Soutenances de thèse » Discours du Président de l’UNIFA Dr Jean-Bertrand Aristide Graduation – 2 Mars 2025 – NEUROSCIENCES EN HAITI

Discours du Président de l’UNIFA Dr Jean-Bertrand Aristide Graduation – 2 Mars 2025 – NEUROSCIENCES EN HAITI

Distingués Membres du Conseil d’Administration de l’UNIFA,
Distingués Membres du Rectorat, des Décanats et du Corps professoral,
Monsieur le Vice-Recteur de l’Université Quisqueya,
Monsieur le Doyen de la Faculté de Médecine de l’Université Quisqueya,
Monsieur le Doyen de la Faculté de Médecine de l’Université D’Etat d’Haïti,
Distingués Membres de la Direction de notre Hôpital Universitaire,
Distingués musiciens de l’Orchestre philharmonique Sainte Trinité,
Très chers amis du 11me Département,
Distingués invités, chers parents,
Très chers Récipiendaires, très chers Unifaristes,
Chers amis de la presse,
Mesdames, Messieurs,
Comme le son du carillon propageant l’énergie positive, la voix de Minouche et la mienne vous
saluent chaleureusement et vous souhaitent une cordiale bienvenue. Que nos cœurs s’unissent à
nos mains pour saluer, avec chaleur et ferveur, votre présence à notre 7me cérémonie de
graduation!
J’adresse un salut empreint de cordialité à nos 4076 étudiants des Facultés de Médecine,
Sciences Infirmières, Odontologie, Sciences de Réhabilitation, Pharmacie et Sciences
Biomédicales, Sciences Juridiques et Politiques, Génie et Architecture, Sciences Economiques et
Administratives, Sciences de la Nature et de l’Agriculture, Education Permanente.
L’apprentissage est une symphonie où chaque cerveau joue sa partition: les parents établissent
les bases de l’harmonie, les professeurs synchronisent les mélodies, l’université offre le
sanctuaire du savoir et les étudiants interprètent avec virtuosité les partitions de la connaissance.
Cette interdépendance illustre pleinement la joie et la fierté de nous retrouver en votre
compagnie ce matin. Merci, merci de nous honorer de votre présence ! Bravo! Bravo!
A la maison, à l’école et même à l’université, on a appris à dire merci. Cependant, on ignore trop
souvent que ses effets bénéfiques ont été scientifiquement démontrés.
Chak fwa ou di yon mèsi ki sot nan kè w,
Ou fè dekabès; wi, ou fè dekabès. Pouki sa?
Ce mot simple mais puissant va au-delà de la politesse. Il est un vecteur d’émotions et de
transformations profondes pour les personnes concernées, c’est à dire celle qui exprime le merci
et celle qui le reçoit. Les neurosciences cognitives révèlent que l’expression de gratitude active
notre cortex préfrontal et le striatum, augmentant leur activité de 10 à 25 %.

Chinwa yo gen rezon di: 谢谢.
谢谢 (xiexie), sa vle di mèsi.
你的謝謝讓這個世界更加美好。
感謝你的“謝謝”,它比蜂蜜更甜。
Ni de xiexie rang zhege shijie gengjia meihao.
Ganxie ni de xiexie, ta bi fengmi geng tian.
« Ton merci rend ce monde encore plus beau.
Merci pour ton merci, il est plus doux que le miel. »
Se pou sa n di: mèsi ak myèl se kòkòt ak figawo,
Pase pran m ma pase chèchè w pandan nou deja
Sou wout pra l chèche Minouche pou nou ofri li
Yon bèl bèl tranch nan gato myèl remèsiman an.
Par ta générosité, chère Minouche, tu illumines UNIFA bien au-delà des frontières académiques.
Tes sacrifices témoignent d’un amour profond pour cette grande famille unifariste. De ta
bienveillance émane une touche discrète qui te rend unique. Toi qui fais vibrer les cœurs,
puissent nos applaudissements sincères t’inonder de joie, de bonheur et d’amour!
Distingués Membres du Conseil,
Alors que les nuages du désespoir s’amoncellent à l’horizon de Port-au-Prince, votre
détermination ravive les fibres patriotique et académique. Par votre engagement indéfectible,
vous portez l’étendard du patriotisme là où précisément notre jeunesse aspire à trouver ces
figures haïtiennes exemplaires, incarnant honnêteté, dignité, intégrité et fierté nationale. Votre
bienveillance transcende les murs de notre prison à ciel ouvert et élève nos aspirations vers une
nouvelle Haïti. Merci, Merci d’avoir choisi de cultiver l’excellence dans le terreau de
l’éducation ! A vous donc, ce concert d’applaudissements !
Si ce matin, après la graduation, des Récipiendaires choisissent de rédiger des lettres de
remerciements pour leurs professeurs, que pourrions-nous observer à la lumière de l’Imagerie
par Résonance Magnétique? Nous pourrions observer une activation accrue dans le cortex
préfrontal médian et dans le striatum ventral. Nous aurions observé que le cerveau des
Récipiendaires déclenche une libération de sérotonine ou des neurotransmetteurs du bonheur.
A l’ombre de ces indices scientifiques, nos voix et celles des Récipiendaires résonnent
harmonieusement pour dire merci à vous, éminents professeurs. Votre courage face au
banditisme et à l’insécurité est une preuve éclatante de votre volonté inébranlable de contribuer à
l’éducation des Unifaristes. Vous vous exposez à des dangers réels pour transmettre à nos jeunes
générations les clés de leur avenir. Ce sacrifice, bien sûr, est le reflet d’un véritable héroïsme.
Vous qui êtes des infatigables artisans du rêve unifariste, qu’il est juste et beau de vous exprimer
notre gratitude par ce tonnerre d’applaudissements !

Pou Toto remèsye manman l ak papa l
Ki pwomèt li yap enskri l nan UNIFA,
Toto al achte yon bèl kado jis an Chin.
Kòm manman l renmen manje lay anpil,
Toto chaje tout malèt li ak lay sèlman.
Poutan papa Toto ki rele Niko pa menm
Ka pran sant lay, alewè pou li ta manje l.
Lè Toto ap prezante kado a, li di, manmi,
Ou sonje kijan ou renmen rele m Ròsiyòl?
Le m te an Chin, tout zanmim yo rele m wò.
Nan lang chinwa, wò vle di : je, moi, mwen.
Pa egzanp, je t’aime nan lang chinwa se :
我爱你 (Wò ai ni). 我爱你 (Je t’aime).
Manman Toto di li : m renmen w pitit mwen ;
Men kot kado w pote pou papa w, m pa wè l.
Toto reponn o manmi se senp, mwen se Wo.
Kòm ou renmen manje anpil lay, ou se Ai.
Kòm papi rele Niko, papi se Ni, donk se senp :
Wo pou mwen, Ai pou ou, Ni pou papi , sa fè :
我爱你 (Wo ai ni). 我爱你 (Wo ai ni).
Toto ajoute: sa a se yon kado odyovizyèl paske
Li rive nan zye manmi ki wè l e nan zòrèy papi
Ki tande Wo ai ni ; e, se yon kado ki santimantal
Paske 我爱你 (Wo ai ni) vle di : Mwen renmen w.
Bravo pou tout paran ki resevwa kado santimantal sa !
Yon paran ki gen 3 pitit nan unifa ekri m pou di mwen :
« Menm jan se ak pasyans ou wè trip foumi,
Konsa tou se ak pasyans mari mwen avè m,
Nou wè pi bèl gradyasyon an, nan pi bèl
Inivèsite a ki gen pi bèl lopital la. Mèsi unifa.»
Mesaj la ban m chèdepoul ; mèsi pou nou tout !
Mèsi pou nou tout ki patisipe nan reyalize rèv sa.
Mèsi pou tout sakrifis ki fè n monte lesyèl pa do.
Anpil respè pou nou ! Anpil anpil lòv pou nou!
Se ak menm lòv sa a nap sikre kafe rekonesans la
Paske nan UNIFA kafe rekonesans pa koule ak ma.
Bravo! Konpliman ! Pi gwo bravo a se pou nou !

Chers Récipiendaires,
Vous aspirez tous à une brillante carrière professionnelle. L’Etat haïtien doit restaurer la sécurité
collective au moment où l’on s’inspire des neurosciences cognitives pour vous offrir un avenir
meilleur. Les travaux de scientifiques tels que Norman Doidge, Michael Merzenich, Edward
Taub, Eric Kandel, s’avèrent précieux pour ce lendemain meilleur. Comme votre succès
professionnel est inexorablement lié à l’avenir du pays, parlons des neurosciences en Haïti.
(Lisons ensemble : Neurosciences en Haïti.)
Cette graduation symbolise le point culminant de votre parcours universitaire où se projettent
deux composantes de la mémoire : la mémoire épisodique, c’est-à-dire les expériences vécues à
l’UNIFA et la mémoire sémantique qui englobe les connaissances acquises au cours de votre
cycle d’études.
Bien que cette cérémonie de remise des diplômes ne constitue qu’environ 1% de votre mémoire
épisodique, son intensité émotionnelle se reflète à travers les belles coiffures, les maquillages, les
costumes élégants et ce magnifique décor qui embellit notre auditorium. Fiers d’avoir enrichi la
mémoire sémantique et ravis de célébrer cette expérience unique, vous êtes désormais prêts à
explorer l’avenir en tant que médecins, dentistes, infirmières, physiothérapeutes, avocats,
ingénieurs, architectes, économistes, gestionnaires, comptables et agronomes unifaristes.
Lè etidyan ap gradye nan UNIFA,
Medam yo pi bwodèz pase lamarye,
Mesye yo pi chèlbè pase msye marye.
Si avantaj kòk la se nan zepon l,
Avantaj Unifaris se nan file zepon.
Lè gen egzamen, Unifaris file zepon
Ak tay kreyon ou ak jilèt konesans.
Lè se gradyasyon se pa file, se defile :
Defile fyèreman pou resevwa diplòm.
Diplòm moun ki fò. Wi,
Diplòm moun ki fò nan
Fè efò pou yo vin pi fò.
Prete mwen men nou
Pou mwen aplodi nou.
An pasan, Toto anonse nou
Ane sa a, bal gradyasyon an
Pra l fèt an liy nan adrès sa a:
UNIFA, je l’aime à mourir.
Tradiksyon an an chinwa, se :
Unifa, 我爱死他了 (wo ai si ta la).

Yon fanatikToto mande l, sa sa vle di :
我爱死他了 (Wò ai si ta la) ? Toto di l:
Bon, kòm Wò ai vle di : mwen renmen ;
Wò ai si ta la, vle di : M renmen chita la.
Fanatik la diToto : non monchè, se pa sa.
Wo ai si ta la vle di : Je l’aime à mourir.
Donk ou wè Toto ; ou fè flay. Toto reponn :
M pa fè flay: m pase akote, mwen chinwa.
Chers Récipiendaires,
Dire que l’on aime UNIFA à mourir, cela se comprend aisément. Mais, serions-nous capables
d’exprimer un tel amour pour la langue française ou pour le créole, notre langue maternelle?
A l’échelle nationale, il existe une diglossie hiérarchisée où la langue de l’enseignement, le
français, est perçue comme supérieure au créole. En transcendant cette barrière linguistique,
vous avez accompli un exploit remarquable. Je salue votre réussite et celle de tous les étudiants
haïtiens qui nourrissent leur mémoire sémantique à travers une langue étrangère. Je rends aussi
hommage à tous les Haïtiens et Haïtiennes qui ont réalisé cet exploit au cours de nos deux siècles
d’histoire. D’un point de vue scientifique, deux raisons principales justifient cet hommage :
1- La mémoire sémantique est intimement liée à la langue maternelle et elle cristallise un
espace qui constitue 30% des connaissances acquises.
2- Le traitement des concepts abstraits peut être 5 fois plus rapide en créole, ki se lang
manman n.
On comprend pourquoi la langue maternelle déclenche une surexcitation de 20 à 30 % dans les
aires de Broca et de Wernicke, respectivement responsables de la production et de la
compréhension du langage. Les enfants qui apprennent à lire dans leur langue maternelle
présentent une efficacité neuronale supérieure de 15 à 25%. Quand les enfants haïtiens seront
scolarisés en créole jusqu’à l’âge de 12 ans, ils auront 75% plus de chance de poursuivre des
études supérieures. Ces données des neurosciences cognitives illustrent ces deux faits
indéniables:
1- Le dilemme de notre diglossie hiérarchisée.
2- La puissance de votre potentiel cognitif, chers Récipiendaires.
En d’autres termes, bien que le système éducatif haïtien ne favorise pas la stimulation de la neuro
plasticité à travers l’usage du créole, votre cerveau a développé une réserve cognitive
remarquable, vous permettant ce matin de conclure brillamment votre cycle d’études. Encore une
fois, félicitations pour cet accomplissement exceptionnel!
Chers Récipiendaires,
Conscients que votre avenir dépend de l’éducation que vous recevez, conscients de notre
responsabilité de garantir cette éducation de qualité, le 4 Octobre 2024, ici dans ce sanctuaire du
savoir, nous avions honoré les éminents professeurs de notre université.

Avec humilité, ils ont reçu un hommage réservé aux héros vivants. Nous avions aussi renouvelé
notre détermination de continuer à utiliser la méthode didactique qui éveille l’esprit critique et le
potentiel cognitif. Par cette approche, étudiants et enseignants, nous gagnons tous.
Que gagnent les étudiants? Là où l’enseignement inclut des techniques métacognitives, l’on
observe une croissance de 20% de la performance académique. Et nous, les professeurs?
Qu’est-ce que nous gagnons en retour? Un bon nombre d’entre nous a plus de 50 ans. Or, il a été
démontré que la plasticité synaptique diminue de manière significative après 50 ans. Les profs
qui embrassent cette approche didactique ont 40% moins de risque de souffrir d’un déclin
cognitif rapide.
Zanmi n Toto fè n ri lè lap fè flay an chinwa,
Men sa l pa ka di nou an trè zenpòtan pou
Nou tout ki ta renmen viv an sante pandan
Nap briye san rete, tout tan tout kote n pase.
Voici ce qu’il ne saurait nous rappeler : L’apprentissage d’une nouvelle langue joue un rôle
crucial dans la prévention et le ralentissement des maladies neurodégératives comme
l’Alzheimer. Dans quatre mois, j’aurai 72 ans, mais je suis aussi un étudiant. J’apprends le
chinois.
Pou n pi klè, lè ou aprann yon nouvo lang,
Ou ka ralanti maladi alzaymè a pou 4 an.
Kidonk, wout siksè pwofesyonèl la pra l
Debouche sou lamama, men pa sèlman sa.
Votre réussite professionnelle, au-delà du capital financier, implique une gestion efficace du
capital humain où la maîtrise de nos deux langues constitue une condition sine qua non. Il faudra
toujours naviguer avec aisance entre le français et le créole, mais pas entre le oui et non : Wi se
wi, non se non. La parole donnée doit être respectée. Soyez des professionnels polyglottes qui
utilisent les deux langues avec respect et humilité, sans complexe face à l’une, ni arrogance face
à l’autre. Analfabèt pa bèt. Les non alphabétisés, loin d’être des cons, sont les victimes du
système néocolonial qui les a toujours exclus.
Premye janvye 1804, chenn esklavaj la te kase
Nan pye nou, men li pat kase nan tèt tout moun.
Se pou sa ni koudeta kont papa Desalin nan,
Ni koudeta 29 fevriye 2004 la tounen 2 gwo
Limyè wouj pou di nou : Kanpe la. Kanpe la.
Kanpe anba limyè syans ak konsyans pou rekonèt
Jou fèy koudeta tonbe nan dlo se pa jou a l pouri.
Kanpe anba limyè syans ak konsyans pou fè lapè.
Ki di lapè, di sekirite tout moun san distenksyon.

Sa nou bezwen se pa pwòmès sekirite, se sekirite.
Kidonk sekirite jodi a nan Pòtoprens, kòm atravè
Tout seksyon kominal ki nan 10 depatman peyi a.
Twòp san deja koule, twòp moun deja mouri,
Twòp fanmi inosan deja kouri kite kay yo.
Twòp viktim ensekirite sa, twòp kidnaping.
Twòp koripsyon nan leta, twòp mizè grangou.
Twòp zewo, twòp zero bare nan kaye twòp otorite.
Twòp dlo soufrans koule nan zye twòp moun debyen.
Ann akouraje yo ak yon gwo aplodisman solidarite !
Twòp wout bloke, twòp teritwa abandone,
Twòp gang a kravat, twòp gang ak zam,
Twòp twou bal nan kò bato a ki ap fè fon,
Alòs ke nou tout, nou nan menm bato a.
Pou nou men Ayisyen pa fin pèdi Ayiti,
Fòk jodia, nou kanpe kòt a kòt pa fasafas :
Mòd Leta sa a pa ka sove Pèp la san Pèp la.
Mòd Leta sa a pa ka sove Pèp la san Pèp la.
Lè lapolis jwenn mwayen e fè youn ak Pèp la,
Se gwo sewòm patriyotik pou drapo peyi a
Rekòmanse flote nan libète, egalite, fratènite.
Plis fòs lanmou patriyotik sa manifeste nan nou,
Plis nap fè youn pou egzije jistis ak reparasyon.
En cette année du bicentenaire de la dette de l’indépendance, rappelons qu’Haïti avait versé la
rançon qui lui a été injustement imposée le 17 Avril 1825 par le roi Charles X. Depuis le 7 Avril
2003, date à laquelle j’ai officiellement formulé cette demande de restitution, un long chemin a
été parcouru et nos yeux ont déjà vu l’éclosion des premiers fruits. A ce propos, lors de son
discours à Pointe-à-Pitre le 10 Mai 2015, le Président François Hollande a évoqué cette
indemnité de 150 millions de francs-or en ces termes : “Certains ont appelé cette exigence la
rançon de l’indépendance ; eh bien quand je viendrai en Haïti, j’acquitterai à mon tour la dette
que nous avons.” (Fin de citation)
Se poko sa men se pral sa.
Jodi ou demen, fòk se sa.
Wi, nan non Toussaint Louverture,
Verite a se : restitisyon, reparasyon.

Il y va de votre avenir, chers Récipiendaires. Nos Ancêtres ont écrit l’Indépendance en rouge,
couleur de leur sang. Aujourd’hui, écrivons Haïti en bleu et rouge, couleur de notre bicolore,
symbole de notre dignité. Cultiver la dignité, c’est rebâtir une Haïti où règnent non les
anosognosiques mais science et conscience.
Si la vie oscille entre inspiration et respiration,
Notre survie oscille entre science et conscience.
En guise de conclusion, chers Récipiendaires,
Vous qui êtes au seuil de la porte de sortie,
Vous qui porterez toujours la clé de cette porte au tréfonds de votre cœur,
Vous qui rêvez d’une brillante carrière et d’une nouvelle Haïti,
Je vous dédie ce poème intitulé :
Je l’aime à mourir. 我爱死他了 (Wo ai si ta la).
Comme mon tronc cérébral relie mon cerveau à ma moelle épinière,
Ma profession relie la science à ma conscience.
Ma profession, je l’aime à mourir.
Ma profession, 我爱死他了 (Wo ai si ta la).
Comme mon cerveau habite dans mon crâne,
Mon pays habite dans mon cœur.
Mon pays, je l’aime à mourir.
Haïti, 我爱死他了 (Wo ai si ta la).
Comme le corps calleux unit mes deux hémisphères cérébraux,
Mon Alma Mater unit ma famille biologique à ma famille unifariste.
Mon Alma Mater, je l’aime à mourir.
UNIFA, 我爱死他了 (Wo ai si ta la).
Unifariste un jour, Unifariste toujours!
A vous tous que j’aime beaucoup,
Succès, Bonheur et beaucoup d’Amour!
Merci

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