Sur le campus

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Réflexion autour des pensées du Dr Jean-Bertrand Aristide et du Dr Jean Price Mars

Le « jeudi de l’UNIFA » du 30 octobre 2025 a pris une dimension particulière, marquant une nouvelle fois la vitalité intellectuelle et le sens critique qui caractérisent l’Université de la Fondation Dr Aristide. Cette édition a réuni les représentants des différentes facultés autour d’un exercice d’analyse portant sur deux citations emblématiques du Dr Jean-Bertrand Aristide, Président de l’Université, et du Dr Jean Price Mars, figure majeure de la pensée haïtienne.

« Pour contribuer à guérir notre pays souffrant d’une négligence spatiale unilatérale, les élites ne doivent être ni des anosognosiques politiques ni des analphabètes politiques », a affirmé le Dr Aristide. Quant au Dr Jean Price Mars, il déclarait : « La classe dirigeante se désintéresse du sort des masses. » Ces deux réflexions, issues d’époques différentes, ont servi de point de départ à un dialogue intergénérationnel autour des responsabilités des élites et de la nécessité d’un engagement citoyen et collectif pour transformer la société haïtienne.

Un jury composé de Me Joselaine Mangnan, Doyenne de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques, présidente, Me Blanchard Jean-Baptiste et Me Joseph Ducasse (membres) avait pour mission d’évaluer les interventions des étudiants et de sélectionner les trois meilleures prestations. Chaque participant disposait de cinq minutes pour présenter son analyse, établir les liens entre les deux citations et questionner les similitudes de pensée entre les deux auteurs.

La Faculté des Sciences Juridiques et Politiques a ouvert la séance avec une intervention alliant profondeur analytique et appel à l’action. La Faculté des Sciences de Réhabilitation a proposé une lecture critique des deux pensées, tandis que la représentante de la Faculté des Sciences de la Nature et de l’Agriculture (FSNA) a su démontrer, avec clarté et conviction, les points de convergence et de divergence entre les deux auteurs, tout en invitant à une prise de conscience collective pour un changement radical du pays.

La représentante de la Faculté des Sciences Infirmières a mis en lumière l’unité de vision entre les deux penseurs, soulignant qu’ils partagent un même constat sur la condition des masses tout en se distinguant par certaines nuances d’approche. Les représentants des autres facultés ont, à leur tour, déployé tous les efforts nécessaires pour captiver l’auditoire, proposant des analyses alliant la profondeur des citations des auteurs à une réflexion lucide sur la situation actuelle du pays. La compétition pour la première place fut particulièrement serrée : les interventions, chacune plus éloquente que la précédente, ont su séduire le public, qui n’a cessé d’applaudir avec enthousiasme à l’issue de chaque prestation.

Après délibération, le jury a décerné le premier prix à la représentante de la FSNA, Kaïla François, saluant la pertinence et la cohérence de son intervention. Rose Sterling Marcellus, la représentante de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques a remporté la deuxième place. Suivie de la Faculté des Sciences Infirmières, classée troisième, représentée par Lois-Shama Catherine Marcellus.

Ce « jeudi de l’UNIFA » a une fois de plus mis en évidence la mission éducative et citoyenne de l’Université de la Fondation Dr Aristide : former des esprits critiques, conscients de leur rôle dans la construction d’une société plus juste, solidaire et équitable.

 

 

Joseph Lois-Shama Catherine, étudiante en 4ème année à la Faculté des Sciences Infirmières
Marcellus Rose Sterling, étudiante en 4ème année à la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques
Romain May Kelens, 4ème année à la Faculté des Sciences Economiques et Administratives
Jade Maelie Maignan, étudiante en 4ème année à la Faculté de Génie et Architecture
Francois Kaila, etudiante en 2ème année à la Faculté des Sciences de la Nature et de l’Agriculture
Jean Jacques Kim Wilny Geneviève, étudiante en 5ème année à la Faculté D’Odontologie
Jean Pierre Louidji, étudiante en 5ème année à la Faculté de Médecine
Fortuna Youlivebine, étudiante en 3ème année à la Faculté des Sciences de Réhabilitation

 

Benjamin Widmaier Simeon, étudiant en 3ème année à la Faculté de Pharmacie et des Sciences Biomédicales

 

 

Les trois gagnantes du concours, de la droite vers la gauche: 1ère, 2ème, 3ème
Le jury composé de Me Joselaine Mangnan, Doyenne de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques, présidente, Me Blanchard Jean-Baptiste et Me Joseph Ducasse

   

 

 

 

Jeudi de l’UNIFA : retour sur l’impact dévastateur de la Peste Porcine Africaine en Haïti

L’Université de la Fondation Dr Aristide a accueilli, ce 23 octobre, dans le cadre du « jeudi de l’UNIFA », l’Agronome Roger Rosen Jasmin. À travers une conférence sur « L’impact de la Peste Porcine Africaine (PPA) au début des années 80 sur l’élevage porcin en Haïti », il a invité l’assistance à une réflexion approfondie sur l’avenir de cette filière dans le pays.

Au cours de son intervention, l’agronome Jasmin a d’abord présenté la nature et les caractéristiques de la maladie. Selon lui, la Peste Porcine Africaine est une maladie virale hautement contagieuse qui touche aussi bien les porcs domestiques que sauvages, quel que soit leur âge. Elle entraîne des pertes économiques considérables et représente une menace sanitaire majeure pour les pays touchés.

Très résistante, la PPA se propage rapidement, favorisée par les échanges commerciaux internationaux et les mouvements d’animaux et de produits dérivés.

Une maladie redoutable et difficile à contrôler

L’agronome a expliqué que le virus responsable de la PPA, un virus à ADN du genre Asfivirus appartenant à la famille des Asfarviridae, peut rester viable pendant de longues années dans le sang. La transmission s’effectue soit par contact direct entre animaux sains et malades, soit par voie indirecte, notamment à travers les objets contaminés, la nourriture ou le transport d’animaux infectés.

Parmi les symptômes les plus fréquents, il a cité la forte fièvre, les hémorragies cutanées et internes, ainsi qu’un taux de mortalité particulièrement élevé. La période d’incubation varie entre cinq et dix jours. Dans sa forme chronique, la maladie provoque perte de poids, nécroses cutanées, ulcères et raideur articulaire, évoluant lentement sur plusieurs mois.

Un coup dur pour le monde rural haïtien

Revenant sur la situation avant l’épidémie, l’agronome Jasmin a rappelé qu’avant 1978, Haïti comptait plus d’un million de porcs, et près de 80 à 90 % des ménages ruraux en possédaient au moins un. Véritable « banque sur pattes », le porc représentait un pilier économique et social pour les familles paysannes.

Un porc acheté 50 gourdes pouvait être revendu entre 300 et 750 gourdes après engraissement, permettant aux paysans de faire face aux imprévus, de payer les frais scolaires ou même d’acquérir des terrains.

L’entrée de la maladie et la réponse de l’État

L’orateur a ensuite retracé l’historique de l’introduction de la PPA en Haïti. Découverte en République Dominicaine en juillet 1978, la maladie a rapidement inquiété les autorités haïtiennes. Le Ministère de l’Agriculture, des Ressources Naturelles et du Développement Rural (MARNDR) mit alors en place un cordon sanitaire le long de la frontière, allant de la baie de Manseline à Anse-à-Pitres.

Dans cette zone tampon de 15 km, plus de 21 000 porcs appartenant à près de 8 000 éleveurs furent abattus en trois mois, dans une tentative d’empêcher la propagation du virus. Malgré ces mesures drastiques, la maladie finit par se propager sur tout le territoire.

Le programme PEPPA/DEP et ses limites

Face à l’ampleur de la crise, l’État haïtien sollicita l’aide internationale pour éradiquer la maladie, donnant naissance au Programme d’Éradication de la Peste Porcine Africaine / Développement de l’Élevage Porcin (PEPPA/DEP).

Si le programme permit effectivement de supprimer la PPA, il eut des conséquences socio-économiques dramatiques. Le processus d’éradication s’accompagna d’une destruction totale du cheptel porcin haïtien, sans qu’un véritable programme de repeuplement ne soit mis en œuvre, contrairement à la République Dominicaine, où la filière porcine put être relancée.

Un héritage toujours douloureux

En conclusion, l’agronome Jasmin a souligné que cette période a marqué un tournant tragique pour la paysannerie haïtienne. La disparition du porc créole – parfaitement adapté aux conditions locales – a profondément désorganisé les systèmes agricoles et affaibli la résilience économique des ménages ruraux.

Cette présentation a offert aux participants un éclairage historique précieux sur une page sombre de l’agriculture haïtienne et sur la nécessité de politiques agricoles durables et adaptées aux réalités locales.

 

   

Les Unifaristes, nous voici

J’ai choisi la physiothérapie comme profession en vue de permettre aux personnes qui ont perdu leur autonomie à retrouver une vie normale. Pour concrétiser ce projet professionnel, j’ai fait choix de l’Université de la Fondation Dr Aristide. A l’UNIFA, je commence déjà à acquérir les compétences nécessaires pour bien pratiquer ce métier. Je suis sûre et certaine d’avoir fait le meilleur choix.

Badin Guetine, étudiante en deuxième année à la Faculté des Sciences de Réhabilitation

Les Unifaristes, nous voici!

Je réponds au nom de Fleuranvil Fania, étudiante en 4ème année de Génie Civil. Dès mon plus jeune âge, j’ai rêvé de devenir quelqu’un de grand. Après mes études secondaires, choisir un établissement d’enseignement supérieur où étudier était une tâche difficile pour moi. C’est à ce moment-là que j’ai pris connaissance de tout ce que l’Université de la Fondation Dr Aristide (UNIFA) réalise dans notre société. L’UNIFA m’aide à voir les choses différemment et à progresser.

Les Unifaristes, nous voici!

L’Université de la Fondation Dr. Aristide prône l’éducation sans exclusion. Elle offre aux jeunes une formation de qualité dans plusieurs domaines.

J’ai toujours cru que de bons investissements peuvent sortir Haïti de la pauvreté. Ainsi, je rêve de contribuer au développement du pays en créant mon entreprise et en me faisant connaître dans le monde des affaires. L’UNIFA, par sa méthode d’enseignement, me fait croire à la concrétisation de ce rêve. Je suis sincèrement reconnaissante à cet établissement universitaire qui continue de façonner mon esprit.

La Place Dignité : clef du vivre ensemble à l’Université de la Fondation Dr Aristide

Fraîchement bâtie, la Place Dignité est implantée en plein cœur du campus, sur plusieurs mètres carrés. Ce nouvel espace, entièrement réservé aux étudiants, est enclavé dans un rideau de verdure. Il est encadré à l’est par la Faculté de Génie et d’Architecture, au sud par la cafétéria et au nord par une haie d’arbustes divers.

L’Université de la Fondation Dr Aristide commémore le treizième anniversaire du séisme du 12 janvier 2010

L’Université de la Fondation Dr Aristide a organisé, ce jeudi, une cérémonie d’hommage aux victimes du séisme du 12 janvier 2010.

Au programme : une marche silencieuse, quelques propos de circonstance, l’interprétation d’un morceau de musique et lancement de ballons et de colombes blanches en l’honneur des disparus.

Le 16 décembre 1990 à la lumière des Sciences Juridiques et Politiques

« Le 16 décembre 1990 est une date mémorable qui a glorieusement marqué l’histoire de notre pays. Le 16 décembre 1990, la nation haïtienne, debout en un seul homme, avait porté son choix sur un idéal politique. Ce jour-là, le peuple haïtien a élu démocratiquement son premier président, Jean-Bertrand Aristide. Malheureusement, cette transition démocratique a été brutalement interrompue le 30 septembre 1991. Trente-deux ans après, quel est l’état de la situation ? ». C’est par ces mots que la Doyenne de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de l’Université de la Fondation Dr Aristide, Me Joselaine Mangnan, a ouvert, ce 15 décembre, le deuxième jeudi de l’UNIFA pour l’année académique 2022-2023.

Quand le football s’invite à l’UNIFA

Jeudi 24 novembre 2022. Il est deux heures de l’après-midi. C’est l’heure de l’entrée en matière du Brésil dans cette 22ème Édition de la Coupe du monde de football. Au cinquième jour de la compétition, le match oppose la sélection brésilienne à celle de la Serbie. Une rencontre qui se déroule à Lusail, au Qatar. Comme un peu partout en Haïti, l’ambiance monte au campus de l’Université de la Fondation Dr Aristide (UNIFA).

Située à quelques mètres de l’auditorium, la cafétéria, ce bâtiment en forme de demi-cercle presqu’entièrement couvert de fleurs de jardin, est prise d’assaut par les étudiants. La salle est bondée d’amoureux du ballon rond. Ne trouvant plus de chaises vides, certains n’hésitent pas à rester debout pour suivre ce duel. C’est avec une certaine religiosité qu’ils restent figés devant la télévision.

Un lundi à l’UNIFA

C’est dans une ambiance chaleureuse, vivante et animée que débute, ce lundi 21 novembre, une nouvelle semaine de cours au campus de l’Université de la Fondation Dr Aristide (UNIFA). Située à l’extérieur du centre-ville de Port-au-Prince, l’UNIFA, ce petit coin de verdure, n’est pas qu’un centre de formation, c’est aussi un lieu de rencontre, de vie et de découverte.

Qui n’aurait pas aimé étudier dans un environnement si attrayant ? La présence d’espaces verts sur le campus offre un cadre cognitif aux différentes personnes qui arpentent ses couloirs, et pour cause des étudiants s’assoient souvent à l’ombre de ses arbres pour tirer profit d’une bonne lecture. D’autres baladent entre les différentes facultés hébergées dans des bâtiments qui se côtoient, à maximum cinq minutes de marche.

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