Le 30 janvier prochain marque le début des examens de la première session à l’Université de la Fondation Dr Aristide. Une semaine avant cette date, les cours ont pris fin. Les étudiants bénéficient ainsi d’une bonne pause pour réviser.
Durant ce temps de battement, c’est le calme plat à l’Université de la Fondation Dr Aristide. Le vide est perceptible au niveau des facultés. Les salles de cours sont désertes. Les rares étudiants qui fréquentent encore le campus pour régler certaines formalités administratives ou pour étudier sont éparpillés dans les moindres recoins de la cour. Il faut se diriger vers la Place Dignité pour retrouver un minimum d’ambiance. Plusieurs étudiants s’y réfugient pour travailler. C’est le cas de Cednic Louissaint, étudiant en deuxième année à la Faculté d’Odontologie.
Cednic habite à quelques mètres du campus, mais vient souvent profiter du calme qu’offre le vaste paysage de la Place Dignité pour étudier. Seul, éloigné de ses camarades, il marmonne entre les dents ses notes de cours. « La période des examens est stressante. Elle exige une grande concentration et de la patience. On a beaucoup de notes à étudier. Cependant, il est difficile de tout mémoriser. Pour réussir, il faut faire preuve d’intelligence. Moi, je me prépare à l’avance et n’attends pas la dernière minute pour le faire », explique Cednic.
De son côté, Wesley Belony, étudiant en troisième année de médecine, s’empresse de quitter le campus. Il vient d’accomplir les dernières démarches en vue de l’obtention de sa vignette. Selon lui, les examens tombent dans une période où tout le monde est stressé par la situation d’insécurité qui règne en Haïti. « Il n’est pas possible de bien se préparer dans de telles conditions. Mais je vais déployer tous les efforts possibles et imaginables pour réussir », affirme-t-il.
Nathanaëlle Conserve, 19 ans, étudiante en deuxième année de médecine, est assise devant l’auditorium. Calme et sérieuse, elle tient en main un cahier et griffonne tranquillement sur un bout de papier. Même le bruit le plus retentissant ne semble pas pouvoir la déranger. Elle se voue entièrement à ce qu’elle fait. « J’ai raté plusieurs séances de cours à la rentrée. J’essaie de recueillir le maximum de notes possible avant les examens et me préparer du mieux que je peux », dit-elle. « Je tente de garder mon calme, mais je suis influencée par le stress qu’éprouvent mes camarades », ajoute-t-elle.
La période de contrôle génère inquiétude, stress, angoisse voire panique chez les étudiants. Pour atténuer ces émotions, Nathanaëlle prodigue un conseil précieux. « Je conseille aux étudiants d’avoir confiance en eux, de ne pas attendre la dernière minute pour se préparer et de se concentrer sur les notes de cours », préconise-t-elle.