Comprendre l’Intelligence Artificielle

Ce jeudi 30 novembre, lintelligence artificielle a été au centre des réflexions à l’auditorium de l’Université de la Fondation Dr Aristide. En effet, la dernière session des « jeudi de l’UNIFA » pour le mois de novembre 2023 a été marquée par une exploration du thème « Comprendre l’intelligence artificielle : avantages et inconvénients ». Dans le cadre de cette conférence, l‘intervenant, Ingénieur Evens Toussaint, Doyen de la Faculté de Génie et de l’Architecture, a livré, de manière éloquente, une présentation approfondie et engageante sur ce thème qui ne cesse de dominer les esprits.

Ingénieur Toussaint a amorcé son intervention en montrant son intérêt pour ce sujet brûlant d’actualité. Il a pris le temps d’expliquer clairement ce qu’est l‘intelligence artificielle.Comme c’est un concept difficile à définir, il a mis en avant son objectif premier qui consiste à créer des systèmes capables d’effectuer des tâches nécessitant de l’intelligence.

Le Doyen s’est ensuite plongé profondément dans les composantes de l’IA, mettant en lumière les différentescatégories. Selon lui, il y a deux types d’intelligence artificielle : l’IA faible et l’IA forte. L’IA dite faible est spécialisée. Elle a été entrainée dans un domaine spécifique. Par contre, elle ne peut pas utiliser ce qu’elle a appris pour le transposer dans un autre domaine. L’orateur a illustré ses propos avec des exemples concrets d’application de l’IA dans certains domaines.

Concernant l’IA forte, l’Ingénieur Toussaint a souligné que nous ne sommes pas encore arrivés à ce niveau. « L’IA serait forte, c’est quand le système peut raisonner. C’est quand il peut adapter ses connaissances dans d’autres situations et raisonner de manière autonome », a-t-il révélé.

Le conférencier a, par la suite, retracé l’histoire de l’IA. Il a offert une rétrospective captivante de l’évolution de cette dernière, depuis ses débuts dans les années 1950 jusqu’à son développement contemporain. Il a souligné les étapes majeures, les avancées technologiques et les moments clés qui ont façonné cette discipline en constante évolution.

Les avantages de l’IA ont été présentés de manière exhaustive, couvrant des domaines tels que la production agricole, la prise de décision plus intelligente, l’innovation médicale, et l’amélioration de la qualité de vie. L’intervenant a, d’un autre côté, abordé les préoccupations légitimes entourant l’IA, notamment les questions éthiques liées à la discrimination algorithmique et à l’impact potentiel sur l’emploi.

La conférence « Intelligence Artificielle : Avantages et Inconvénients » a été une exploration éclairante et éclairée de ce domaine en constante évolution. Ingénieur Evens Toussaint a réussi à équilibrer les perspectives, en offrant à l’auditoire une compréhension nuancée des enjeux entourant l’IA.

Ce jeudi de l’UNIFA a pleinement répondu à son objectif dans la mesure où il a permis à la communauté Unifariste de mieux discerner les contours de l’intelligence artificielle. L’Université de la Fondation Dr Aristide, en organisant cette session, a démontré une fois de plus son engagement à fournir une plateforme éducative permettant d’aborder des sujets de pointe et d’encourager une pensée critique parmi ses étudiants et le public en général.

La Ferme Agricole de l’Université de la Fondation Dr Aristide

La Ferme Agricole de l’Université de la Fondation Dr Aristide franchit une nouvelle étape dans son développement en se lançant dans la production d’abeilles. Ce projet ambitieux a vu le jour en juillet dernier, avec l’installation d’un rucher composé de quatre ruches. L’objectif est de favoriser la production de miel, mais aussi de soutenir la biodiversité locale grâce à l’implantation d’une population d’abeilles.

Placé sous la supervision d’anciens étudiants de la Faculté des Sciences de la Nature et de l’Agriculture (FSNA), le rucher bénéficie de l’expertise de l’Agronome Dann Kathia Cénéus,Responsable du volet apiculture sur la ferme. Chaque rucheest minutieusement surveillée en vue de garantir le bon développement des colonies. Des visites régulières sont effectuées par l’équipe d’agronomes afin d’évaluer l’évolution des abeilles et veiller à leur plein épanouissement.

Pour l’instant, la date exacte de la première récolte de miel reste à déterminer. Toutefois, Agr. Cénéus reste optimistequant à l’avenir de cette initiative, qui pourrait bien devenir un des fleurons agricoles du pays.

En résumé, ce projet s’inscrit dans une démarche plus large de diversification des productions agricoles de la ferme, en mettant l’accent sur la durabilité et l’équilibre écologique. Les Responsables espèrent ainsi contribuer à la préservation des pollinisateurs : Une initiative fascinante et passionnante.

Prise de coiffe et d’habit

L’Université de la Fondation Dr Aristide a organisé, ce jeudi 9 janvier, une cérémonie de prise de coiffe et d’habit en l’honneur des étudiants de première année de la Faculté des Sciences Infirmières (FSI). Au total, 145 filles et 5 garçons ont été accueillis sur le podium. Cet événement, marqué par l’émotion et la solennité, symbolise leur engagement envers la profession infirmière et les valeurs qu’elle représente.
Dans son discours, la Directrice de la FSI, Mme Marjorie Gaussaint, a adressé des mots d’encouragement aux étudiants. « Chers étudiants, futurs coiffés, chers étudiants, candidats pour la prise d’habit, vous êtes au tout début de votre carrière professionnelle. Au long de ce parcours, vous serez aux premières lignes de la prestation de services, apportant une réponse aux besoins sanitaires des individus et des communautés. Les infirmiers, les infirmières sont les membres clés, souvent les chefs de file d’équipes soignantes multidisciplinaires. Ils assurent une vaste gamme de services à tous les niveaux », a-t-elle souligné.
Mme Gaussaint a également insisté sur les valeurs fondamentales que les futurs infirmiers doivent incarner : l’intégrité, le respect de la personne, l’excellence des soins, et l’esprit d’équipe. « Soyez toujours fiers de votre profession, chers étudiants. Exercez-la avec passion. Cultivez la compassion. La qualité et la sécurité des soins, en tout temps, seront votre boussole », a-t-elle ajouté.
La cérémonie a également été marquée par un hommage rendu à Mme Lucile Charles, ancienne présidente de l’Association Nationale des Infirmières, Infirmiers Licenciés d’Haïti (ANILH). Sa biographie, lue par l’étudiante Chrismine Michel, a mis en avant son rôle crucial dans la promotion des droits des travailleurs de la santé et dans l’amélioration des conditions de travail. Mme Charles a été saluée pour son leadership et son plaidoyer en faveur de la reconnaissance de la profession infirmière en Haïti.
Le point culminant de l’événement a été la pose des coiffes par les infirmières enseignantes, un geste symbolique qui marque l’intégration des étudiants à la grande famille des professionnels de santé. La cérémonie s’est terminée par une visite guidée de l’Hôpital Universitaire Dr Aristide, offrant aux étudiants une première immersion dans leur futur cadre de travail.
Cet événement reflète l’engagement de l’Université de la Fondation Dr Aristide à former des professionnels de santé dévoués, prêts à relever les défis du système de santé en Haïti et à répondre aux besoins des communautés avec compétence et humanité.

Célébration de la dignité

L’Université de la Fondation Dr Aristide a tenu ce vendredi 20 décembre, à l’auditorium de son campus, sa traditionnelle célébration de la dignité, une valeur essentielle dans un contexte national marqué par des défis sociaux majeurs. Organisé dans une ambiance conviviale et festive, l’événement a rassemblé étudiants, professeurs et invités spéciaux.

Dans son discours d’ouverture, Mme Mildred Aristide a souligné l’importance de célébrer la dignité humaine, particulièrement en Haïti. « Faut-il célébrer cette valeur fondamentale ici, où les droits de la personne sont bafoués au quotidien ? Oui, il le faut bien. Cette célébration revêt une importance particulière pour notre université. Diyite a se nou menm menm. Respekte yon moun, se respekte diyite l. Ayiti ak diyite inifaris, se pase pran m, m ap pase chèche w », a-t-elle déclaré.

Mme Aristide a également insisté sur le rôle de l’institution dans la formation de générations conscientes et responsables. «Chaque année, en célébrant la dignité, nous revitalisons notre engagement académique et notre détermination à former des générations conscientes de leur responsabilité envers leursconcitoyens et concitoyennes. Kote ki gen respè pou diyite moun, gen manje pou tout moun, gen sekirite, gen bonjan lekòl ak inivèsite, gen lopital pou bay bon swen sante », a-t-elle ajouté, tout en félicitant les étudiants pour leur implication dans l’organisation de l’événement. À la fin de son allocution, elle leur a présenté ses meilleurs vœux, ainsi que ceux du PrésidentAristide, pour l’année 2025, et a conclu avec une phrase célèbre du Président de l’Université: « Si n pa sove diyite n, diyite n ap sove kite n. »

La cérémonie a ensuite laissé place à une série de prestations artistiques orchestrées par les étudiants. Entre danses, slams, théâtre et musique, l’auditorium s’est transformé en un véritable espace d’expression culturelle. Chaque performance, saluée par des acclamations enthousiastes, a fait vibrer le public. Ces moments de créativité ont fait de cette journée un souvenir inoubliable.

Pour ajouter une touche solidaire à la fête, une collecte de sang a été organisée. Les participants au don ont été récompensés par un plan d’assurance santé, une prime qui symbolise l’importance de leur geste.

L’un des moments forts de la célébration a été la finale du concours de Miss et de Mister UNIFA 2024. Anne Marie et Smith Décembre, respectivement couronnés Miss et Mister UNIFA 2024, ont incarné l’élégance et l’excellence académique.

L’événement s’est terminé dans un élan de générosité, marqué par un tirage au sort qui a permis au Rectorat d’offrir des bourses d’études et une assurance santé à des étudiants sélectionnés danschaque faculté.

Une fois de plus, l’Université de la Fondation Dr Aristide a démontré son attachement aux valeurs humaines et son rôle combien important dans la promotion d’une société respectueuse de la dignité de chacun. À travers cette journée, elle a montré qu’au-delà des mots, elle continue de poser des gestes concrets pour construire une communauté fondée sur le respect, la solidarité et l’excellence.

L’événement s’est terminé en générosité, avec un tirage au saur réalisé par le Rectorat en vue d’offrir à des étudiants de chaque faculté des bourses d’études et d’assurance à des étudiants de chaque faculté.

Une fois de plus, l’Université de la Fondation Dr Aristide a démontré son attachement aux valeurs transcendantales et son rôle combien important dans la promotion d’une société respectueuse de la dignité humaine.

Discours de Mme Mildred Aristide

Distingués membres du Rectorat, des Décanats, du Corps professoral, de l’administration,
Chers invités,
Chers Unifaristes,
Je suis ravie d’unir ma voix à celle du Président de l’université pour vous saluer et vous souhaiter une chaleureuse bienvenue à la célébration de la Dignité.
Faut-il célébrer cette valeur fondamentale, la dignité humaine, ici en Haïti où les droits de la personne sont bafoués au quotidien?
Oui, il le faut bien car cette célébration revêt une importance particulière pour notre Université.
Diyite n se nou menm menm.
Respekte yon moun,
Se respekte diyite l.
UNIFA ak diyite Unifaris
se pase pran m
ma pase chèche w.
La dignité est et demeure une valeur intrinsèque de chaque être humain.

Voilà pourquoi, ce 20 Décembre nous offre l’occasion de réaffirmer notre engagement à défendre les droits fondamentaux du Peuple haïtien, à lutter contre le néocolonialisme, l’exclusion et l’injustice sociale. En effet, pour promouvoir et protéger la dignité humaine, les institutions académiques doivent jouer un rôle crucial. Chaque année, en célébrant la dignité, nous revitalisons notre engagement académique et notre détermination à former des générations conscientes de leur responsabilité envers leurs concitoyens, concitoyennes.

Kote ki gen respè pou diyite moun,
Gen manje pou tout moun,
gen sekirite, gen bon jan lekòl ak inivèsite, gen lopital pou bay bon swen sante….
La dignité humaine doit imprégner chaque aspect de notre vie quotidienne.
Félicitations à vous tous qui avez préparé cette célébration, chers Unifaristes! Bravo et merci à vous!
T et moi vous souhaitons, d’ores et déjà, nos meilleurs vœux pour la nouvelle année 2025!
Nous sommes unifaristement fiers de vous!
Si n pa sove Diyite n,
Diyite n ap sove kite n.
Encore une fois, bravo et merci.


Klinik mobil

Soutenance de mémoire à la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques

Jovanie Louis, étudiante à la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de l’Université de la Fondation Dr Aristide, a soutenu avec succès, ce vendredi 13 décembre, son mémoire de sortie pour l’obtention du grade de Licenciée en Sciences juridiques. Le jury, composé de Me Joselaine Mangnan (Présidente), Dr Fritz Lucien Maurepas (Lecteur critique), et Me Elysée Jean Chadick (Directeur de mémoire), a salué la pertinence de son travail intitulé « Le droit de l’enfant en famille d’accueil : une analyse juridique de l’exercice du droit à l’éducation en Haïti de 2013 à 2021 ».

Cette étude audacieuse explore un sujet souvent négligé par la recherche juridique en Haïti : la protection et l’éducation des enfants placés en famille d’accueil. Inspirée par des tragédies marquantes, telles que le scandale de traite de mineures à Kaliko Beach et l’incendie mortel d’un orphelinat à Kenscoff, Jovanie a centré son analyse sur les obstacles qui empêchent ces enfants de jouir pleinement de leur droit à l’éducation.

Les résultats de cette recherche sont édifiants. Dans les familles d’accueil examinées, les enfants biologiques bénéficient d’un accès nettement supérieur à l’éducation par rapport aux enfants placés. Une disparité qui, selon Jovanie, s’explique par des conditions économiques, sociales et affectives précaires. Environ 53 % des enfants en famille d’accueil n’atteignent pas le niveau secondaire à l’âge de 15 ans. 77 % d’entre eux sont de sexe féminin et se trouvent confinés à des tâches domestiques, en violation des dispositions clés de la Convention internationale des droits de l’enfant.

Les travaux de l’étudiante révèlent également que ces enfants sont privés de leur temps libre, souvent consacré à des corvées au détriment d’activités éducatives. Ces pratiques mettent en évidence les limites du cadre légal et institutionnel qui régit les familles d’accueil en Haïti.

Pour remédier à cette situation, Jovanie Louis propose des solutions ambitieuses, notamment l’adoption d’un code de la famille, comme prévu à l’article 262 de la Constitution haïtienne. Ce code, selon elle, offrirait une base légale solide pour protéger les droits des enfants en famille d’accueil et établir des mesures concrètes, telles qu’un programme national d’assistance publique à l’enfance, des allocations pour les familles d’accueil, et un mécanisme de suivi de la scolarité et du bien-être des enfants.

Son mémoire constitue un plaidoyer pour une réforme profonde du système, visant à garantir à chaque enfant placé en famille d’accueil des conditions propices à son épanouissement intellectuel, affectif et physique.

Avec ce travail, Jovanie Louis éclaire une zone d’ombre du droit haïtien, mettant en avant l’urgence d’agir pour le respect des droits fondamentaux des enfants les plus vulnérables. Une contribution remarquable qui, espérons-le, saura influencer les décideurs et inspirer d’autres recherches sur le sujet.

 

               

 

 

 

Les étudiants de l’Université de la Fondation Dr Aristide découvrent les richesses de leur ferme agricole

L’Université de la Fondation Dr Aristide a une fois de plus démontré son engagement envers la relance économique, le développement agricole et l’innovation dans l’enseignement supérieur. Ce jeudi 12 décembre, sur la place Dignité, la Faculté des Sciences Économiques et Administratives (FSEA) et la Faculté des Sciences de la Nature et de l’Agriculture (FSNA) ont présenté au public les produits phares de la Ferme Agricole de l’Université, avec un accent particulier sur la production de poulets de chair.

Dans une ambiance conviviale, étudiants, professeurs et invités ont découvert les fruits d’une initiative innovante, mêlant théorie et pratique. Le doyen de la FSNA, l’ingénieur-agronome Arlan Lecorps, a profité de l’occasion pour détailler les nombreuses activités menées à la ferme, parmi lesquelles figurent l’élevage de poulets et de lapins, la production d’œufs, les cultures maraîchères (notamment tomates, calalou et autres légumes variés), ainsi que la plantation de bananes. Selon lui, une gestion rigoureuse et efficace est mise en place pour assurer la qualité des productions.

Le succès de ce domaine agricole repose également sur l’implication active des étudiants. Certains passent jusqu’à quinze nuits consécutives sur place pour surveiller des paramètres cruciaux, tels que la température dans les cages des poulets. Cette immersion pratique permet aux futurs ingénieurs-agronomes d’acquérir des compétences essentielles en gestion et en production agricoles.

L’ingénieur-agronome Jean Bosco Ducasse, doyen par intérim de la Faculté des Sciences Economiques et Administratives, a salué ce projet qu’il qualifie de « révolutionnaire » pour l’enseignement supérieur en Haïti. L’initiative articule les activités académiques de deux facultés, offrant aux étudiants une formation complète et intégrée. À la FSEA, les étudiants de troisième année se plongent dans des tâches pratiques telles que la gestion des stocks, le marketing et la distribution, renforçant ainsi leur compréhension des rouages économiques et financiers de la ferme.

Au-delà de l’aspect pédagogique, la Ferme Agricole de l’Université répond à des enjeux nationaux. Avec des poulets prêts en 45 jours et atteignant un poids idéal  5,5 livres, la production est conçue pour satisfaire une demande locale croissante, notamment

en période de fin d’année. Deux options sont proposées au public : des poulets sur pattes ou déjà abattus, le tout à des prix compétitifs.

Ces poulets organiques, fruit d’une gestion exemplaire, incarnent la double mission de l’exploitation : soutenir la recherche académique tout en contribuant à la relance agricole. « C’est une manière efficace de répondre aux besoins des Unifaristes et du public en général », a affirmé M. Ducasse.

En mettant en avant ses capacités de production, l’Université de la Fondation Dr Aristide illustre son rôle clé dans le développement durable et l’autosuffisance alimentaire en Haïti. Ce projet, soutenu par une vision novatrice, témoigne d’une volonté de transformer les défis en opportunités, plaçant ainsi l’université à l’avant-garde de l’enseignement supérieur et de l’agriculture durable dans le pays.

 

         

Jeudi de l’UNIFA – 5 Décembre 2024

Les lieux de pouvoir

L’auditorium du campus de l’Université de la Fondation Dr Aristide a vibré, ce jeudi 5 décembre, au rythme d’une conférence animée par le Docteur en socio-anthropologie, DrPatrick François. Abordant le thème fascinant des « lieux de pouvoir », l’intervenant a captivé l’assistance par des réflexions enrichies, tirées de sa thèse de doctorat soutenue à Paris il y a onze ans.

Une approche novatrice du pouvoir

Pour le Professeur François, définir le pouvoir serait une limitation. Il préfère le considérer comme omniprésent, insistant sur l’idée qu’il peut se manifester dans toutes les sphères de la société. « En ce moment même, j’exerce un certain pouvoir en vous obligeant, malgré vous, à m’écouter», a-t-il illustré.

Allant plus loin, il a présenté le pouvoir comme un outil d’influence sur l’État, citant des exemples concrets issus de l’histoire d’Haïti. Parmi eux, l’engagement de Virginie Malebranche et de la Ligue féminine pour dénoncer l’occupation américaine au début du XXe siècle. Bien qu’éloignées des actions armées, ces militantes ont influencé les politiques publiques grâce à une campagne internationale qui a sensibilisé le monde sur la situation des Haïtiens. Ce mouvement a également ouvert la voie à des avancées pour les droits politiques des femmes haïtiennes, notamment la loi sous le régime des Duvalier qui leur a accordé le droit de vote, en plus de leur éligibilité déjà reconnue.

Les lieux de pouvoir comme leviers d’influence

Le conférencier a élargi la réflexion en s’appuyant sur l’exemple du Manifeste des 343 en France, signé par des femmes, écrivaines et médecins, qui s’auto-dénonçaient comme ayant pratiqué ou subi un avortement. Par cet acte audacieux, elles ont forcé l’État à repenser sa politique de santé publique. Selon le spécialiste en socio-anthropologie, cet exemple illustre comment des initiatives individuelles ou collectives, partant de petites sphères, peuvent influencer l’Etat et générer de grands changements.

Selon lui, les lieux de pouvoir ne se limitent pas aux institutions traditionnelles. Ce sont également des organisations locales, des mouvements citoyens ou encore des espaces où s’expriment des revendications capables de transformer les politiques publiques. À travers nos actions, même modestes, nous pouvons influencer les décisions politiques, a-t-il expliqué, appelant les étudiants à prendre conscience de leur capacité d’agir.

Un appel à l’action pour transformer la société

Ce « jeudi de l’UNIFA » a offert à l’assistance une opportunité d’approfondir sa compréhension du pouvoir et des dynamiques d’influence sociopolitique. Inspirés par les propos du Dr François, les participants repartent avec des idées nouvelles et une meilleure conscience de leur potentiel en tant qu’acteurs du changement.

Par ce rendez-vous intellectuel, l’Université de la Fondation Dr Aristide confirme une fois de plus son engagement à former des citoyens éclairés et actifs pour le progrès d’Haïti.

Ce ‘’Jeudi de l’UNIFA’’ a revêtu un caractère particulier. Loin d’une simple conférence, cette session s’est révélée être une véritable initiation pour les étudiants en première année. Le Responsable des Affaires Académiques, Dr Dodley Sévère, a profité de l’occasion pour expliquer la portée de cette initiative et son caractère obligatoire pour tous les étudiants.

Le « Jeudi de l’UNIFA » est une approche originale de notre université pour apporter un complément de formation à travers des thématiques transversales », a déclaré Dr Sévère. Ces conférences, loin d’être facultatives, sont en réalité des formations complémentaires qui enrichissent l’éducation initiale des étudiants. Chaque étudiant sera évalué à la fin de l’année académique sur l’ensemble des thèmes traités lors des « jeudi de l’UNIFA », a-t-il précisé.

Selon le Responsable des affaires académiques, ces conférences hebdomadaires sont plus qu’une simple accumulation de connaissances. Elles s’inscrivent dans une vision plus large, celle de former des « professionnels citoyens ». « Vous êtes ici pour apprendre, certes, mais en tant que citoyens, il y a des aspects que vous devez intégrer pour devenir de véritables professionnels. On ne peut être un bon professionnel sans être un bon citoyen. Ici, à l’UNIFA, nous insistons beaucoup sur cet aspect », a-t-il expliqué, en rappelant que cette vision est celle du Président de l’université, Dr Jean-Bertrand Aristide.

Dr Sévère considère le « jeudi de l’UNIFA » comme une initiative destinée à offrir aux étudiants les outils nécessaires pour devenir des agents de développement au sein de leurs communautés. « Notre principal souci est de vous permettre, une fois sur le terrain, de contribuer efficacement au développement de votre communauté. À l’UNIFA, nous tenons à former des professionnels citoyens », a-t-il indiqué, invitant les étudiants à assister aux conférences, à participer activement aux discussions et à poser des questions.

Cette session a également ouvert la voie à une discussion captivante sur l’intelligence artificielle, un thème qui, de par ses implications, touche autant les sciences que les questions éthiques et sociales. Les échanges ont permis aux étudiants de s’exprimer librement, de poser des questions et de participer activement à ce qui est bien plus qu’un simple moment académique, mais une invitation à la réflexion et au débat.

Avec cette initiative, l’Université de la Fondation Dr Aristide démontre une nouvelle fois son engagement à former non seulement des étudiants compétents, mais des citoyens engagés, capables d’apporter un réel changement dans la société.

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