étudiantes ont lancé des colombes blanches pour manifester leur amour aux personnes qui nous ont quittés ce jour-là. « Que cette colombe exprime notre amour pour toutes les victimes du séisme du 12 janvier 2010 », a déclaré l’une d’entre elles.

Réflexion autour des vœux du Président de l’UNIFA

C’est avec beaucoup d’enthousiasme que l’équipe pédagogique et les étudiants se sont réunis, ce jeudi 5 janvier, à l’auditorium du campus pour échanger autour des vœux du Président de l’Université de la Fondation Dr Aristide (UNIFA). En effet, le 2 janvier 2023, le Président Aristide a formulé des souhaits de début d’année à la communauté universitaire. « Sculptant ces lettres d’or HAITI au temple de l’éducation, l’Université de la Fondation Dr Aristide te présente ses meilleurs vœux. Sécurité ! Sécurité ! Des cerveaux, nous en avons. Chanjman Ayiti nan sèvo Ayisyen », a-t-il écrit.

« Je vous souhaite la bienvenue à cette première rencontre. […] A la lumière des vœux du Président de l’UNIFA, trois grands points ont été retenus dans le cadre de cette séance aujourd’hui : 1- Comment sculpter ces lettres d’or HAITI au temple de l’éducation ? 2- Comment promouvoir la paix, la cohésion sociale et la sécurité alimentaire ? L’eau potable est disponible sur le campus. Comment faire une gestion rationnelle de cette ressource », a déclaré Marinie Ducas, Chargée de mission au Rectorat, à l’ouverture de ce premier jeudi de l’UNIFA.

Une fois les différents points mis en discussion, des étudiants ont tour à tour exprimé leurs points de vue. C’est le cas de Julie F. Dimanche, étudiante en deuxième année de médecine pour qui « sculpter HAITI au temple de l’éducation » revient à mettre en œuvre quatre éléments de solution. Premièrement, il faut, selon elle, instaurer un climat sécuritaire adéquat en Haïti. Deuxièmement, on doit former des professionnels compétents capables de transmettre leur savoir à de jeunes étudiants. Troisièmement, il convient de favoriser une vie économique équilibrée dans le pays, condition nécessaire à l’achat de matériels scolaires. Quatrièmement, il s’avère indispensable de mettre en place des matériels pédagogiques favorables à l’apprentissage.

Intervenant sur la deuxième question (comment promouvoir la sécurité alimentaire), Monica Lindor, étudiante en troisième année de médecine, a mis l’accent sur l’importance d’investir dans l’agriculture. « Vaut mieux investir aujourd’hui dans l’agriculture pour que, dans cinq ou dix ans, on atteigne le seuil d’indépendance alimentaire. Si les aliments qu’on consomme sont produits dans le pays, on aura cette sécurité alimentaire tant souhaitée », a-t-elle dit. D’autres étudiants ont, par contre, mis l’accent sur la qualité des denrées alimentaires importées. Selon eux, les autorités haïtiennes doivent exercer un contrôle strict sur ces produits.

La troisième question (comment faire une bonne gestion de l’eau potable…) a débouché sur un échange fructueux. Pour certains étudiants, la distribution de l’eau doit être faite par bouteille de vingt onces à un prix plus bas que celui pratiqué à l’extérieur du campus. Pour d’autres, elle peut être effectuée par bidon de cinq gallons et par salle de classe. Un troisième groupe insiste sur le fait d’organiser la distribution suivant le récipient dont dispose chaque étudiant en fixant un prix pour les petits bidons et un autre pour les gros.

Pour ce premier jeudi de l’UNIFA de l’an 2023, les discussions ont été enrichissantes. Rendez-vous très prochainement pour discuter plus amplement de la distribution de l’eau potable au campus.

Clinique mobile : la Fondation Dr Aristide vient au secours des enfants malades

La Fondation Dr Aristide a offert, ce vendredi 23 décembre, des services de santé à la population de Tabarre et des communes avoisinantes.   

Très tôt ce vendredi matin, des centaines de personnes se sont rassemblées dans les locaux de la Fondation Dr Aristide (Maison Mère) pour recevoir des soins essentiels de santé fournis par l’institution. Hommes, femmes, enfants et vieillards ont fait la queue à l’auditorium. Ils étaient très enthousiastes à l’idée de participer à cette clinique mobile.

A l’issue de cette journée, un personnel constitué de plus de trente professionnels de santé a été mobilisé. Des médecins, dentistes, physiothérapeutes et infirmières formés à l’Université de la Fondation Dr Aristide (UNIFA) ont prêté main forte pour faire de cette clinique une activité réussie. Des délégations d’étudiants ont également profité de ces quelques heures pour la mise en œuvre du service à la communauté.  De la malnutrition aux douleurs musculaires, ils ont traité un large éventail de conditions.

Selon Dr Meus John B. Romanove qui supervisait les différentes activités, la clinique était destinée à la santé des enfants. « Nous allons les consulter, leur donner des médicaments et fêter avec eux. C’est toujours un privilège pour un médecin de pouvoir mettre ses compétences au service d’une catégorie aussi vulnérable que les enfants  », a-t-il déclaré.

« Les cliniques mobiles sont de plus en plus rares en Haïti. Quand la Fondation Dr Aristide réalise ces genres d’activité dans la zone, elle rend un grand service à la population. Cela prouve l’amour du Président Aristide pour le peuple haïtien », ont raconté trois adolescents qui attendaient impatiemment leur tour pour voir un médecin. « Ces cliniques doivent être déployées plus souvent à Tabarre », ont-ils suggéré.

Dania, une jeune femme dans la vingtaine, venait de la pharmacie. Elle avait en main plusieurs boites de médicament et était accompagnée d’une fillette de deux ans, peut être son enfant. Joyeuse, elle nous a livré ses impressions sur la clinique. « Je suis entièrement satisfaite du travail effectué par le personnel soignant. J’aimerais remercier le Président Aristide pour cette initiative et les étudiants pour les soins prodigués aux patients », a-t-elle dit.

Consciente de l’exclusion sociale dont sont victimes les enfants défavorisés, la Fondation Dr Aristide sera toujours heureuse de leur ouvrir ses portes et son cœur.

Célébration de la dignité à l’Université de la Fondation Dr Aristide

Distingués membres du Rectorat, des Décanats et du Corps professoral,
Distingués invités,
Chers Unifaristes,
Chers ami-es,

Je suis ravie de vous saluer et vous souhaiter une chaleureuse bienvenue à la célébration de la Dignité.
Conscients de l’angoisse permanente de toutes les familles haïtiennes et de la douleur profonde de toutes les victimes du kidnapping, rendons hommage à tous les Haïtiens et Haïtiennes qui consacrent leur vie à la défense de la dignité humaine.

Bravo pou yo, Bravo pou nou menm tou ki fè anpil sakrifis pou prepare bèl selebrasyon sa a. ( Applaudissements)

Que je suis fière de voir nos deux filles, Christine et Micha exprimer eux aussi leur joie de promouvoir la dignité!
Avec raison, le Président Aristide affirme que:
« Célébrer la Dignité au coeur du néocolonialisme, c’est conjuguer au présent de l’indicatif le verbe indigner.
Je m’indigne
Tu t’indignes
Il/Elle s’indigne
Nous nous indignons
Vou vous indignez
Ils/Elles s’indignent.»

Oui, le néocolonialisme est une atteinte à notre dignité. Chaque jour, cette insécurité et cette misère abjecte violent l’un de nos droits les plus fondamentaux, c’est-à-dire, notre dignité.
Se pou sa Titid toujou di:
«Yon inivèsite san diyite,
Se yon inivèsite je pete klere.»
Eske UNIFA ka je pete klere? Non.
Pouki sa? Paske nou menm Unifariste, nou gen diyite.
Nou menm Unifariste,
Nou gen diyite.

Pour irriguer quotidiennement les racines de cette dignité, nous avons décidé de vous offrir une place spéciale au cœur du campus:  il s’agit de ce lieu privilégié où
un millier d’Unifaristes se retrouvent assis autour des arbres et des tables dignement et fièrement. Cette nouvelle place, désormais nous l’appellerons: PLACE DIGNITÉ.
Si les Pétionvillois aiment la place Boyer,
les Unifaristes adorent la Place Dignité.
A l’ombre de ce temple de dignité, nous adressons un vibrant hommage à l’Architecte Leslie Voltaire et à l’Ing Almathe Pierre-Louis. Après la construction de votre hôpital universitaire et des nouveaux bâtiments du Campus, l’ing Pierre-Louis a construit ce joyau en un clin d’œil. Exprimons notre joie et notre gratitude à son endroit par un standing ovation.
A tous les Doyens, Doyennes et professeurs qui ont choisi de contribuer à la formation de la jeunesse haïtienne, nous disons chapeau et merci unifaristement.(Applaudissements)

Au cours de ce trimestre,
49 de nos professeurs ont célébré leur anniversaire de naissance. En attendant de partager leur gâteau d’anniversaire après la célébration, souhaitons leur mille vœux de bonheur pour l’année 2023 et d’un seul cœur, chantons à l’unisson: Joyeux anniversaire!

 

Les étudiants des différentes facultés de l’Université de la Fondation Dr Aristide ont prêté leurs voix et leurs cœurs pour célébrer la dignité, ce jeudi 22 décembre à l’auditorium du campus. Cette journée a été une occasion sans précédent pour certains d’entre eux d’exprimer et de valoriser leurs talents.

Si les étudiants ont été au-devant de la scène, ils n’ont pas été seuls pour autant. Les membres du personnel administratif, le corps professoral, les amis et alliés de l’institution ont offert leur soutien à la réussite de cette activité. Un effort que Mme Mildred Aristide, dans ses propos de bienvenue, a pris le soin de saluer. Elle a également eu une pensée spéciale pour le peuple haïtien. « Consciente de l’angoisse permanente de toutes les familles haïtiennes, la douleur profonde de toutes les victimes du kidnapping ; rendons hommage à tous les Haïtiens et Haïtiennes qui consacrent leurs vies a la défense de la dignité humaine ; bravo pour eux », a-t-elle dit.

Pour Mme Aristide, le néocolonialisme est une atteinte à la dignité du peuple haïtien. « Chaque jour, cette insécurité et cette misère abjecte violent nos droits les plus fondamentaux, c’est-à-dire notre dignité. C’est pour cette raison que Titid dit souvent qu’une université sans dignité est une université aveugle », a-t-elle déclaré. « Pour irriguer quotidiennement les racines de cette dignité, nous avons décidé de nous offrir une place spéciale au cœur du campus. Il s’agit de ce lieu privilégié où un millier d’unitaristes se retrouvent assis autour des tables, parmi les arbres dignement et fièrement. Cette nouvelle place, désormais, nous l’appelons PLACE DIGNITÉ », a ajouté l’épouse du Président Jean-Bertrand Aristide.

Après l’ouverture de la cérémonie, les étudiants ont donné un concert plein d’émotion à l’auditorium. Certains d’entre eux ont livré des prestations musicales extraordinaires. Justesse, placement, intonations, tout était au rendez-vous. La salle explosait et faisait une ovation après chaque morceau. D’autres, par contre, ont slamé, dansé et joué de la musique. Quoi de mieux pour une célébration en fin d’année ? Tous les ingrédients ont été réunis pour un événement exceptionnel.

Pour immortaliser davantage ce moment, des bourses et demi-bourses d’étude ont été octroyées par tirage au sort à plusieurs étudiants. Une façon de permettre à chacun de vivre une vie estudiantine pleine et productive avec dignité.

Le 16 décembre 1990 à la lumière

« Le 16 décembre 1990 est une date mémorable qui a glorieusement marqué l’histoire de notre pays. Le 16 décembre 1990, la nation haïtienne, debout en un seul homme, avait porté son choix sur un idéal politique. Ce jour-là, le peuple haïtien a élu démocratiquement son premier président, Jean-Bertrand Aristide. Malheureusement, cette transition démocratique a été brutalement interrompue le 30 septembre 1991. Trente-deux ans après, quel est l’état de la situation ? ». C’est par ces mots que la Doyenne de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de l’Université de la Fondation Dr Aristide, Me Joselaine Mangnan, a ouvert, ce 15 décembre, le deuxième jeudi de l’UNIFA pour l’année académique 2022-2023.

Organisé autour du thème « 16 décembre 1990 à la lumière des Sciences Juridiques et Politiques », ce jeudi de l’UNIFA n’a pas manqué d’assouvir la curiosité des étudiants, professeurs et membres du personnel administratif présents à l’auditorium. Pour cette conférence, deux éminences ont constitué le panel. Il s’agit de Monsieur Joël Vorbe et Me Emmanuel Raphaël. Me Raphaël est détenteur d’un Master 2 en Droit public et enseigne le Droit administratif à l’UNIFA. Quant à M. Vorbe, il a fait des études en gestion hôtelière et en art culinaire. Il est membre du parti Fanmi Lavalas et possède plusieurs entreprises dans le pays.

Selon M. Vorbe, le 16 décembre 1990, le fondateur de l’UNIFA, Dr Aristide, n’avait que 37 ans et menait déjà un combat important pour l’émancipation du peuple haïtien. Cette date marque, pour lui, un tournant dans notre vie de peuple. « 16 décembre 1990, c’était le jour où la majorité de nos parents se sont reconnus des êtres humains. C’est une date que nous ne devons jamais oublier. A l’époque, les différentes catégories de la population étaient unies. Et, c’était cette union qui a permis l’établissement de la démocratie en Haïti », a-t-il dit

« Malheureusement, ce rêve qu’on avait en commun, comme on ne pouvait pas le réaliser collectivement, on s’est laissé diviser », a-t-il regretté. « En 2010, ils ont réalisé quelque chose d’extraordinaire pour briser le rêve démocratique que nous avons choisi le 16 décembre 1990. Ils ont réalisé une élection. Après le scrutin, ils ont pris le candidat qui était à la cinquième, sixième ou septième position pour le mettre à la deuxième place en vue de réaliser le projet des [blancs] », a ajouté M. Vorbe.

Pour remettre Haïti sur les rails du changement, l’entrepreneur exhorte les jeunes à faire de bons choix. « Je vous encourage à penser au 16 décembre 90 qui doit être gravé dans votre mémoire comme une date historique. Si à 37 le Président Jean-Bertrand Aristide pouvait se hisser à la tête du pays, aujourd’hui la majorité d’entre vous n’est pas loin d’avoir cet âge, commencez donc à vous engager. La route du changement est entre vos mains », a-t-il suggéré.

Si M. Vorbe a analysé l’événement du 16 décembre 1990 sous un aspect politique, Me Raphaël l’a abordé de manière juridique. Selon le juriste, le 16 décembre 1990 est un tournant. « C’est un événement tournant. C’est un événement qui vient terminer un processus qui avait commencé le 7 février 1986. C’est également un événement qui va donner l’énergie pour la construction du nouvel ordre démocratique », a-t-il déclaré.

Me Raphaël voit le 16 décembre 1990 comme étant la date qui marque deux périodes : la rupture définitive avec la dictature des Duvalier et le commencement d’un nouvel ordre démocratique. « Le départ du dernier des Duvalier le 7 février 1987 est le commencement de la rupture. Cette rupture a continué par le vote de la constitution le 29 mars 1987. Mais le vote de la constitution ne suffisait pas, il était nécessaire d’instituer un pouvoir démocratique légitime et civil. Donc, le 16 décembre 1990 est la date où le processus de rupture avec la dictature s’est achevé. C’est cette date qui va constituer le point de départ du nouvel ordre démocratique », a révélé le lauréat du Prix « Bâtonnier Monferrier Dorval ».

Après avoir passé en revue les acquis démocratiques consolidés à travers la constitution de 1987, Me Raphaël a mis un accent particulier sur l’importance du 16 décembre 1990. D’après lui, c’est une grande date dans le sens qu’elle nous a permis de renouveler le personnel politico-administratif. « On a la mise en place des institutions politico-administratives à travers un président, des parlementaires, des autorités locales élus démocratiquement. Il y a également un nouveau processus de nomination des juges. Dorénavant, le président de la république n’a plus de pouvoir discrétionnaire de nommer les juges. La nomination des juges d’appel, de première instance et de paix vient des représentants des assemblées départementales, communales et section communales. C’est le renouvellement de tout le personnel politico administratif », a-t-il souligné.

Après les deux interventions, les discussions entre panélistes, étudiants et professeurs autour de cette date historique ont été animées, prolifiques et enthousiastes. Ce jeudi de l’UNIFA a marqué les esprits et suscite encore des interrogations sur les expériences vécues depuis ces 32 ans.       

 

Demi-finale de la Coupe du monde: l’explosion de joie des supporters de l’Argentine à la cafétéria

La demi-finale entre l’Argentine et la Croatie a été suivie, ce mardi 13 décembre, par un grand nombre d’étudiants à la cafétéria de l’Université de la Fondation Dr Aristide.  

 

Dans une salle pleine à craquer, joyeux, des étudiants ont soutenu l’Argentine, lors de cette demi-finale l’opposant à la Croatie. Les supporters argentins exultaient : l’Albiceleste s’est qualifiée pour la finale. Les sourires, la joie et la confiance étaient visibles sur leurs visages. « L’Argentine va gagner la coupe du monde! », lançaient-ils. Ces derniers n’hésitaient pas à brandir le drapeau argentin pour montrer leur attachement à cette équipe.

Pourtant, avant la célébration, il y a eu un petit moment d’inquiétude. Au tout début du match, la Croatie dominait l’Argentine. Mais il a fallu un certain Lionel Messi pour renverser la situation. Grâce à un but marqué sur penalty, le génie argentin a rendu la cafétéria bondissante. Les fans se déchainaient. Le nom du septuple ballon d’or était scandé sans arrêt. La folie s’est emparée des supporters quand le numéro neuf de l’équipe d’Argentine, Julian Alavarez, a doublé puis triplé la mise sous une passe lumineuse de Messi. Désormais, les coéquipiers d’Angel Dimaria sont à une victoire du sacre final.

Après cette qualification en finale de l’Albiceleste, l’euphorie a pris place à la cafétéria. La joie était immense du côté des supporters argentins.

  

Coupe du monde: l’ambiance continue à la cafétéria

Les étudiants ont assisté, ce lundi 5 décembre, à la retransmission du match Brésil – Corée du Sud, à la cafétéria de l’Université de la Fondation Dr Aristide.   

Avant match

Peu avant la rencontre, toutes les chaises de la cafétéria étaient déjà occupées. La salle accueillait plus d’une centaine d’amoureux du football. Des étudiants, mais aussi quelques membres du personnel administratif. Elle était bondée et rejetait son trop plein dehors. Pourtant, même après le début de la rencontre, des étudiants retardataires se précipitaient par petits groupes pour trouver de la place.

L’ambiance fut électrique dans les premières minutes du match. A chaque but brésilien, la salle se déchainait. Des sifflements, cris et applaudissements surgissaient de toute part. Le public vibrait. Rien que de bonnes vibrations ! Les sourires, la joie et la confiance étaient visibles sur les visages des supporters.

Les quatre buts de la Seleçao en première période ont été vécus comme une démonstration de force à la cafétéria. Une belle animation régnait à la fin de la partie. 4-1, c’est sur ce score que les coéquipiers de Neymar ont validé leur billet pour les quarts de finale.

Un lundi à l’UNIFA

C’est dans une ambiance chaleureuse, vivante et animée que débute, ce lundi 21 novembre, une nouvelle semaine de cours au campus de l’Université de la Fondation Dr Aristide (UNIFA). Située à l’extérieur du centre-ville de Port-au-Prince, l’UNIFA, ce petit coin de verdure, n’est pas qu’un centre de formation, c’est aussi un lieu de rencontre, de vie et de découverte.

Qui n’aurait pas aimé étudier dans un environnement si attrayant ? La présence d’espaces verts sur le campus offre un cadre cognitif aux différentes personnes qui arpentent ses couloirs, et pour cause des étudiants s’assoient souvent à l’ombre de ses arbres pour tirer profit d’une bonne lecture. D’autres baladent entre les différentes facultés hébergées dans des bâtiments qui se côtoient, à maximum cinq minutes de marche.

Dans cette atmosphère, des étudiants en quatrième année de médecine, contents de leurs retrouvailles, discutent tranquillement de leurs vacances. « Nous sommes contents de pouvoir nous rencontrer après environ cinq mois passés en dehors des salles de cours. Nous savons que cette année sera très difficile, car nous avons perdu beaucoup de jours. Nous comptons déployer tous les efforts pour être admis en année supérieure et apprendre le maximum possible », ont-ils déclaré.

Alors que d’autres écoutent tranquillement le monologue de leurs professeurs, Wood-Mia, 19 ans, étudiante en première année de médecine, profite d’une petite pause entre deux cours. Cette néo-bachelière ne tarit pas d’éloges sur son nouvel établissement. « C’est un honneur pour moi d’étudier ici. L’UNIFA est une institution basée sur beaucoup de principes. Elle possède un cadre attrayant. Les professeurs sont intéressants. Je vais faire de tout mon possible pour réussir ma première année de médecine », a-t-elle confié.

Si certains étudiants lisent, discutent et baladent, d’autres s’accordent une pause bien méritée à la cafétéria, histoire de reprendre des forces à l’aide d’un petit goûter. La cafétéria de l’UNIFA est surtout un espace de retrouvailles et de discussions animées entre étudiants. Elle s’ajoute à la longue liste de points forts faisant de notre campus un lieu qui grave dans les esprits des souvenirs inoubliables.