Jeudi de l’UNIFA
Jeudi de l’UNIFA
Jeudi de l’UNIFA : retour sur l’impact dévastateur de la Peste Porcine Africaine en Haïti
L’Université de la Fondation Dr Aristide a accueilli, ce 23 octobre, dans le cadre du « jeudi de l’UNIFA », l’Agronome Roger Rosen Jasmin. À travers une conférence sur « L’impact de la Peste Porcine Africaine (PPA) au début des années 80 sur l’élevage porcin en Haïti », il a invité l’assistance à une réflexion approfondie sur l’avenir de cette filière dans le pays.
Au cours de son intervention, l’agronome Jasmin a d’abord présenté la nature et les caractéristiques de la maladie. Selon lui, la Peste Porcine Africaine est une maladie virale hautement contagieuse qui touche aussi bien les porcs domestiques que sauvages, quel que soit leur âge. Elle entraîne des pertes économiques considérables et représente une menace sanitaire majeure pour les pays touchés.
Très résistante, la PPA se propage rapidement, favorisée par les échanges commerciaux internationaux et les mouvements d’animaux et de produits dérivés.
Une maladie redoutable et difficile à contrôler
L’agronome a expliqué que le virus responsable de la PPA, un virus à ADN du genre Asfivirus appartenant à la famille des Asfarviridae, peut rester viable pendant de longues années dans le sang. La transmission s’effectue soit par contact direct entre animaux sains et malades, soit par voie indirecte, notamment à travers les objets contaminés, la nourriture ou le transport d’animaux infectés.
Parmi les symptômes les plus fréquents, il a cité la forte fièvre, les hémorragies cutanées et internes, ainsi qu’un taux de mortalité particulièrement élevé. La période d’incubation varie entre cinq et dix jours. Dans sa forme chronique, la maladie provoque perte de poids, nécroses cutanées, ulcères et raideur articulaire, évoluant lentement sur plusieurs mois.
Un coup dur pour le monde rural haïtien
Revenant sur la situation avant l’épidémie, l’agronome Jasmin a rappelé qu’avant 1978, Haïti comptait plus d’un million de porcs, et près de 80 à 90 % des ménages ruraux en possédaient au moins un. Véritable « banque sur pattes », le porc représentait un pilier économique et social pour les familles paysannes.
Un porc acheté 50 gourdes pouvait être revendu entre 300 et 750 gourdes après engraissement, permettant aux paysans de faire face aux imprévus, de payer les frais scolaires ou même d’acquérir des terrains.
L’entrée de la maladie et la réponse de l’État
L’orateur a ensuite retracé l’historique de l’introduction de la PPA en Haïti. Découverte en République Dominicaine en juillet 1978, la maladie a rapidement inquiété les autorités haïtiennes. Le Ministère de l’Agriculture, des Ressources Naturelles et du Développement Rural (MARNDR) mit alors en place un cordon sanitaire le long de la frontière, allant de la baie de Manseline à Anse-à-Pitres.
Dans cette zone tampon de 15 km, plus de 21 000 porcs appartenant à près de 8 000 éleveurs furent abattus en trois mois, dans une tentative d’empêcher la propagation du virus. Malgré ces mesures drastiques, la maladie finit par se propager sur tout le territoire.
Le programme PEPPA/DEP et ses limites
Face à l’ampleur de la crise, l’État haïtien sollicita l’aide internationale pour éradiquer la maladie, donnant naissance au Programme d’Éradication de la Peste Porcine Africaine / Développement de l’Élevage Porcin (PEPPA/DEP).
Si le programme permit effectivement de supprimer la PPA, il eut des conséquences socio-économiques dramatiques. Le processus d’éradication s’accompagna d’une destruction totale du cheptel porcin haïtien, sans qu’un véritable programme de repeuplement ne soit mis en œuvre, contrairement à la République Dominicaine, où la filière porcine put être relancée.
Un héritage toujours douloureux
En conclusion, l’agronome Jasmin a souligné que cette période a marqué un tournant tragique pour la paysannerie haïtienne. La disparition du porc créole – parfaitement adapté aux conditions locales – a profondément désorganisé les systèmes agricoles et affaibli la résilience économique des ménages ruraux.
Cette présentation a offert aux participants un éclairage historique précieux sur une page sombre de l’agriculture haïtienne et sur la nécessité de politiques agricoles durables et adaptées aux réalités locales.




Quatorzième année des « jeudi de l’UNIFA »
La restauration solidaire au cœur des échanges
C’est dans une ambiance à la fois solennelle et chaleureuse que s’est déroulée, ce 9 octobre, la première édition du « jeudi de l’UNIFA » pour l’année académique 2025-2026. Tenu à l’auditorium du campus, l’événement a réuni étudiants, professeurs et membres de l’administration autour d’un programme riche en émotions et en réflexions.
La cérémonie s’est ouverte sur une prestation remarquable de l’Orchestre de l’UNIFA, dont les interprétations vibrantes ont captivé l’assistance. L’auditorium, conquis, a salué la performance par de longs applaudissements.
Prenant la parole, Mme Mildred Aristide a exprimé sa joie de souhaiter la bienvenue aux étudiants au nom d’elle-même et du Président de l’Université, le Dr Jean-Bertrand Aristide. Dans son allocution, elle a rappelé les trois piliers fondamentaux de l’institution : l’enseignement, la recherche et le service à la communauté.
Elle a profité de l’occasion pour annoncer un projet phare qui incarne ces trois dimensions: la restauration solidaire. Selon elle, cette initiative dépasse largement le cadre d’un simple service de cafétéria. « Bien plus qu’un simple service de cafeteria, cet espace sera un lieu privilégié d’apprentissage collectif, de recherche appliquée, et de service à notre communauté universitaire, et bien sûr à la communauté haïtienne », a-t-elle souligné. Mme Aristide a précisé que ce projet s’inscrit dans une vision globale que le Président Aristide résume par cette formule : « de la terre à l’assiette et de l’assiette à la santé »
Dans son intervention, le Responsable des Affaires Académiques, Dr Dodley Sévère, a procédé à l’ouverture officielle de l’année académique. Il a mis en avant l’importance des « jeudi de l’UNIFA » dans la formation des étudiants, précisant qu’ils constituent un espace complémentaire d’apprentissage et de réflexion, consacré à des thématiques non abordées dans le cursus de formation. Il a également rappelé que ces conférences feront l’objet d’une évaluation en fin d’année.
La rencontre a ensuite pris une tournure plus festive avec une nouvelle série de morceaux interprétés par l’Orchestre, ravivant une fois de plus la salle. L’enthousiasme de l’assistance témoignait de la vitalité et du dynamisme qui caractérisent la vie universitaire à l’Université de la Fondation Dr Aristide.
Profitant de cette ambiance conviviale, Madame Menos a rappelé aux étudiants les règles essentielles concernant la scolarité, tandis que la Doyenne de la Faculté de Médecine, Dr Daphnée Benoît Delsoin, a détaillé la philosophie et les bénéfices du projet de restauration solidaire. Elle a expliqué que les produits utilisés proviennent directement de la ferme agricole de l’Université, gérée par des agronomes formés au sein même de l’institution.
Selon elle, cette initiative offre trois avantages majeurs aux étudiants : une alimentation saine grâce à des produits locaux et naturels, une contribution citoyenne à la santé collective, et enfin, un accès facilité aux services médicaux de l’Hôpital Universitaire Dr Aristide.
La cérémonie s’est achevée sur cette note d’espoir et de solidarité, laissant présager une année académique 2025-2026 prometteuses, placée sous le signe du savoir, de la responsabilité sociale et de la santé pour tous.



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Les étudiants de l’Université de la Fondation Dr Aristide découvrent les richesses de leur ferme agricole
L’Université de la Fondation Dr Aristide a une fois de plus démontré son engagement envers la relance économique, le développement agricole et l’innovation dans l’enseignement supérieur. Ce jeudi 12 décembre, sur la place Dignité, la Faculté des Sciences Économiques et Administratives (FSEA) et la Faculté des Sciences de la Nature et de l’Agriculture (FSNA) ont présenté au public les produits phares de la Ferme Agricole de l’Université, avec un accent particulier sur la production de poulets de chair.
Dans une ambiance conviviale, étudiants, professeurs et invités ont découvert les fruits d’une initiative innovante, mêlant théorie et pratique. Le doyen de la FSNA, l’ingénieur-agronome Arlan Lecorps, a profité de l’occasion pour détailler les nombreuses activités menées à la ferme, parmi lesquelles figurent l’élevage de poulets et de lapins, la production d’œufs, les cultures maraîchères (notamment tomates, calalou et autres légumes variés), ainsi que la plantation de bananes. Selon lui, une gestion rigoureuse et efficace est mise en place pour assurer la qualité des productions.
Le succès de ce domaine agricole repose également sur l’implication active des étudiants. Certains passent jusqu’à quinze nuits consécutives sur place pour surveiller des paramètres cruciaux, tels que la température dans les cages des poulets. Cette immersion pratique permet aux futurs ingénieurs-agronomes d’acquérir des compétences essentielles en gestion et en production agricoles.
L’ingénieur-agronome Jean Bosco Ducasse, doyen par intérim de la Faculté des Sciences Economiques et Administratives, a salué ce projet qu’il qualifie de « révolutionnaire » pour l’enseignement supérieur en Haïti. L’initiative articule les activités académiques de deux facultés, offrant aux étudiants une formation complète et intégrée. À la FSEA, les étudiants de troisième année se plongent dans des tâches pratiques telles que la gestion des stocks, le marketing et la distribution, renforçant ainsi leur compréhension des rouages économiques et financiers de la ferme.
Au-delà de l’aspect pédagogique, la Ferme Agricole de l’Université répond à des enjeux nationaux. Avec des poulets prêts en 45 jours et atteignant un poids idéal 5,5 livres, la production est conçue pour satisfaire une demande locale croissante, notamment
en période de fin d’année. Deux options sont proposées au public : des poulets sur pattes ou déjà abattus, le tout à des prix compétitifs.
Ces poulets organiques, fruit d’une gestion exemplaire, incarnent la double mission de l’exploitation : soutenir la recherche académique tout en contribuant à la relance agricole. « C’est une manière efficace de répondre aux besoins des Unifaristes et du public en général », a affirmé M. Ducasse.
En mettant en avant ses capacités de production, l’Université de la Fondation Dr Aristide illustre son rôle clé dans le développement durable et l’autosuffisance alimentaire en Haïti. Ce projet, soutenu par une vision novatrice, témoigne d’une volonté de transformer les défis en opportunités, plaçant ainsi l’université à l’avant-garde de l’enseignement supérieur et de l’agriculture durable dans le pays.













Commémoration, à l’UNIFA, du quatorzième anniversaire du séisme du 12 janvier 2010
La communauté de l’Université de la Fondation Dr Aristide s’est réunie avec émotion à la « Place Dignité », ce 11 janvier, pour commémorer les quatorze ans du séisme de 2010. Organisé chaque année par l’UNIFA, cet événement est une occasion pour les proches des disparus de la grande famille unifariste de se recueillir et de se souvenir.

La cérémonie a démarré à 11 heures par une traditionnelle marche pleine de solennité. Celle-ci a débuté à l’auditorium et s’est dirigée vers la Place Dignité. Des étudiants portant des ballons gonflables blancs et des bougies allumées ont guidé la procession.
Sur la Place Dignité, les participants ont formé un cercle, déposant des bougies sur une table recouverte d’un tissu blanc, en signe de respect. Le Révérend Père Wesner Nérée, Responsable de discipline à l’Université de la Fondation Dr Aristide, a ouvert la cérémonie avec des mots empreints de réflexion et de mémoire.
« 2010-2024, cela fait quatorze ans déjà depuis qu’un tremblement de terre ravageur qui n’a duré que 35 secondes avait frappé notre pays à travers les départements de l’Ouest et du Sud-Est. En effet, il a fallu 35 secondes pour que nous enregistrions plus de deux cent cinquante mille personnes tuées ou portées disparues. Il a fallu 35 secondes pour assister à l’effondrement de bâtiments et locaux symbolisant l’Etat, le monde religieux, le monde politique, éducatif, hospitalier et j’en passe », a rappelé le prêtre.

« A la veille de cette date qui ne doit pas être oublié, la grande famille de l’UNIFA se rassemble sur cette place pour un exercice et un devoir de mémoire. Exercice de mémoire pour nous souvenir et rendre hommage à toutes les victimes de ce séisme : nos parents, nos amis, nos collègues, nos confrères, nos collaborateurs, nos collaboratrices, mais aussi celles et ceux dont nous ignorions leur existence », a-t-il ajouté.
Le Responsable de discipline a également souligné l’importance de l’exercice de mémoire pour rester vigilant face aux catastrophes naturelles qui menacent Haïti. « Un exercice et un devoir de mémoire pour nous inciter à la vigilance et nous aider à prendre conscience et nous sensibiliser davantage au comportement à adopter pour
réduire au maximum les conséquences ou limiter les dégâts dans l’éventualité d’autres catastrophes naturelles, puisque notre pays est traversé de plusieurs failles sismiques et placé sous la trajectoire des cyclones, tempêtes et ouragans. »
Père Nérée a, par la suite, cité les noms de proches de l’Université de la Fondation Dr Aristide qui ont été victimes du séisme. À chaque nom, un ballon a été lâché. Et, à la fin de la commémoration, des étudiants ont relâché des colombes. « Les colombes de couleur blanche symbolisent la pureté de nos rêves », précisa-t-il.
Cette cérémonie de commémoration à l’UNIFA n’est pas seulement une occasion de se souvenir du passé douloureux, mais aussi un appel à l’action pour construire un avenir plus fort et résilient.

Célébration de la dignité à l’UNIFA : une journée inoubliable de joie et de partage
Distingués Membres du Rectorat, des Décanats et du Corps professoral,
Chers Unifaristes,Unie au Président de l’Université et à nos deux filles, Christine et Michaëlle, j’ai le plaisir de vous souhaiter une chaleureuse bienvenue à notre célébration de la dignité.
Il s’agit en vérité d’un sujet crucial. Comment célébrer la dignité là où cette dignité est bafouée par les autorités étatiques?
Figi lari Pòtoprens kouvri ak fatra endiyite.
Lontan se te abdenwèl.
Kounye a se fatra de nwèl.
Ce tableau hideux reflète une violation flagrante de la dignité humaine.
Les droits fondamentaux tels le droit à la nourriture, droit à l’éducation, droit à la sécurité sont aussi violés au quotidien.
La lutte pour le respect de la dignité humaine nous invite à construire un monde où la justice et l’égalité se dressent comme des piliers inébranlables.
Voilà pourquoi nous sommes fiers-es de célébrer la dignité inhérente à la nature humaine.
A vous, chers-es Unifaristes qui avez préparé cette célébration, mes sincères félicitations!
A vous tous ici présents, nos vœux les meilleurs pour une bonne et heureuse année année 2024!
Bravo! Bravo unifaristement!
MerciMme Mildred Aristide
Le vendredi 22 décembre 2023, l’Université de la Fondation Dr Aristide a vécu une journée mémorable empreinte de dignité, de musique douce et charmante, de danses frénétiques et de moments de partage inoubliables. La célébration de la dignité à l’UNIFA a transcendé les frontières académiques pour devenir une déclaration passionnée sur l’importance des valeurs humaines dans la formation des leaders de demain.
La cérémonie a débuté avec un discours d’accueil poignant de Mme Mildred Aristide. Elle a questionné la célébration de la dignité dans une société où cette dernière est sans cesse bafouée et a mis en lumière les défis persistants auxquels elle est actuellement confrontée en Haïti. « Il s’agit en vérité d’un sujet crucial. Comment célébrer la dignité là où cette dignité est bafouée par les autorités étatiques ? “Figi lari Pòtoprens kouvri ak fatra endiyite. Lontan se te ab de nwèl, kounya se fatra de nwèl.” Ce tableau hideux reflète une violation flagrante de la dignité humaine. Les droits fondamentaux tels que le droit à la nourriture, droit à l’éducation, droit à la sécurité sont aussi violés au quotidien », a déclaré l’épouse du Président de l’UNIFA. Elle a, par ailleurs, appelé à la construction d’un monde où la justice et l’égalité constituent des piliers inébranlables.
Les étudiants ont ensuite pris le devant de la scène avec des interprétations musicales exceptionnelles et des déclamations percutantes. Le mini-orchestre de l’Université de la Fondation Dr Aristide a captivé l’audience avec un excellent morceau de musique, créant une atmosphère vibrante de célébration. Une déclamation intitulée “sispann bay manti, dekolonizasyon mantal”, un texte du Dr Jean-Bertrand Aristide a ravivé l’ambiance. Elle a souligné l’importance de la vérité et de la décolonisation mentale.
La danse a pris une place importante dans la cérémonie. Des groupes d’étudiants, vêtus de t-shirt et jeans ou jupes de même couleur, ont offert une prestation chorégraphique époustouflante. Le spectacle a charmé l’assistance et a fait exploser la salle. L’énergie contagieuse a entraîné des applaudissements, des cris de joie et même quelques hurlements de plaisir.

Le point culminant de la journée a été le défilé du Club de l’Excellence, où un étudiant de chaque faculté a défilé avec une tenue représentant sa profession. La compétition a été féroce, et la Faculté de Pharmacie et des Sciences Biomédicales a mérité la première place, suivie de près par la Faculté de Génie et d’Architecture et la Faculté des Sciences de Réhabilitation.
Pour couronner cette journée déjà exceptionnelle, les responsables de l’Université de la Fondation Dr Aristide ont organisé un tirage au sort par faculté, offrant à 12 étudiants chanceux une assurance santé d’un an à l’Hôpital Dr Aristide.
En somme, la célébration de la dignité à l’UNIFA a été bien plus qu’un simple événement festif. C’était une déclaration puissante sur l’importance des valeurs humaines dans l’éducation et un rappel que, même dans un monde parfois tumultueux, la dignité demeure un pilier essentiel pour la construction d’une société équitable et juste. La communauté de l’Université de la Fondation Dr Aristide peut être fière de cette journée extraordinaire qui restera gravée dans les mémoires comme un moment de célébration, de solidarité et d’espoir pour l’avenir.

Le droit à la nourriture : 16 décembre 1990 – 16 décembre 2023
Toutes les espèces vivantes ont en commun un besoin primordial de se nourrir pour survivre, mais pour l’homme, ce besoin est quotidien et incontournable. Disponible, accessible, en quantité suffisante pour la génération actuelle et durable dans le temps pour la survie des générations futures, telles sont les caractéristiques essentielles du droit à l’alimentation.
Au-delà de ces particularités, un constat s’impose, contrairement à d’autres espèces vivantes, ce droit à la nourriture inaliénable pour l’homme, car crucial pour l’exercice de tous les autres droits, ne semble pas toujours être entériné par et pour tous dans certaines sociétés.
Le « jeudi de l’UNIFA » à l’avant-veille du 16 décembre, a accueilli à l’auditorium du campus, M. Joel Vorbe, un passionné, un érudit du domaine de l’alimentation. Cette date mémorable dans l’histoire de notre nation il y a déjà 33 ans, impose une réflexion autour de l’essentiel : à la recherche d’un lendemain meilleur. Avec M. Vorbe, la communauté Unifariste a eu l’opportunité de faire un tour d’horizon sur le premier des droits : le droit à la nourriture.

Ce 14 décembre 2023, le « jeudi de l’UNIFA » a été marqué par une conférence mémorable à l’auditorium du campus. M. Joel Vorbe, un érudit du domaine de l’alimentation, a produit une réflexion approfondie sur le « droit à la nourriture » à l’avant-veille du 16 décembre, une date qui reste gravée dans l’histoire de notre nation depuis maintenant 33 ans.

M. Joel Vorbe, diplômé de l’Institut Supérieur de Gestion Hôtelière à Paris, a apporté son expertise pour éclairer la communauté Unifariste sur le premier des droits fondamentaux : le droit à la nourriture. La journée électorale du 16 décembre 1990 – marquant la première élection libre, honnête et démocratique du pays – a servi de toile de fond à cette réflexion sur la recherche d’un avenir meilleur. A rappeler que, lors de cet événement politique, le Président Aristide proclama : « tout moun se moun, fòk gen manje pou tout moun».
Au début de son intervention, M. Vorbe a exprimé son étonnement face à la réalité persistante en 2023 où le droit à la nourriture est encore considéré comme un luxe, inatteignable pour la majorité. « Qui l’eut cru qu’en 2023, nous parlons encore du droit à la nourriture comme un luxe, comme quelque chose où la majorité n’a pas accès », a-t-il dit.
L’intervenant a ensuite évoqué le passé agricole glorieux d’Haïti, qui produisait autrefois de la canne-à-sucre, du café, du cacao et du coton. Il a mis en lumière l’impact négatif de l’imposition par la France d’une dette d’indépendance, marquant le déclin de l’agriculture haïtienne.
Après avoir revisité l’histoire, M. Vorbe a dressé un tableau sombre de la situation alimentaire actuelle. Il a souligné que la première république noire est confrontée à une grave insécurité alimentaire, avec 45% de la population en situation d’insécurité alimentaire grave. Selon lui, cette situation découle du manque de responsabilité de l’État pour protéger le droit à la nourriture, ainsi que de la gangstérisation du pays, entrainant la chute de la production agricole.
Le conférencier a pointé du doigt le manque d’approfondissement du droit à l’alimentation dans le droit haïtien, en particulier dans l’article 22 de la constitution de 1987, qui le mentionne de manière vague à côté d’autres droits. Il a toutefois rappelé que ce droit a été ratifié par Haïti à la convention des droits de l’homme, garantissant ainsi le droit à un repas trois fois par jour.
A la fin de la conférence, M. Vorbe a incité la communauté Unifariste à réfléchir sur l’application réelle de ce droit fondamental. Il a rappelé que le 16 décembre 1990 marquait le début d’une nouvelle ère pour Haïti, où l’équité et les droits fondamentaux pour tous étaient mis en avant. À l’intérieur de l’UNIFA, il a souligné la possibilité d’offrir le droit à la santé, à l’éducation et à la nourriture à travers les différentes facultés. L’orateur a, par ailleurs, conclu son intervention en prodiguant des conseils aux étudiants, les encourageant à collaborer pour contribuer au développement du pays et à exercer le droit à la nourriture en Haïti.
Ce « jeudi de l’UNIFA » a été un moment de réflexion significatif sur les enjeux actuels et la responsabilité collective envers le droit à la nourriture.

La situation catastrophique de l’environnement en Haïti, un défi majeur à relever pour s’assurer de l’avenir de la nation haïtienne
Coupures intempestives de bois, exploitation abusive des carrières de roche et de sable, mauvaise gestion des détritus, tous ces facteurs contribuent à cette véritable débâcle écologique que confronte aujourd’hui la communauté haïtienne. L’indifférence citoyenne devant ce fléau, a pour conséquences des montagnes dénudées, l’érosion, des alluvions en période pluvieuse… Sommes-nous imbus de l’étendue du problème ? Y-aurait-il une solution optimale pour faire face à ce spectre apocalyptique qui nous guette ?
L’Ambassadeur Anthony Dessources, l’invité du jeudi de l’UNIFA du 7 décembre à l’auditorium du campus, a abordé ce sujet si sensible et déterminant pour la survie de toute une nation.

C’est autour du thème « La situation catastrophique de l’environnement en Haïti, un défi majeur à relever pour s’assurer de l’avenir de la nation haïtienne » que s’est déroulé hier, à l’auditorium du campus, le premier « jeudi de l’UNIFA » du mois de décembre 2023. Présentée par l’Ambassadeur Anthony Dessources, cette conférence a exposé les problèmes de notre environnement, leurs conséquences et les mesures à adopter pour sortir de cette débâcle écologique

Dans son exposé, l’Ingénieur-agronome Dessources a commencé par définir l’environnement comme étant tout ce qui entoure l’homme. Il a ensuite entrepris une rétrospective de la dégradation de l’environnement en Haïti, soulignant que, lors de l’arrivée de Christophe Colomb, l’île jouissait d’une couverture forestière estimée à 80%. Cependant, cette abondance a été rapidement altérée par la déforestation, initiée timidement par les Espagnols, mais amplifiée par les colons français à la fin du 17ème siècle pour l’expansion de la culture de la canne à sucre et du café.
L’ancien membre du cabinet du Président Jean Bertrand Aristide a exposé avec perspicacité les défis actuels auxquels Haïti est confrontée sur le plan environnemental. Il a révélé que la couverture végétale du pays est maintenant réduite à 1,4%, une chute vertigineuse depuis l’époque de Christophe Colomb. De plus, la déforestation intensive a entraîné une perte de 40 millions de tonnes métriques de sol arable, alimentant ainsi l’érosion.
Les problèmes contemporains incluent une gestion inefficace des déchets solides, avec une production quotidienne de 6 600 tonnes de déchets en Haïti. « Cette incapacité a collecté les déchets a conduit certaines populations pour s’en débarrasser à y mettre le feu, une pratique naturellement nocive pour la santé », a-t-il indiqué. La dégradation rapide des ressources en eau a également été soulignée comme une menace sérieuse.
La cause principale de la faible couverture forestière du territoire haïtien, selon l’Ambassadeur, est la coupe effrénée des arbres pour la production de bois de chauffage, pour la cuisson, la blanchisserie, la boulangerie, la distillerie, etc. « Le charbon de bois est le combustible le plus utilisé par les ménages haïtiens. La production du charbon de bois représente 72% des besoins énergétiques du pays », a-t-il dévoilé.
Les conséquences de la faible couverture forestière ont été clairement exposées par le conférencier, mettant en lumière l’érosion des sols, la diminution du débit des principaux cours d’eau, le faible approvisionnement en eau des populations, la baisse du rendement des cultures agricoles et du revenu des agriculteurs, et la disparition de certaines espèces animales et végétales.
Cependant, Agr. Dessources a conclu son exposé en proposant des solutions constructives pour améliorer la situation environnementale en Haïti. Il a souligné l’importance de l’éducation environnementale, de l’adoption de pratiques durables, de l’implication du secteur privé des affaires et de l’investissement dans l’humain. Il a plaidé pour une gestion responsable des ressources naturelles, la reforestation, et la mise en œuvre de politiques environnementales rigoureuses pour inverser la tendance alarmante.
Somme toute, cette conférence a mis en lumière la gravité de la situation environnementale en Haïti et a appelé à une action immédiate. Ses propositions réfléchies ouvrent la voie à une réflexion collective sur la façon de préserver l’avenir de la nation haïtienne face à ces défis environnementaux cruciaux.


Comprendre l’Intelligence Artificielle
À l’heure de l’Intelligence artificielle
L’être humain, contrairement aux autres espèces sur terre, est dit intelligent car il est capable de comprendre, de raisonner et de finalement porter un jugement. Fort de ces atouts, il pense et trouve des solutions aux problèmes posés ou il est capable de créer ce qui, après réflexion, manque pour améliorer ou enrichir son existence. Cette supériorité de l’homme est en train d’être questionnée avec l’arrivée de l’Intelligence artificielle. Cette dernière, à la fois, fascine et fait peur.
L’intelligence humaine serait-elle dépassée ? L’homme serait-il en train d’opter pour une alternative à la pensée humaine ?
Le « jeudi de l’UNIFA » du jeudi 30 novembre a accueilli à l’auditorium du campus, le Doyen de la Faculté de Génie et de l’Architecture, l’Ing Evens Toussaint, pour permettre à la communauté unifariste de mieux saisir la réalité et les contours de l’intelligence artificielle.

Ce jeudi 30 novembre, l’intelligence artificielle a été au centre des réflexions à l’auditorium de l’Université de la Fondation Dr Aristide. En effet, la dernière session des « jeudi de l’UNIFA » pour le mois de novembre 2023 a été marquée par une exploration du thème « Comprendre l’intelligence artificielle : avantages et inconvénients ». Dans le cadre de cette conférence, l’intervenant, Ingénieur Evens Toussaint, Doyen de la Faculté de Génie et de l’Architecture, a livré, de manière éloquente, une présentation approfondie et engageante sur ce thème qui ne cesse de dominer les esprits.
Ingénieur Toussaint a amorcé son intervention en montrant son intérêt pour ce sujet brûlant d’actualité. Il a pris le temps d’expliquer clairement ce qu’est l’intelligence artificielle. Comme c’est un concept difficile à définir, il a mis en avant son objectif premier qui consiste à créer des systèmes capables d’effectuer des tâches nécessitant de l’intelligence.
Le Doyen s’est ensuite plongé profondément dans les composantes de l’IA, mettant en lumière les différentes catégories. Selon lui, il y a deux types d’intelligence artificielle : l’IA faible et l’IA forte. L’IA dite faible est spécialisée. Elle a été entrainée dans un domaine spécifique. Par contre, elle ne peut pas utiliser ce qu’elle a appris pour le transposer dans un autre domaine. L’orateur a illustré ses propos avec des exemples concrets d’application de l’IA dans certains domaines.
Concernant l’IA forte, l’Ingénieur Toussaint a souligné que nous ne sommes pas encore arrivés à ce niveau. « L’IA serait forte, c’est quand le système peut raisonner. C’est quand il peut adapter ses connaissances dans d’autres situations et raisonner de manière autonome », a-t-il révélé.


Le conférencier a, par la suite, retracé l’histoire de l’IA. Il a offert une rétrospective captivante de l’évolution de cette dernière, depuis ses débuts dans les années 1950 jusqu’à son développement contemporain. Il a souligné les étapes majeures, les avancées technologiques et les moments clés qui ont façonné cette discipline en constante évolution.
Les avantages de l’IA ont été présentés de manière exhaustive, couvrant des domaines tels que la production agricole, la prise de décision plus intelligente, l’innovation médicale, et l’amélioration de la qualité de vie. L’intervenant a, d’un autre côté, abordé les préoccupations légitimes entourant l’IA, notamment les questions éthiques liées à la discrimination algorithmique et à l’impact potentiel sur l’emploi.
La conférence « Intelligence Artificielle : Avantages et Inconvénients » a été une exploration éclairante et éclairée de ce domaine en constante évolution. Ingénieur Evens Toussaint a réussi à équilibrer les perspectives, en offrant à l’auditoire une compréhension nuancée des enjeux entourant l’IA.
Ce jeudi de l’UNIFA a pleinement répondu à son objectif dans la mesure où il a permis à la communauté Unifariste de mieux discerner les contours de l’intelligence artificielle. L’Université de la Fondation Dr Aristide, en organisant cette session, a démontré une fois de plus son engagement à fournir une plateforme éducative permettant d’aborder des sujets de pointe et d’encourager une pensée critique parmi ses étudiants et le public en général.

Aspect juridique du canal d’irrigation sur la rivière Massacre
L’Initiative citoyenne face à la législation
La construction du canal sur la rivière massacre, est perçue comme une noble initiative, embrassée par toute une communauté. Cet engouement ne s’est pas enlisé dans les méandres et intrications des lois nationales et internationales, mais plutôt s’est étendu à la nation, supportée par sa diaspora. Ainsi se crée une ambivalence. Vox populi vox Dei, la voix du peuple est la voix de Dieu. Cependant, l’homme quoique né libre, avec le droit de rechercher son bien-être, vit dans un monde régi par des lois ; jusqu’où peut-il aller dans sa quête d’un idéal ? Une quelconque entité étatique : mairie, ministère de l’environnement, ministère des travaux publics, a-t-elle le mot du droit ?
Ce Jeudi 23 novembre 2023, à 11 heures à l’auditorium du campus, un Juriste originaire de la région concernée, Professeur d’Université, Me Raphaël Emmanuel, a offert à la communauté unifariste un « éclairage juridique » sur cette activité, porteuse d’espoir pour toute une nation.


Le « jeudi de l’UNIFA » de cette semaine a mis en lumière un sujet crucial, d’actualité et d’intérêt national, à savoir : « L’aspect juridique du canal d’irrigation sur la rivière Massacre ». Prononcée par le professeur de droit administratif, Me Emmanuel Raphaël, cette conférence a apporté un éclairage essentiel sur les implications légales entourant les travaux en cours.
En effet, depuis plusieurs mois, les citoyens de Ouanaminthe, dans le nord-est d’Haïti, ont pris l’initiative de poursuivre les travaux du canal d’irrigation initiés en 2018 par l’Etat haïtien. Alimentée par la rivière Massacre, cette infrastructure hydraulique vise à irriguer plus de 3 000 hectares de terres dans la plaine de Maribaroux.
Intervenant sur cette question, le Professeur Emmanuel Raphaël, spécialiste en droit interne, a d’entrée de jeu expliqué que le canal en construction peut être abordé tant sur le plan du droit international que du droit national. Dans le cadre de cet exposé, il a déclaré avoir opté pour une analyse basée sur le droit interne.
Selon Me Raphaël, le domaine national, autrement dit tout ce qui appartient à l’Etat, est divisé en deux catégories de bien : domaine public et domaine privé de l’Etat. Le domaine public de l’Etat, d’après lui, c’est l’ensemble des choses qui ne sont pas susceptibles d’être appropriées par quelqu’un, et même par l’Etat, et dont nous avons la jouissance commune. Cette notion a été définie par la loi du 22 septembre 1964.
Le professeur a pris le temps d’énumérer, suivant l’article 2 de la loi précitée, les biens faisant partie du domaine public de l’Etat. Il en a profité pour faire comprendre à l’assistance que le canal fait partie des biens publics de l’Etat. « Donc, l’article 2 a déjà donné un statut au canal dans le droit interne », a-t-il précisé.
Il a poursuivi son argumentation pour distinguer deux types de biens du domaine public, à savoir : les biens du domaine public naturel et les biens du domaine public artificiel. Les biens du domaine public naturel sont ceux qui ont été créés par la nature, par exemple : les rivières, les fleuves, les lacs, les étangs, les ilots, etc. Par contre, les biens du domaine public artificiel ont été construits par l’Etat pour une jouissance commune, par exemple : les ports, les routes, les canaux, etc.
Me Raphaël a examiné la question de la propriété privée des terrains par lesquels passe le canal, en mettant en évidence deux instruments dont dispose l’Etat pour garantir l’intérêt général, à savoir l’expropriation et la servitude. Il a clairement spécifié que l’Etat a le pouvoir d’exproprier pour cause d’utilité publique, car la propriété privée se limite aux causes d’intérêt général. Les servitudes d’utilité publique, prévues par la loi du 3 septembre 1979, sont des assujettissements ou charges permanentes et obligations établis par les lois, arrêtés et règlements imposés dans l’intérêt général de la collectivité, a-t-il indiqué.
Ce jeudi de l’UNIFA a offert une belle opportunité aux étudiants et professeurs de pouvoir discuter des aspects juridiques entourant le canal en construction à Ouanaminthe. Il a joué un rôle clé en éclairant les participants sur les implications légales de ce projet et en encourageant une réflexion approfondie sur les pouvoirs dont dispose l’Etat pour servir l’intérêt général. Par cette conférence, l’Université de la Fondation Dr Aristide montre sa volonté de jouer un rôle actif dans l’éclaircissement des questions d’intérêt national pour le développement de notre chère Haïti.


Soumission humaine face à l’autorité : les expériences de Stanley Milgram et leur applicabilité dans le contexte haïtien
L’interaction humaine est parfois complexe. L’éducation, la conscience et surtout la personnalité sont-elles suffisantes pour déterminer le comportement de l’être humain ? L’homme peut-il échapper à l’influence de son environnement ou serait-il esclave des dictats de toute force supérieure ou perçue comme telle. Des chercheurs se sont penchés sur certains aspects de ces questionnements. Parmi les hypothèses en rapport avec ces recherches, celle de la fameuse expérience de Stanley Milgram en psycho-sociologie humaine retient énormément l’attention. Dans les années soixante, le Professeur de Psychologie expérimentale à l’Université Yale, Stanley Milgram, s’est intéressé à la soumission humaine face à l’autorité.
Le jeudi 16 novembre 2023 à 11heures à l’auditorium du campus, le Dr Francis St Hubert a exposé sur l’applicabilité, dans le contexte haïtien actuel, de la théorie issue des différentes expériences du dit chercheur.
Le Dr Francis St Hubert, Professeur à la Faculté de Médecine de l’Université de la Fondation Dr Aristide, a présenté, dans le cadre des « jeudi de l’UNIFA », un émouvant exposé sur les expériences du Professeur Stanley Milgram, et leur applicabilité dans le contexte haïtien actuel.
Dr St Hubert a d’abord débuté sa conférence en explorant les travaux de Milgram, psychologue expérimental de renom à l’Université Yale, et en les replaçant dans le contexte des années soixante, marquées par des questionnements sur la nature humaine et l’influence de l’autorité. En effet, Milgram s’est particulièrement intéressé à la soumission humaine face à l’autorité, une thématique profonde et toujours pertinente dans l’analyse des comportements humains.
Le spécialiste en maladie infectieuse a ensuite passé en revue la méthodologie de la célèbre expérimentation menée par Milgram, en mettant en lumière la manière dont elle a été conçue pour étudier le comportement humain face à des ordres perçus comme autoritaires. Selon Dr St Hubert, ces expériences mettaient en situation deux participants, l’un jouant le rôle de professeur et l’autre celui d’élève. Le professeur devait poser des questions à l’élève. A chaque fois qu’il était déçu par les réponses de ce dernier, il lui infligeait des chocs électriques comme sanction. Ces chocs augmentaient à mesure que l’élève répondait mal, passant de dangereux à mortels.
Le professeur de physiologie, de génétique et d’immunologie à l’UNIFA a également examiné les résultats des expériences et discuté de leurs implications sur la compréhension de la soumission humaine, soulignant les aspects éthiques et psychologiques. D’après lui, Milgram a constaté que 30% des professeurs sanctionnaient l’élève jusqu’au choc dangereux. Par contre, 65% arrivaient au choc mortel. Ce qui permet à Stanley Milgram de conclure que 2/3 des gens peuvent faire du mal si seulement ils peuvent transférer la responsabilité à quelqu’un d’autre.
Une bonne partie de la conférence a été consacrée à l’exploration de la pertinence de cette théorie dans le contexte haïtien actuel. Ce deuxième « jeudi de l’UNIFA » du mois de novembre a été conclu par une séance de questions-réponses animée, où les participants ont eu l’occasion d’approfondir leur compréhension sur les expériences de Milgram. Le Dr St Hubert a souligné l’importance de réfléchir à cette expérimentation dans le contexte socioculturel spécifique d’Haïti.
Cette conférence a été très captivante et a suscité un vif intérêt parmi les participants. Rendez-vous jeudi prochain pour des échanges passionnants sur un autre sujet.




